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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

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Enyo Merill
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Sam 15 Fév - 21:51
Rappel du premier message :

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Bienvenue au Bal !

Ce soir, mettez vous sur votre trente et un, et dégainez vos téléphones : c'est la soirée de l'année, vous devez partager ça sur tous les réseaux sociaux de la Nouvelle-Angleterre pour garder la côte et mettre en avant tous vos efforts pour devenir le roi ou la reine de la soirée ! Si c'est bien la première fois que l'université Temperamental Nord organise ce genre d'événement, c'est bien pour une raison qui ne tient qu'à seulement un nom : Elder. Même le personnel administratif essaye de faire bonne impression, voyez-vous... Mais, en attendant, tout cela ne peut que résonner positif pour vous, car qui dit bal, dit beaux costumes et belles robes, musique, ambiance, alcool, et surtout... peut-être vous rapprocher les uns des autres, ou déclarer quelques guerres au titre de la couronne...

Rashel Angelov
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Dim 1 Mar - 19:18
Même en demeurant à bonne distance du petit groupe formé par Aiden, Enyo et Andy, la jeune fille pouvait sentir dans son dos le regard brûlant de haine du premier. Et cette sensation était assez réjouissante. Savoir que sa seule présence dans un couloir ou dans une pièce pouvait décider du beau temps ou de l’orage sur Temperamental. Nul besoin de remporter le titre ce soir pour s’assurer de son emprise sur les étudiants de l’université : il n’y avait qu’à jeter un coup d’œil à tous les Tristesses qui avaient presque fui le périmètre à son premier pas dans la salle. Pourtant, ce soir, Rashel avait décidé de ne pas accorder davantage de crédit à tous ces gens-là. Elle avait bu, pu enfiler l’un de ses derniers achats hors de prix, et elle était entourée des deux personnes qui lui étaient le plus proches : Eden Dewar et Nathaniel Fisher. Dans l’idéal, les astres s’alignaient favorablement pour lui garantir de passer une bonne soirée, agréable malgré la présence de certaines personnes. Le sourire de l’étudiant en art vint conforter la brunette dans son ressenti : oui, décidément, elle était partie pour passer un excellent moment. Elle ne comptait pas s’épancher en scandales et polémiques futiles, ce soir, elle voulait simplement profiter au lieu de déclarer la guerre au premier looser qui passait. Elle voulait simplement s’amuser pour oublier l’échange oculaire réfrigérant avec son père plus tôt dans la soirée. La jeune fille ne put qu’éclater de rire lorsqu’il porta la bouteille à ses lèvres pour en prendre une gorgée, n’étant visiblement pas un grand adepte. Rashel leva les yeux au ciel avec sarcasme, secouant un peu la tête en faisant mine d’être dépitée de l’absence de considération de son meilleur ami.
 
- Tu déconnes j’espère, c’est le meilleur truc au monde. Ca au moins, ça a le mérite de pouvoir s’appeler alcool. Les bouteilles bas de gamme sans caractère que tout le monde s’enfile sur les marches de la fac, très peu pour moi, rétorqua la jeune fille avec une moue dégoûtée, rien que d’y penser. Et officiellement, ça vient de chez moi. Pour la boutique, renseigne-toi auprès de Nathaniel, il me l’a apporté en venant me chercher, tout à l’heure.
 
Mais alors que la bulgare s’apprêtait à récupérer sa bouteille comme un enfant viendrait récupérer avec avidité son jouet qu’il avait prêté, une voix forte et foutrement désagréable s’éleva dans son dos, en même temps qu’un coup d’épaule la décala légèrement. Heureusement qu’elle maîtrisait l’art de se tenir aussi à l’aise perchée sur ses talons hauts que bien à plats dans des baskets. Son regard se posa, agacé, sur la personne d’Aiden. Quel imbécile. Il ne pouvait donc pas rester bien sagement à sa place, avec sa copine Peur paranoïaque et la Joie la plus bancale de l’histoire de Temperamental ? Non, il fallait qu’il vienne mettre son grain de sel et saper l’ambiance générale en déclenchant un avis de guerre. « Calme-toi Rashel, ça n’en vaut pas la peine, cette petite chose insignifiante ne mérite pas que tu élèves la voix », se répétait-elle tandis qu’elle sentait sa patience l’abandonner en voyant le jeune homme tremper ses lèvres à sa bouteille. Malheureusement, lorsqu’on venait ouvertement la provoquer de la sorte, la bonne conscience de Rashel, si tant est qu’il lui en reste encore, n’avait que très peu de poids face au démon qui s’agitait en elle.

Elle avait finalement suivi la bouteille du regard, ses prunelles s’y accrochant comme pour garder le contrôle de ses nerfs. Ses doigts s’étaient crispés sur l’élégante pochette qu’elle tenait, si bien qu’elle sentait presque ses phalanges devenir blêmes sous la pression. Sa mâchoire serrée laissait deviner à quel point elle tentait de rester sereine malgré le flot d’agacement qui l’envahissait à chaque respiration de trop de cet avorton qui se présentait à elle. Lorsque ce dernier tendit d’un geste nonchalant la bouteille à Eden, Rashel posa les yeux sur son ami. Un regard lourd de sens. Un regard qui, de manière on ne peut plus explicite, voulait dire « explique-moi pourquoi tu ne lui pas encore éclaté le crâne sur le parquet alors qu’il a touché à mes affaires et qu’il vient ouvertement nous provoquer ? ». Un regard qui attendait clairement une remarque de sa part. Rashel savait bien qu’Eden avait été, fut un temps, très ami avec Aiden. Néanmoins, son arrivée à Temperamental et son amitié quasi fusionnelle avec le Colère avait révolu cette période, faisant des deux étudiants des amis qui se fréquentaient bien moins qu’auparavant dès que la bulgare rôdait dans les parages. Elle avait parfaitement conscience que son entrée à l’université avait dû redistribuer les cartes de tout le monde et qu’elle avait brisé des relations aussi vite qu’elle s’était imposée comme l’une des figures emblématiques du coin. Et mieux encore, elle adorait cette réputation.

Alors qu’elle s’apprêtait à répondre pour envoyer promener l’intrus, ce fut au tour de la délicieuse âme charitable qu’était Enyo d’entrer en scène. Visiblement mal à l’aise et gênée de la situation dans laquelle son ami venait de se mettre, elle s’était sentie obligée de venir à sa rescousse et de tenter d’apaiser les mœurs comme elle le pouvait. Si des regards pouvaient tuer, Enyo se serait déjà effondrée sous les éclairs lancés par les iris de Rashel, au même titre qu’Aiden à côté d’elle. Si la bulgare avait, jusqu’à lors, toujours éviter les conflits avec Enyo, ce n’était que par « respect » pour leur ancienne amitié. Car si Eden était la personne la plus proche d’elle, toutes amitiés confondues, celle qui connaissait le mieux la bulgare resterait Enyo. Lorsque la petite brune était arrivée en Nouvelle-Angleterre, parvenant à peine à aligner deux mots correctement et avec un accent prononcé qui faisait froncer les sourcils d’incompréhension, elle avait trouvé du soutien et de la sincérité en la personne d’Enyo Merill. Elle avait su gagner son estime, elle l’avait beaucoup épaulé dans ce pays qui n’était pas le sien, dans cette école où elle ne connaissait personne. A tel point que Rashel avait fini par lui accorder presque entièrement sa confiance, lui parlant de l’ambiance frigide régnant chez elle, de la disparition inexpliquée de son frère Yordan, de la rage, de la colère qui l’avait asphyxié lorsqu’elle avait lu la lettre de ce frère lâche, de la douleur que c’était de contempler le triste spectacle de sa petite sœur se laissant dépérir et crever à petit feu sous les regards intransigeants et vide d’amour de leur père. Enyo savait tout ça, oui. Mais avec le temps, chaque année qui passait rendait la bulgare plus froide, plus amère et tranchante, parce que pour survivre sans perdre l’esprit dans un univers de requin, elle était devenue elle-même un requin, une charogne prête à tout pour parvenir à ses fins et s’en sortir indemne. Une charogne qui vendrait son âme au Diable pour gagner l’estime et l’affection de son père ou avoir le privilège de le démolir jusqu’à la dernière pierre si la première option demeurait obstinément impossible. Et si Rashel évitait les trop gros conflits avec elle, ce n’était que parce qu’elle craignait que sa nouvelle rivale ne répande sur l’université tout ce qu’elle savait sur la fille Angelov, maintenant que la guerre était déclarée.

Néanmoins, l’étudiante en psychologie n’eut pas le loisir d’incendier Aiden comme elle aurait souhaité pouvoir le faire. En effet, ce n’était nul autre que Nathaniel Fischer qui avait pris les devants. Les tensions qui brûlaient entre eux deux n’étaient pas récentes et ça, la jeune fille le savait. Le comportement arrogant d’Aiden avait toujours eu le don de faire sortir Nathaniel de ses gonds – du moins à sa manière – quand ils se croisaient et se provoquaient. Le ton glacial et inhumain avec lequel il déversait ses propos surpassait largement les attentes de la bulgare. Elle savait à quel point les mots de Nathaniel pouvaient s’avérer plus tranchants que des lames de rasoirs, et à quel point les vérités qu’il soulevait pouvaient déranger. Parce que si le fond du problème restait l’impertinence de l’étudiant Peur, le Joie ne restait guère à sa place lui aussi. L’ambition qu’il alimentait dépassait de très loin ce que Rashel pouvait imaginer, mais elle le sentait, il avait cette soif de pouvoir incommensurable et impossible à rassasier avec de simples honneurs, ce besoin viscéral d’importance qui le poussait à ne pas se cantonner à un rôle de pion.
 
Rashel connaissait ça mieux que quiconque. Cette soif avide de gloire et de pouvoir, elle l’avait aussi. Elle avait grandi en baignant dans celle de son redoutable père, l’incarnation même de la corruption. On ne pouvait décemment pas devenir un enfant de cœur dans de telles conditions et, même si personne, hormis Enyo, ne pouvait deviner l’étendue de l’emprise, de l’ascendant, que Nikolaï avait sur sa fille, il était aisé de comprendre qu’il n’était pas innocent dans le comportement de la harpie de la faculté. Les mots de Nathaniel s’enchaînaient, ils résonnaient dans le crâne de Rashel, tournant, s’amplifiant, semblant hurler une soif de sang. Et plus ses mots devenaient durs, cruels et sans pitié, plus la bulgare était satisfaite. Si Nath souffrait de cette double personnalité qui le poussait tant à se réjouir de la souffrance infligée qu’à se maudire de ce qu’il disait, Rashel n’en souffrait pas le moins du monde. Faire mal et détruire étaient les seules choses qu’elle maîtrisait pleinement. Les fondements de son art, en quelque sorte. D’une certaine manière, elle était persuadée que Nathaniel s’entendrait à merveille avec son père. Nikolaï aurait probablement rêvé d’avoir un fils aussi ambitieux et calculateur que lui l’était, s’assurant ainsi de la pérennité du gène de la corruption propre aux Angelov. Mais dans un sens, rien n’était moins assuré. Un pion qu’on ne peut pas contrôler est un pion dangereux. Enfin. Peut-être qu’un jour, si l’occasion s’en présente, elle acceptera de présenter son père à ses deux plus fidèles amis, Eden et Nath. Ils étaient les seuls à qui Rashel faisait suffisamment confiance pour leur permettre de rentrer un peu, durant un moment, dans sa sphère privée. Ils étaient les seuls à qui elle était prête à leur montrer les ravages de cette famille, les seuls qui méritaient de connaître l’histoire en entier. Mais pas maintenant. Le monologue de son ami s’acheva sur un léger sourire de la brunette. Un sourire carnassier, un peu rêveur, comme s’il songeait, satisfait et rassasié, à ses prochains méfaits.
 
- Laisse tomber, Nathaniel. Ca n’en vaut pas la peine, ne gaspille pas ton temps pour ça. Tu l’as dit toi-même, à ce rythme-là, il suivra les traces de son paternel. Ma famille a enfermé un Myers une première fois, et ce n’était vraiment pas compliqué. En emprisonner un second sera encore plus simple, surtout avec toi.
 
Si les propos de Nathaniel pouvaient faire mouche sur Aiden, elle savait pertinemment qu’ils auraient encore infiniment plus d’impact en sortant de sa bouche. Parce que c’était le père Angelov qui avait envoyé le père Myers en prison, il y avait de cela plusieurs années déjà. Rashel avait bien vite pris l’habitude d’attaquer Aiden sur cette corde, sachant d’avance que sa réaction serait d’autant plus violente. Et elle n’avait jamais eu une once de pitié à remettre sur le tapis cet événement qui avait probablement fait basculer la vie du jeune homme dans une autre dimension, où son père n’était plus affiché comme un héros sur Terre mais un vulgaire paria, un criminel qui n’avait que ce qu’il méritait. Elle martelait sans aucun remords cet événement dans le crâne de son adversaire jusqu’à l’en rendre complètement fou. Toutefois, elle conserva son sourire diabolique sans rien ajouter. Nath l’avait déjà fait. Il avait absolument tout dit. Et outre le fait que c’était à l’acide pur que Rashel souhaitait décaper les entrailles de Myers, il n’y avait nul besoin de s’épancher sur le sujet. Ce n’est qu’au moment où ses prunelles dévièrent sur Enyo que son sourire mauvais s’affaissa quelque peu.
 
- Quant à toi, au lieu de te la jouer dictateur de la bonne conscience et de te retrouver au final contrainte à sauver les pots cassés par sa bêtise, essaie de mieux tenir tes clébards en laisse, Enyo. Parce que je peux t’assurer que c’est avec un talon en travers de la gorge que tu le retrouveras s’il recommence ce qu’il vient de faire. Crois-en mon expérience : ce qu’il fait, c’est tout sauf bénéfique à son cas. D’une manière ou d’une autre, s’il recommence, sache que je le ferais couler pour le restant de ses jours.
 
L’espace d’un instant, ce n’était plus Rashel Angelov qui parlait et qui fixait Enyo. Son ton et ses yeux bleus n’étaient plus ceux de l’étudiante en deuxième année. Les prunelles plus froides qu’un océan de glace. Les prunelles dénuées, le temps de ses paroles, de toute humanité, de toute empathie. Les mêmes prunelles diaboliques que celles de Nikolaï Angelov, lorsqu’il avait esquissé son sourire suffisant à l’entente de la condamnation de Myers. D’un geste sans appel, elle parvint à s’emparer de la bouteille, l’arrachant des mains d’Aiden avant qu’il n’ait eu le temps de la rendre à Eden ou le loisir de l’éclater sur le crâne de Nathaniel.
Eden Dewar
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Mar 3 Mar - 0:49
A peine Rashel venait de lui répondre, lui annonçant que c'était le meilleur truc du monde ce qui avait eut pour effet de faire apparaître une moue septique sur le visage d'Eden, que son prénom fut prononcé par une toute nouvelle voix. Le colère c'était alors tourné vers cette personne et il accueilla son maxi pote avec un grand sourire. Ouais ça faisait longtemps et bien trop. Les deux garçons se voyaient moins depuis qu'Eden et Rashel avaient sympatisés. Ca saoulait un peu le quatrième année qui accordait beaucoup d'importance à ses amitiés, mais il comprenait aussi que certaines personnes aient du mal à aimer la joie, ils ne la connaissaient pas comme Eden avait apprit à la connaître. Alors quand il pouvait passer du temps avec le Peur, Eden sautait sur l'occasion. Mais il aurait surement préféré que se soit lui qui aille à sa rencontre plutot l'inverse vu la suite des évènements.


La bouteille lui échappa des mains, pas qu'il la lâcha ahah non, cela aurait surement était moins grave. Aiden venait de lui extirper pour gouter cet immondice (<3). Eden n'eut pas le temps de dire au brun que ça ne lui appartenait pas qu'il avait déjà porté la bouteille à sa bouche, avant de tout comme lui critiquer l'alcool préféré de Rashel. Le colère n'esquissa même pas un sourire, il n'eut même pas le temps que le rire de Nathaniel retentit. Eden posa ses yeux sur la bulgare car il sentait son regard le bruler. Il ne réagit pas, à ce regard lourd de sens, pourquoi ? Parce que l'arrivé de deux nouvelles personnes le distrait. Manquait plus qu'elle. Enyo Merill fit son apparition, ça ça le faisait chier cela pouvait se lire rien que sur son visage. La fille qui l'accompagnait lui disait vaguement quelque chose, il semblait qu'elle était avec eux durant le discours d'Elder.. Cindy ? Il se souvenait plus vraiment de son prénom et en avait un peu rien à foutre à ce moment précis.


Enyo tenta de calmer la situation mais dans ce groupe elle était aussi apprécier qu'une merde de chien collée à une chaussure. Elle aurait pu ne pas venir que cela n'aurait rien changé. Nathaniel ne prit même pas la peine de lui répondre qu'il continuait d'ouvrir la bouche pour y faire sortir les pires horreurs, il crachait son venin. Mais il était fou ? Eden écoutait ce que le blond disait sans même l'interrompre, se demandant quand est ce qu'il allait bien arrêter. Mais trop c'est trop. Il y avait des choses qu'on ne pouvait pas dire. Oh Eden n'était pas un enfant de cœur, combien de fois avait il rit des insultes et des choses horribles que pouvait dire Rashel à la moitié de Temperamental ? Cela était bien trop nombreux pour être compté. Mais cela ne concernait jamais ses amis, ou du moins ce n'était jamais en sa présence. Certes Aiden et Eden étaient moins proches qu'auparavant mais est ce que cela changeait vraiement quelque chose ? Comme je l'ai dit Eden considérait beaucoup ses amis et ce n'était pas le fait de moins leurs parler que ça modifiait l'amitié qu'il leur portait. Que Nathaniel ose parler de la famille d'Aiden, et que Rashel en rajoute une couche ça ne plaisait grave pas Eden qui commençait à bouillir. C'était un sujet que le colère prenait très à cœur au vu de sa propre histoire et imaginer qu'on puisse avoir des propos si durs – et encore une fois c'était surtout parce que ça touchait un de ses proches parce qu'habituellement il s'en foutait, ouais ça l'énervait. Il était un colère après tout, comment pouvait il réagir autrement ?


Alors c'est une fois que le cinéma fut finit, que le déferlement de venin des deux colères se termina qu'Eden prit la parole, avant qu'Aiden ne puisse répliquer.


- En fait vous vous prenez pour qui ? Rashel tu sais à quel point je te soutient toujours, il insista sur ce dernier mot. Sauf que là tu parles à mon pote qui n'en savait absolument rien que cette putain de bouteille t'appartenait. Les yeux d'Eden passa d'un Joie à l'autre avant de se fixer sur Nathaniel. Toi t'es un grand malade et je sais pas pour qui tu te prend mais mec va falloir redescendre d'un cran parce que si tu t'crois tant au dessus moi j'vais te faire redescendre bien vite. On est censé passer une bonne soirée et vous êtes la à déverser votre haine sans aucune raison valable, franchement vous faites grave pitié. Eden prit une pause pour tenter de se calmer un peu. Vous m'cassez grave les couilles en fait.


Et c'est sur cette fin qu'Eden parti, lançant un regard à Enyo comme pour lui dire « à toi de gérer cette merde. » Il avait besoin de prendre l'air, histoire de se calmer. Parce qu'avec Eden la pression montait vite mais elle prenait du temps à redescendre. Il apprenait à la gérer depuis son entrée à Temperamental mais c'était tellement dur, cette émotion avait toujours était celle qui était la plus forte. Ce n'était pas pour rien que le test s'était conclue par son secteur actuel.

Une fois dehors il taxa une clope à un mec lambda, sans vraiment laisser le choix à la personne à qui il avait demandé. Eden fumait très très rarement, niveau cardio tout ça. Mais en soirée il s'autorisait tout comme quand il en ressentait le besoin, et clairement là, il en avait besoin. Il se posa contre le mur du bâtiment, hinalant cette fumée blanche dégueulasse. Bordel est ce que tout aurait un goût aussi merdique ce soir ? La soirée avait l'air d'avoir plutot bien commencer.

Eden aurait pu en vouloir à son pote, Aiden, d'avoir attiré la merde ainsi. Mais même pas, sa colère n'était même pas retourner contre lui. Parce que comme il l'avait dit, il n'en savait rien. Ouais ça avait pas été intelligent de venir en sachant que lui, Rashel et Nathaniel ne s'appréciaient pas, mais bordel il avait bien le droit de venir le voir. Eden était énervé contre les deux Joies et contre lui même. Il ne supportait pas cette façon dont il s'énervait si simplement. Son travail sur soit paierait il un jour ? Parce que bosser quatre putain d'années sur un putain de contrôle de soit pour qu'au final ça ne mène à rien, bonjour l'innutilité. Son regard se portait sur les gens qui continuaient d'entrer et sortir du bâtiment pour rejoindre le bal ou prendre l'air, pourquoi eux semblaient passer une bonne soirée, alors que lui, Eden Dewar en passait une merdique ? Ce n'était pas comme ça que ça devait se passer.
Elyon Jenkins
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Mar 3 Mar - 15:12
« Tout est moins cool sans moi » lui avait répondu Eden avec plus ou moins de sérieux. Elyon ne l’avouerait peut-être jamais, mais cette réponse était vraie ; il avait beau être un grand solitaire, aimer se débrouiller seul sans aucune aide et apprécier les moments où il pouvait presque croire qu’il était le dernier être humain sur Terre, il n’en restait pas moins qu’il adorait se retrouver avec Eden, ou Yaël, ou mieux encore Eden et Yaël, parce que ce trio de grands fous avait le don de transformer tout ce qu’ils faisaient en un moment inoubliable. Parce que s’il pouvait sans soucis énoncer des jours marquants de sa vie qu’il avait eu à affronter seul, certains des plus marquants avaient été passés avec eux. La plupart des gens ne voit aucun inconvénient à avouer qu’ils ont besoin des autres, mais Elyon si, il reconnaîtrait difficilement à voix haute qu’on a tous besoin des autres à un moment dans notre vie, quand elle n’est plus vraiment supportable, que l’on est fatigué ou un peu trop seul, on a tous un jour besoin de s’appuyer sur l’épaule de quelqu’un. Alors ouais, même s’il ne le dit pas ouvertement, les choses seraient moins cool sans eux.


- Les premières années et les Tristesses seulement ? Tu vises un peu bas, personne ne nous (en parlant des Colères) arrive à la cheville. Ni les Tristessse, ni les Peurs, ni même les Joies. Et cela que ça plaise ou non, dit – il avec le plus grand des sérieux. La terreur de Temperamental hein, reprit – il avec une lueur d’amusement dans le regard, dans les histoires c’est plus souvent moi la terreur et toi le petit chaton mignon, Eden.


Il allait continuer à vanter sa réputation de mauvais garçon en racontant sa dernière anecdote en date quand ils furent rejoins par deux lèches culs aka deux individus du secteur Joie, Rashel et son ex s’il avait bien suivi les potins, Nath. Autant il connaissait bien la première, puisqu’il ne comptait plus le nombre de soirées qu’ils avaient pu passer ensemble, dont la première qui était probablement la plus mémorable, celle où il avait rapidement compris le fonctionnement de la brune, pour mieux l’entourlouper et enfin découvrir le petit diablotin qui se cachait derrière ce joli visage. En revanche, il avait moins d’informations en ce qui concernait Nathaniel, mais du peu qu’il avait pu en voir, ce type ne lui plaisait pas beaucoup. Enfin, le Colère s’arrêtait peu sur les premières impressions et les « on dit », il était plus du genre à attendre afin de se faire sa propre idée sur la personne.


Comme il s’y attendait, Mademoiselle Angelov l’ignora et il fit de même, parce que de toute façon c’est ce qu’il comptait faire jusqu’à ce qu’il trouve une pique à lui lancer, quant à Nathaniel, il répondit à son sourire courtois par un simple signe de tête, pas de sourire ou regard sympathique, ce n’était pas son style de faire semblant d’être poli. Presque aussitôt, ils furent rejoins par le pote d’Enyo, Aiden, encore un type qu’il ne connaissait pas ou peu, et d’emblée l’atmosphère changea autour d’eux. A partir de cet instant, Elyon devint spectateur de la scène, ce spectateur, vous savez, celui assit au premier rang avec son pop corn, celui qui ne rate aucun mot, aucun mouvement, qui note et analyse tout sans se faire remarquer et qui rit du bordel qui se produit devant lui.


Oh, ce petit Nath en avait du venin à cracher, et visiblement il frappait là où ça faisait mal. Charmant. On aurait dit un deuxième lui, mais en moins bien, parce que ce n’était pas vraiment le moment de laver son linge sale, mais on ne pouvait pas lui en vouloir, c’est un art de bien savoir quand l’ouvrir et quand la fermer, parce que là, en l’occurrence, à part foutre un gros froid, il ne ferait rire personne, ne rendrait personne admirative de façon de descendre une personne, bref, rien d’impressionnant. Et heureusement pour lui il s’adressait à Aiden en particulier, parce que le cadet des Jenkins n’aurait pas hésité une seule seconde à lui défoncer la mâchoire pour avoir été insolent.

Enyo eut la formidable idée de se ramener parmi eux, ce qui donna une occasion de plus pour que le petit Joie arrogant ouvre sa gueule de serpent à nouveau. Contrairement à sa petite manigance de tout à l’heure, il ignora superbement la brunette, qui se fit descendre quelques instants plus tard par Rashel. Hmm, cette délicieuse tension aurait pu être parfaite, si seulement ils étaient dans un bar et non dans la grande salle réservée au Bal. Vraiment. Mauvais timing.

Ce fut au tour d’Eden de se faire entendre, et Elyon savait que ce qui agaçait sûrement le plus son ami, c’était de sentir que sa colère montait si vite et qu’il avait si peu de contrôle dessus, après tant d’années de travail. Il le laissa s’éloigner sans le retenir, parce qu’à sa place, il n’aimerait pas être retenu. Après avoir vu son poto l’artiste disparaître dehors, le brun ne pu s’empêcher de regarder les membres du petit cercle présent, cherchant une petite connerie à sortir, pas trop méchante ni trop piquante parce qu’il se doutait qu’après ce petit sketch, valait mieux apaiser les tensions pour éviter que ça finisse en baston général. Putain, pourquoi n’étaient-ils pas ailleurs ?


- Merci pour cette petite scène digne d’une pièce de Molière, il ne me manquait plus que ça, dit – il en tendant le bras pour attraper la bouteille de Rakija et en prendre une gorgée, pour que ce soit parfait. Mmh, merci d’avoir plombé l’ambiance, les lèches culs et les paranos, on sait que c’est un domaine de prédilection chez vous mais vous avez un peu forcé. Maintenant vous voulez bien que tout le monde passe une bonne soirée ? Prenez tous une gorgée et faites pas chier, ajouta t – il en collant la bouteille dans les mains de la première personne à sa droite, c’est-à-dire Rash.
Andy Paganini
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Mar 3 Mar - 17:39
Les choses se déroulaient bien vite pour Andy qui, en plus du Bourbon de chez elle, avait eu droit à deux verres supplémentaires au Bal. Elle n'était pas assez ivre pour se couvrir de honte, mais juste pour s'amuser et avoir l'air plus gauche que d'ordinaire. De manière générale, Andy était quelqu'un de décontracté et de sûr d'elle, qui s'asseyait avec aplomb autour d'une table déjà pleine et ne doutait pas une seule seconde de sa validité en temps que femme de ce monde. Quand elle avait bu, cette décontraction atteignait les sommets et elle en semblait presque négligente, comme si elle ne réfléchissait pas à ce qu'elle faisait ou qu'elle était distraite. Ce fut donc avec une grand nonchalance qu'elle marcha sur les pas d'Enyo, sans réfléchir à ce qu'il se passait, et lorsqu'elle vit arriver dans son champ de vision le troupeau de problèmes qui se dessinait à l'horizon, elle hésita à faire demi-tour. Les enfantillages de Temperamental ne l'intéressaient ni d'Eve ni d'Adam. En fait, ça avait le don de la faire royalement chier. Mais elle sentait bien que la conversation allait être déterminante pour les histoires entre Joies, Peurs et Colères. Pas de Tristesses alentour, par contre.

Au sein du groupe : Rashel, la plus voyante, la plus rayonnante, celle qui avait l'air d'une lionne prête à bondir en permanence, et aussi sa colocataire. Andy connaissait la technique - que dis-je, l'art ! - pour rester loin de ses emmerdes : elle adoptait un air de détachement tout à fait réfléchi, ne prenait pas partie (majoritairement car elle n'en avait rien à foutre) et répondait par monosyllabes. Mais la plupart du temps, Rashel ne radotait pas sur les petites histoires de Temperamental. C'était une personne intéressante, lorsqu'on prenait la peine de creuser. Et puis, elle était drôle. 

Ensuite, Eden. Andy ne savait pas grand chose sur lui, pour la raison majeure qu'il ne l'intéressait pas. Et son pote, à côté ? Inconnu au bataillon.

Et puis, bien plus intéressant, il y avait ce type. La jeune fille ne capta pas son nom - peut-être que quelqu'un l'avait négligemment balancé dans la conversation, elle n'avait pas remarqué - mais elle capta son regard quelques secondes et son attention fut happée par le personnage. Car c'était ce que la Joie voyait lorsqu'elle rencontrait des gens : des personnages. Plus ou moins hauts en couleur, plus ou moins intelligents, plus ou moins suiveurs. Quand elle prenait la peine de les apprécier à leur juste valeur, elle s'amusait beaucoup. Elle s'installa sans bruit dans le cercle, son verre vide à la main, son livre sous le bras, le regard inexpressif. 

Mais ce type ? Il descendait impitoyablement Aiden, avec une violence tout à fait personnelle, millimétrée, calculée, sans une once de sensibilité dans le regard. C'était fascinant à voir. Plantée sur une jambe, Andy croisa les bras sur sa poitrine et écouta. Les gens y allaient tous de leur commentaire, mais tous semblaient un peu essoufflés après la tirade terrible du type. Tout de suite, il reçut un nouveau surnom, qui lui allait à merveille : Caligula. L'empereur assis sur son trône fait des cadavres de ses sujets. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille, si rapidement que seul Caligula, dont le regard passait par là, le capta. 

Au tour de Rashel d'entrer en scène. Franchement, ce qui intéressait le plus Andy, c'était la bouteille qu'ils se passaient. Et le prénom de Caligula qui glissa de sa bouche. Nathaniel. L'apôtre du Christ. Voilà qui aiguisait encore plus sa curiosité. Mais la jeune Joie s'obligea à suivre la conversation. Apparemment, les papas respectifs de Rashel et d'Aiden avaient connus des périodes troubles. Andy n'aimait pas le père de Rashel. C'était un sale collabo, d'après ce qu'elle avait saisi. Il ne lui en fallait pas plus pour le détester. Quand au père de Aiden, il était en prison. Dans leur société, seuls deux types de personnes finissaient en prison : les criminels et les ennemis de l'état. Andy n'avait rien contre l'un ou l'autre.

Etonnamment, Eden et son pote furent les deux à faire preuve d'un minimum de présence d'esprit. Eden disparut bien vite, frappant presque du pied de colère, et l'autre tenta de calmer le jeu et se mit à faire passer la Rakia. Bien contente à l'idée de goûter quelque chose de neuf, Andy l'apprécia sur-le-champs. Quand aux histoires qui se déroulaient, elle ne connaissait pas Enyo et Aiden assez bien pour prendre leur partie, mais elle n'était pas d'accord avec Rashel, alors elle ne prenait pas partie du tout. Comme souvent, elle gardait ses réflexions et son idéologie pour elle. Faire sommeiller le temps que cela grandisse. Voilà sa philosophie.
Aiden Emory Myers
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Jeu 12 Mar - 21:26
Tout s’était passé incroyablement vite, et Aiden était le premier à en être agréablement surpris : il était partagé puisque d’un côté il ne comprenait pas la réaction excessive ( oui c’était le mot que le jeune employait pour qualifier l’exécrable comportement des deux Joies ) de tout ce petit monde, et de l’autre côté.. il était bien conscient du pavé qu’il venait de jeter dans cette mare insalubre ; après tout, il voulait juste boire un coup, où était le mal ? Oui, vraiment, tout ça pour une bouteille d’alcool mauvais, c’était exaspérant aux yeux du jeune homme. Il fallait vraiment souffrir d’un manque de personnalité pour s’en préoccuper, ça en était presque criminel pour le Peur. Et peut-être le pire ( ou le meilleur ) était que Aiden était fier de lui ; pas dans l’absolu, fort heureusement. Il avait réussi à stopper son cerveau quelques instants, ce qui était trop rare pour ne pas qu’il se félicite lui même ( bien sûr il ne pourrait pas en parler aussi clairement à Enyo, trop risqué ). Au diable les conséquences, la vie n’avait pas assez de sens pour qu’il s’occupe des enfantillages entre étudiants.

Mais à vrai dire il n’avait pas eu le temps de pousser ses réflexions que ce crétin de blond vénitien se ramena, alors que c’était cruellement indispensable. Il se tourna et regarda le Joie, n’ayant aucune conviction dans le regard, il coinça la bouteille sous son bras et s’alluma une clope ( clairement intérieur ou extérieur, surveillant ou non, il n’en avait rien à faire ), sachant pertinemment que son non-respect de cette simple règle suffitrait à faire rager Nathaniel encore plus.

Alors il l’écouta. Sans broncher.

Et même, il se retint de rire.  

Comme le Joie tenait à le lui rappeler, cela faisait trois putains d’années qu’ils se supportaient l’un l’autre. Trois années à errer dans ce midérable environnement que le Joie considérait comme son propre royaume, le roi des cons pour simplifier les choses. C’était impensable de prendre ses cinqs pauvres bâtiments comme structure de son propre domaine, et même si c’était le cas, aucune personne saine n’en voudrait, vraiment cela n’avait aucun sens pour Aiden et il avait abandonné l’idée d’en trouver un. Dans tout les cas, il ne l’écoutait pas, il en fait strictement rien à foutre, il le regardait simplement déblatérer ses futilités. Pourtant, Nathaniel était passé de crétin à sujet d’études durant ses trois dernières années : le blond avait rapidement remarqué que son petit stratagème ne fonctionnerait pas sur lui, pas vraiment étonnant, Aiden n’était pas du genre à faire copain-copain ; pourtant le Joie avait persisté un moment avant d’assimiler le second étudiant, le Peur ne cachait pourtant pas son instabilité et ce même lors de ses premières semaines à Temperamental.
Aiden ne comprenait pas cet énergumène : à quoi cela servait toutes ces illusions ? Ce jeu de pouvoir n’existait pas, ce n’était que des conneries cette université, pourquoi persister à garder un pseudo contrôle sur un si petit cercle ? C’était incompréhensible. Et donc le jeune homme en avait fait un « sujet d’étude », une « expérience sociale », jusqu’où Aiden pourrait-il aller avant que le blond ne craque, vraiment ? Et pour l’instant.. le brun avait remarqué qu’il n’avait toujours pas atteint sa vrai limite, quel dommage. Il éprouvait donc une certaine pitié pour Nathaniel : que son esprit devait être pauvre pour se limiter à ses manipulations de bas étages. Pour Aiden, le changement était nécessaire, peu importe le niveau auquel il se produit, le jeune étudiant l’avait bien comprit et il était presque désolé que cette ridicule notion n’atteigne pas le cerveau du blond. Ils étaient si diamatrécalement opposés que les deux étudiants étaient incapable de saisir le point de vue de l’autre : pour Aiden, les cases n’existaient pas, et si même elles étaient présente, celle-ci étaient là pour être brisées, mâchées, décortiquées jusqu’à la moelle ; alors que Nathaniel ne jurait que par ces cases strictes et chacun devaient s’y tenir. Leur haine mutuelle durait et persistait, pour Aiden, l’idée même qu’elle puisse disparaître était impossible à imaginer, et nouer des liens était insensé.

Le Peur attendait simplement que le jeune Icare se brûle les ailes à vouloir se rapprocher trop près du royaume d’Hélios. Et il se régalait d’imaginer le blond chuter de si haut, de voir son petit corps aux ailes brûlées tomber sur le sol ; la part d’autodestruction de Aiden jubilait.

Tristement, le jeune homme n’eut pas la satisfaction de cracher sa fumée sur le blond qu’Enyo arrivait déjà vers lui, accompagné d’Andy, sûrement dans l’espoir de limiter la casse ; même si Aiden était convaincu de ne pas avoir besoin d’aide, une partie de lui se rappellerait de la remercier tôt ou tard d’une quelconque manière. Elle posa une main sur son épaule et tenta de calmer la situation ; Aiden détourna son regard de Nathaniel et adressa un sourire à Enyo, comme pour la rassurer, puisque le Joie n’avait toujours pas comprit qu’il n’avait aucune emprise  

Et puis Rashel ne put s’empêcher d’en rajouter une couche, à croire que c’est une mode de prendre la parole. Mais comme le jeune homme s’en doutait : ses mots, quoi que minime par rapport à son ex-copain, lui firent plus mal que précédemment ; parce que la bulgare savait appuyer sur sa propre blessure.

Malheureusement, ils avaient un bout d’histoire commune et le père de la Joie lui pesait comme une épée de Damoclès. Contrairement à Nathaniel, il respectait un minimum la jeune fille : il lui reconnaissait au moins une chose, elle n’essayait pas d’être ami avec tout le monde. Mais Aiden aurait presque pu en lâcher sa cigarette, les mots de Rashel était bien trop ciblés, bien trop précis : elle aussi connaissait l’affaire et il serra des poings, si elle n’avait pas récupérer sa maudite bouteille d’alcool, le jeune homme aurait fini par l’envoyer sur quelqu’un, là on aurait eu raison de s’énerver autant contre lui. Il s’apprêtait à répliquer, à lui aussi cracher sa méprise mais Eden s’en chargea à sa place. À vrai dire, il était étonnée que le Colère prenne tout de suite sa défense, lui qui d’habitude tempère la situation plutôt que choisir un camp, entre Rashel et lui. Le discours de son ami était nettement plus énervé, plus colérique.. Aiden s’en voulait d’avoir mis son ami dans cet état, depuis le temps qu’ils se connaissaient, le Peur savait à quel point le travail de soi était important pour le second, et le voir quitter la salle dans cet élan le faisait culpabiliser. Parce que c’était bien de sa faute, il le savait.
Il était à rien de pourrir la soirée de tout le monde, et par tout le monde, cela incluait aussi ses amis ; et ça, ce n’était pas acceptable : il devait se contenir et il termina sa clope bien trop rapidement.

Et quoi maintenant ? Aiden se permit de regarder autour de lui pour être sûr que personne d’autre n’aurait envie de rajouter quelques choses, au vu du regard d’Andy et Elyon, personne n’avait à redire quoi que ce soit, et tant mieux. Le jeune homme n’aurait pas eu la patience de supporter un autre discours sur lui et ses actes. Il lâcha un soupire, tout ça pour une foutu bouteille d’alcool et l’incontinence de certains.
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Dim 15 Mar - 22:44
La salle est déjà bien remplie maintenant, de nombreux étudiants se bousculent devant le buffet, devenu inatteignable. Arwen continue sa balade entre les étudiants, toujours à la recherche d'une tête connue, mais dans toute cette foule, et ce brouhaha incessant, sans compter la musique qui commence à mettre de l'ambiance, cette tâche s'avère être plus compliquer que prévu pour elle. Elle se fondait dans la masse, malgré ces bras dénudés qui exposait sa différence aux yeux de tous, c'est justement grâce à cette masse de gens qu'elle se sentait mieux, elle se pense invisible ainsi, et elle aime ça. Entre deux groupes de discussion, une conversation et un visage attira son attention. Elle se rapprocha doucement sans pour autant donner l'apparence de vouloir prendre part aux débats enflammés en cours. 


Elle reconnue facilement Aiden, et cet autre garçon qu'elle avait bousculer plus tôt dans la soirée, il n'y a pas si longtemps que ça en fait. Un autre étudiant, sûrement un joie, pour parler ainsi, incendiait Aiden de propos horribles, mais comment pouvait-il en savoir autant sur lui ? Et comment peut-on aimer autant blesser les autres, et les voir souffrir ? C'est une question à poser à Rashel.
Aiden ne mérite clairement pas ça. Si elle avait eu un peu de courage, elle serait aller le défendre, seulement la réalité l'a sortie de cette fiction, il faut déjà qu'elle commence par se défendre seule pour elle-même, ce serait un bon début. Si elle était vraiment courageuse, elle trouverait enfin la force de défier Rashel. A la suite de l'évocation de son simple prénom, dans sa tête, un tas d'insultes en ressorties, elle calma s'est pensées, avant de la regarder, et de se rendre compte une énième fois, qu'elle avait une attitude dégoutante. 


De plus, le jeune homme auquel elle s'est rattrapée plus tôt, attira son attention, puisqu'il prit la parole, pour justement défendre Aiden, elle en conclut qu'ils devaient sûrement être amis. Puis, il se sortit de ce bordel en beauté avec un grand, un beau "Vous m'cassez les couilles". Une réplique qu'elle aimait beaucoup, elle trouvait que ces mots avait le charme et le pouvoir de remettre en cause tout ce qu'il s'est passé pour en arriver à dire ça. Toute une réflexion, pour quelques mots vulgaires, elle le regarda s'enfuir de cet enfer pour aller où elle ne sait encore. Puis, son regard se posa à nouveau sur celui d'Aiden, elle lui adressa un petit sourire timide, et un regard où elle y avait déposer tout son peu de courage et tout le réconfort qu'elle avait réussit à réunir depuis le début de cette soirée. Une soirée qui s'annonçait terrible apparemment. 


Puis, tel un coup de vent, elle se dirigea dehors. Tout ce monde, et ce regard qui la rendait faible, qu'elle venait pourtant de lancer, l'avait terriblement gênée. Elle avait eu cette impression horrible d'être au mauvais endroit au mauvais moment, d'avoir fait ce qu'elle ne devait pas faire, d'avoir vu et entendu ce qu'elle ne devait pas, ce qui devait rester entre eux, pour éviter que la douleur se propage dans toute cette salle. Elle s'excusa deux fois, alors que ce sont des étudiants qui lui ont marchés dessus sans faire exprès, -du moins elle espérait que ce n'était pas volontaire-, elle faillit tomber trois fois, les deux premières fois, son équilibre suffit. La troisième fois, elle n'eut pas autant de chance, elle tomba vraiment, sur les fesses, juste devant la porte du fond de la salle qui menait dehors. Quelques étudiants se retournaient sur elle, elle entendit quelques rires moqueurs. Elle enleva alors ces chaussures à talons, pour se relever, et sortir -pieds nus-, prendre une bouffée d'air frais. Un air qui lui avait beaucoup manquer depuis ces quelques minutes à étouffer dans une salle qui se rétrécissait à mesure qu'elle se remplissait de gens. 



Elle soupira et frissonna, le choc thermique entre le dehors et le dedans fut rude, mais elle s'habitua vite à ce douce fraicheur, qui remontait dans son corps par ces pieds. Elle regarda ces chaussures qu'elle tenait dans une main, et se dit pour elle-même, croyant être seule :



"- Je savais que c'était une idée de merde."
Eden Dewar
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Lun 16 Mar - 0:04
La fumée blanche continuait de s'échapper d'entre les lèvres du colère. Cela aurait été mentir de dire que la nicotine entrant dans son corps le calmait. A part le goût qui le dégoutait et la déception qu'il ressentait à force de tirer dessus, ouais il ressentait absolument rien de plus.

Son regard continuait de se fixer sur les étudiants, attendant une distraction pour le divertir un peu. Parce que là il restait, avec son regard noir et la colère pulsant dans ses veines. Il n'arrivait pas à redescendre, mais cherchait il vraiment à se calmer ? Avait il essayait de se poser, prendre de fortes inspirations, bloquer et relâcher doucement ? Avait il suivit ce qu'il avait vu en cours ? Pas le moins du monde. La petite voix dans sa tête lui répondait toujours par un «  Ouais flemme » lorsqu'il se disait qu'il allait le faire. Eden attendait surement donc un miracle pour passer à autre choses.

Ses pensées passées de ses cours, à la soirée. Mais vraiment quelle mouche les avait tous piqué ? Plus Eden se remémorait l'évènement précédent plus il trouvait ça irréaliste. Tout s'était enchaîné si vite et ça avait prit des proportions. La grosse merde. Il savait Rashel impitoyable, mais il avait été déçu de son comportement, et ça le saoulait d'autant plus. Parce que Rashel comptait tellement pour lui, que ressentir ne serait ce qu'une pointe de déception et de colère envers elle, bah ouais ça le faisait chier. (il est bientôt minuit j'arrive plus à trouver mes mots, contentez vous de mes phrases de merde). Et Nath' pas la peine d'en parler, Eden n'allait pas faire l'étonné du coin face à son comportement minable. 

Sa distraction arriva bien plus vite que le quatrième année aurait pu penser. Les miracles existent peut être bel et bien finalement. La porte s'ouvrit une énième fois, laissant cette fois ci apparaître une jeune fille. Eden, fidèle à lui même, la dévisagea. C'est ainsi qu'il cru reconnaître la jeune fille de tout à l'heure, celle qui s'était retenue à lui avant le drame. Chaussure à la main, et donc pied dévêtis, elle ouvrit la bouche. Elle parlait surement à elle même, mais Eden en avait rien à secouer, il était temps pour lui de se changer les idées, si cela devait être en discutant simplement avec une fille quelconque et bah ca le serait.

- Pourquoi tu les as mise si tu sais pas marcher avec ?

Eden tirait un peu des conclusions, parce qu'elle aurait très bien pu les enlever parce qu'elle avait mal au pied ou quoi . Mais rien à foutre. Son ton n'était pas condescendant mais c'était pas le ton le plus sympathique non plus. Il se posait la question, il voulait parler, il avait parlé, c'était tout. 


Dernière édition par Eden Dewar le Sam 21 Mar - 3:35, édité 1 fois
Enyo Merill
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Lun 16 Mar - 3:15
[Alors je m'excuse, mais comme j'ai pas de lien entre mes personnages sur le rpg, je vais reprendre celui d'établi dans le livre mdr]
[+ j'ai la flemme de relire donc je m'excuse d'avance si y a des fautes ou s'il manque des mots, je compte sur vous pour me le signaler en dm mdr]


En mettant, avec bienveillance, les deux pieds dans le plat pour sauver son ami, Enyo ne s'attendait strictement pas à ça. A toutes ces atrocités débitées en un record de temps. Elle en fût bouche bée, mais, pourtant, pas étonnée. Nathaniel Fisher. Il n'y avait que lui, pour dire et agir de la sorte. Et il n'y avait aussi que lui pour donner des frissons à Enyo, à, limite, la faire reculer d'un pas. L'aura qui émanait de lui ne présageait rien de bon. En fait, Enyo, qui en temps normal, arrivait à analyser et tirer des conclusions sur chaque personne sur lesquels ses yeux se posaient, rencontrait un problème avec le superviseur du secteur Joie. Quelque chose clochait, elle ne serait dire quoi, car elle n'en avait aucune idée, mais une chose était sûre : elle préférait s'écarter, ne pas entrer en contact plus que ça avec lui, et, surtout, s'en éloigner le plus possible. Oui, quelque chose clochait chez lui, et l'instinct d'Enyo lui criait de courir, de se méfier. De fuir. Il ressemblait à quelqu'un, à quelqu'un qu'elle détestait, mais qu'elle n'avait pas encore approcher d'aussi prêt, d'aussi souvent. Elder. Le Gouverneur lui-même. Plus elle y pensait, plus Nathaniel lui ressemblait. Dans sa tête, au fond de son esprit, la brunette était sûre que tout un plan malsain se tramait. Des conflits personnels et de sentiments, de la manipulation, de l'ambition un peu trop dangereuse... Un cœur en faillite, surtout. Avec lui, tout était calculé. Elle avait déjà entendu sa phrase fétiche plusieurs fois : . Il n'y avait pas mieux pour décrire à quel point, cet homme, tout comme elle, avait le don d'agir, de fonctionner, comme un putain de robot. Pourtant, une question persistait dans son esprit : si Nathaniel ressemblait tellement à Elder dans son esprit, et qu'elle avait déjà envie de fuir face à lui... qu'adviendrait-il avec Elder lui-même ? Sa peur venait-elle du fait que, Nathaniel, ayant très certainement les mêmes capacités qu'elle à analyser les gens, avait peut-être le potentiel de la démasquer et de réduire à néant ce pourquoi elle est née, ou cela ne vient-il que du fait qu'Enyo n'était peut-être pas suffisamment prête à faire face à son destin ? La jeune femme n'en savait pour le moment trop rien, et une flamme de colère naquit au fond d'elle ; qui était-il, après tout? Un étudiant, peut-être pas le plus proche du monde du stéréotype qu'on peut avoir d'un étudiant lambda, mais ça restait un étudiant. Alors bordel, elle devait garder le cap, elle devait affronter ses craintes, ses peurs, ses angoisses, faire preuve de courage, et ne pas reculer. Ne pas fuir. Elle devait se concentrer sur le plus important, sur ses réelles motivations, sur son destin... sur le présent. Actuellement, elle était là pour Aiden, pour l'épauler, pour le sortir de cette situation, parce-que c'était peut-être de sa faute s'il était venu au sein de leur groupe, et surtout parce-que bordel, elle avait agit sans réfléchir. Elle maudissait son impulsivité, elle maudissait sa bienveillance naturelle, elle se maudissait ; mais elle avait trop de gens derrière elle pour se préoccuper de ça, non ? Les codes sociaux, ce n'était pas pour elle. C'était bien trop compliqué à comprendre, à analyser, à trouver un compromis pour que ça fonctionne. Oui, ça la dépassait. Elle voulait juste partir d'ici et oublier ce qu'elle venait d'entendre. Elle voulait rester dans sa zone de confiance, maintenant. Là où elle était sûre que personne, que, Nathaniel, surtout, ne pourrait pas découvrir ses plans, son identité. Peut-être qu'elle voulait faire preuve de courage, certes, mais parfois la fuite était bel et bien un meilleur choix que d'affronter ses adverses. Que ce soit nécessaire, ou même personnel. Dans ce cas précis, c'était les deux, pour Enyo. Elle voulait juste s'amuser, de base, non ? 

Pourtant, devant elle, le spectacle continuait. Rashel semblait fusiller du regard Eden, qui ce dernier s'emporta, décidant de se barrer prendre de l'air. Toutefois, juste avant de quitter le cercle, il lui lança un regard. Sur le coup, Enyo en fût étonnée et ne comprit pas pourquoi il se décidait à l'incendier elle aussi, sans raison. Et puis, elle comprit en un fragment de secondes ce que voulait réellement dire ce regard. Si elle fût d'un premier abord contrariée à l'idée qu'il lui refourgue la merde qui se produisait sous leurs yeux, elle fût secondement plutôt d'accord avec lui : c'était mieux ainsi. Enfin, c'était préférable ; rien ne garantissait qu'Enyo ne s'énerve pas à son tour, mais au moins, elle saurait se gérer et agir intelligemment en conséquence. Elle n'était pas une colère, et, bien qu'Eden n'en avait guère conscience, le fait d'appartenir aux rebelles lui faisait prendre conscience, à chaque instant de sa vie, que chacun de ses actes avaient des conséquences. Le fait d'avoir autant de poids sur les épaules pouvait s'avérer, quelque fois, un avantage. Ici, c'en était un. Elle hocha alors la tête à son égard, sans pour autant rester étonnée qu'ils se soient mis d'accord, qu'ils se soient accordé, si on peut dire ça, en un seul regard. Eux qui se détestaient, peut-être sans raison, en y pensant, arrivaient tout de même être sur la même longueur d'onde et agir pour le bien commun. Des surprises, on en trouve même dans les moments les plus improbables, apparemment.

Cependant, Enyo n'eut pas le temps d'en rajouter une que, cette fois, ce fût Elyon, le fameux, en chair et en os, qui prit la parole. Manquait plus que ça ; il aurait tout autant mieux fait de contempler la situation avec amusement, et en silence. Mais, c'était Elyon, pas vrai ? Rien n'était étonnant, donc. Elle n'eut rien à redire sur sa réplique, bien qu'elle aurait pu être parfaite s'il n'avait pas mentionné les Peurs comme des paranos. Mais pouvait-elle lui en vouloir ? C'était ce que la société voulait. Ce qu'Elder, et son robot de compagnie, voulaient, et avaient réussi à mettre en place. Connard de Gouverneur, pensa-t-elle, sans pour autant montrer ne serait-ce qu'un signe de colère sur son visage bien trop doux, trop angélique, face à la situation. Plus les secondes passaient, plus elle se disait que le blanc de ses ailes allait bientôt se retrouver immaculé de sang. Pourtant, ses yeux noisettes se posèrent sur Elyon Jenkins. Elle repensa à leur discussion du matin-même, et de l'image qu'elle avait eu de lui. Cette image d'un être fragile, de douleur, de peine... Peu importe ce qu'il avait vécu, quelque chose lui disait qu'il ne le méritait, et que la personne qu'il était d'apparence n'avait rien avec sa réelle personnalité. Tout n'était que rôle, que masque, que secrets, mensonges, et, bien sûr, tout n'était qu'apparence. Comme toujours. Ce voile d'artifice qui le recouvrait ne lui donnait qu'une envie : le tirer, l'envoyer au loin pour l'en défaire, et l'aider. C'est ça, qui l'avait fait fuir, ce matin. Cette envie d'absolument l'aider, parce-qu'elle était comme ça, c'était dans sa nature, et qu'elle avait vu en Elyon une personne qui ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Au fond, c'était une personne bien, formidable, et tout bonnement incroyable, alors pourquoi lui ? Elle en avait marre de voir les gens autour d'elle souffrir, se retrouver casées dans des secteurs qui ne les définit que par leur histoire et non pas pour leur vraie personnalité... Elle voulait juste lui prendre la main, le serrer dans ses bras, lui dire que c'était bon, tout allait bien se passer maintenant, que tout est finit, que c'est du passé, et que maintenant, il peut décider et essayer de se reconstruire, au lieu de se voiler la face -ce qui ne l'aide pas. Peut-être que son mode de vie lui convenait, mais Enyo savait que c'était faux. Il se laissait croire que sa vie lui convenait maintenant, sans chercher à voir qu'il y avait encore mieux qui l'attendait s'il décidait de se découvrir un tout petit peu. Et puis, même si elle ne savait plus sur ce quel pied danser avec lui, qu'elle ne savait même pas si elle le considérait comme un ami, elle était là pour lui, non ? Tout comme Eden, ou même Yaël, non ? Mais, c'est justement parce-qu'elle n'est ni Eden et ni Yaël, qu'elle avait décidé de fuir, ce matin. Parce-que c'était trop tôt, qu'ils ne se connaissaient pas assez, et que si Enyo voulait vraiment l'aider, cela n'aurait servi à rien de le faire à ce moment-là. Il se serait juste braqué, énervé, et, c'est lui qui aurait fui. C'était évident, leur relation se seraient brisées, et elle n'aurait peut-être plus la chance, l'opportunité, de l'aider... Mais une voix restait tout de même ancrée dans sa tête : est-ce qu'il voulait vraiment être aidé ? Enyo était sûre qu'il dirait non, parce-que c'est Elyon Jenkins, mais c'était plus fort qu'elle. Ce qu'elle avait vu, à leur cours de droit, la tristesse et le désespoir qu'elle avait ressenti... cela avait animé une violence de haine si forte en elle, face aux personnes qui ont causé à Elyon tant de souffrance, face à leur société, face à leur gouvernement, que... cela lui donnait envie de se battre encore plus fort. Pour lui, tout comme pour les autres étudiants, et les rebelles qui comptaient sur elle. Oui, malgré lui, malgré le fait qu'il serait en total désaccord avec elle, Elyon lui donnait du courage, de la détermination... de l'espoir. Et c'est exactement ce dont elle avait besoin actuellement, pour faire face à ce bordel, et pour faire en sorte que tout se termine au plus vite et dans les meilleures circonstances. Elle avait besoin de s'excuser auprès d'Aiden, et au plus vite. Alors Enyo détourna les yeux d'Elyon, et, aussi vite, ce sont les mots de Rashel qui vinrent la percuter.

Si elle avait trouvé un semblant de force, elle avait sous-estimé celle de sa colère. Mais pour qui se prenait-elle, bon sang ? Non, c'était trop. Ce duo de joies était insupportable ; ils méritaient bien leur nom, leur statut, et leur réputation. Et leur secteur. Plus joie qu'eux, impossible. Les meilleurs pions de la société, il faut croire. Mais soit, Enyo regarda un instant Aiden qui lui souriait pour la rassurer, mais, ça ne suffisait pas. Elle le regardait avec intensité, avec cette manière de dire qu'elle s'excusait d'avance mais que, là, elle ne pouvait pas laisser passer. Parce-que c'était Rashel. Celle qu'elle connaissait depuis déjà plusieurs années, dont elle savait la quasi-totalité de sa vie, et dont elle connaissait très bien la raison de son comportement. Le fait de pouvoir constater le changement de personnalité de la Bulgare au fil des années la tuait. Elle était pourtant moins mauvaise, avant, non ? Encore la société, encore le gouvernement, qui avait détruit une personne. Même si la famille jouait un rôle important, ici. Toutefois, Aiden était son ami, et Rashel n'était apparemment plus sa meilleure amie. Alors c'était hors de question qu'elle fasse de la charité avec quelqu'un qui s'en prenait gratuitement à un de ses actuels amis, en osant, en plus, s'adresser à elle, Enyo Merill.

- Tu sais Rashel, si tu as quelque chose à lui dire, adresse toi directement à lui. Je suis pas une de tes petites esclaves qui va aller bien gentiment rapporter le message qu'on lui a ordonné de transmettre. Oh non, je suis bien différente de ça, et tu devrais le savoir. Alors un conseil, si t'aimerais conserver ta réputation et ta crédibilité, tu ferais mieux de te foutre un bâillon dans la gueule quand je suis là. Et ne me sors pas que t'en as rien à foutre, on sait très bien toutes les deux que c'est la seule chose qui anime encore le peu d'humanité qui réside en toi, commença-t-elle, avant de regarder furtivement Aiden. Vraiment, Rashel, tu devrais savoir que les clébards, comme tu le dis si bien, ça peut mordre. Je suis déçue de toi, je m'attendais quand même à une comparaison un peu plus violente, un peu plus à la Angelov. Faut croire que c'est pas le bon jour pour toi, mais tant mieux pour nous. On aura pas trop de soucis à se faire quant à ta pseudo menace de meurtre. Mouais, c'est bête pour toi, j'y crois pas une seconde.

Elle la regarda de haut, la copiant royalement, sans ciller. Elle voulait jouer à ça ? Très bien, Enyo allait lui faire le plaisir de s'abaisser à son niveau pour lui faire comprendre qu'ici, elle ne pouvait pas faire comme elle voudrait, surtout avec ses amis. S'il le fallait, Enyo resterait toujours dans son champ de vision pour lui rappeler que, c'est bien, elle l'a eut une fois avec sa cousine, mais maintenant, c'est fini. Une fois, pas deux. Sallie, mais pas Aiden. Elle veut lui planter son talon dans la jugulaire ? Très bien, mais qu'elle s'attende à ce que la roue tourne et que, malencontreusement, elle finisse dans le même état que lui. Si soudainement. Et puis, Enyo changea aussitôt d'attitude, laissant aussitôt tomber cette aura menaçante et de colère, pour esquisser un sourire mielleux, et reprendre son attitude enthousiaste. Son visage d'enfant, insouciant, innocent, qui donne envie de tout oublier pour s'amuser, retrouvé, elle se retourna vers Aiden, toujours souriante, en parlant suffisamment fort pour que les deux joies l'entendent et comprennent qu'elle s'adresse à elle.

- Sur ce, on va y aller, nous. Maintenant que personne ne nous retient et qu'on a aucun soucis à se faire pour nos vies, la musique et la piste de danse nous attend. A moins que quelqu'un ait encore une objection à faire ? Demanda-t-elle en tendant un doigt accusateur, tour à tour, sur chacune des personnes présentes dans le cercle. Mais, sans leur laisser le temps de parler -parce-que flemme de retourner en guerre-, elle enchaîna : Personne ? Oh mais c'est parfait ça. Vous voyez, on peut tous trouver un terrain d'entente. Fabuleux, non ? 

Un grand sourire, plutôt hypocrite à l'encontre de Rashel, elle saisit le bras d'Aiden et le força à reculer. Où est-ce qu'ils allaient aller ? Bonne question, elle lui laissait le choix, parce-qu'une discussion s'imposait. Elle voulait juste lui faire comprendre que c'était le moment de partir avant que les Enfers ne s'acharnent sur eux pour n'y laisser que leur dépouilles -même s'ils avaient toutes leurs chances de les battre à main nues. Pourtant, Enyo ne pouvait plus rester ici : l'air devenait opprimant. Elle étouffait sous le coup de sa colère et de toute cette haine pour la société et le gouvernement qui s'incarnait droit devant elle, dans les yeux des joies. Alors elle lança un dernier regard à Elyon, lui souhaitant peut-être bon courage avec ces deux là, ou que s'il préférait, il pouvait tout aussi bien les rejoindre plus tard. Elle s'attarda quelques demi-secondes sur lui, avant de reporter son attention sur Aiden, le suppliant subtilement de se sortir de ce pétrin aussi vite que possible en exerçant une légère pression sur son avant-bras à l'aide de ses doigts.
Rashel Angelov
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Lun 16 Mar - 19:13
La bulgare tenait peu de personnes en estime. Pour être même franche, il n'y en avait quasi aucune, soit parce qu'elle finissait par les trahir ou les abandonner au profit de quelqu'un de plus utile, soit parce que ces personnes se révélaient vite fades et sans aucun intérêt pour elle, soit tout simplement parce que ces personnes étaient issues du secteur peur ou tristesse, par définition des secteurs qu'elle exécrait. Ceux qu'elle estimait de manière sincère se comptait probablement sur les doigts d'une main de lépreux tant il y en avait peu. Nathaniel en faisait partie, et Eden figurait en tête de liste. Et c'était pour cette raison qu'elle posa un regard d'incompréhension sur son ami lorsqu'il avait pris la parole, passablement agacé, pour l'envoyer sur les roses, elle et Nath. Oui Eden l'avait toujours soutenu, avait toujours été derrière elle à rire à ses répliques empoisonnées qu'elle balançait à travers la figure de toute la faculté. Mais là, non ? Pour trois fois moins que ce qu'elle faisait d'ordinaire. Trois heures plus tôt, elle avait eu le culot et l'audace de remettre en doute le prétendu viol du petit Côme, et Eden n'avait rien trouvé à redire à ça. Et là, elle ne faisait que confirmer les dires de Nathaniel, sans même gaspiller de son temps pour enfoncer davantage Aiden, et le Colère le prenait comme un affront personnel ? Elle ne comprenait pas. Bien sur que si, Aiden savait que c'était sa bouteille. C'était justement pour la provoquer, les énerver qu'il était venu s’immiscer dans le groupe alors que pour une soirée dans l'année, la fille Angelov avait décidé de simplement s'amuser sans enterrer personne. C'était lui, qui était venu semer la discorde, attraper sa bouteille sans aucun respect, c'était lui qui se taisait bien sagement pendant que miss Merill réglait le conflit à sa place, et c'était Rashel qu'on incendiait. Et ça, elle ne le comprenait pas. Pas de la part d'Eden. 

Lorsqu'il s'éclipsa du groupe sur un magistral "vous m'cassez grave les couilles", elle l'avait suivi du regard, sourcils froncés d'incompréhension. Elle avait vaguement entendu Enyo s'adresser à elle, probablement pour tenter vainement de la remettre à sa place, mais Rashel n'avait rien écouté. Rien entendu. Elle n'avait pas vu le regard hautain que la Peur lui avait adressé en une pâle imitation d'elle-même, elle n'avait pas vu le sourire hypocrite lancé à la volée juste avant de s'écarter en faisant reculer Aiden. Elle n'avait rien remarqué, elle l'avait tout bonnement occulté, comme si Enyo n'avait été qu'un moucheron suffisamment agaçant pour qu'on se rappelle sa présence mais pas assez pour le remarquer ou se préoccuper du bruit qu'il faisait. Ses prunelles de glace restaient fixées sur la porte qui s'était refermée sur la silhouette d'Eden. Putain, mais pourquoi fallait-il que la seule personne en qui elle avait confiance dans cette université la plante de la sorte, tout ça pour un connard insignifiant ? Et ce n'était pas parce que Eden Dewar s'était bien entendu avec ce type depuis le début que Rashel devrait se priver de l'incendier. Lorsqu'elle déversait son venin agacé sur Elyon, il ne disait jamais rien. Certes, ce n'était pas avec la même véhémence. Elle avait beau ne pas supporter la présence du Colère, ce n'était pas au stade d'Aiden. Tout le monde le savait, la jeune fille n'était jamais tendre avec les représentants des secteurs Peurs et Tristesses, et elle n'avait pas véritablement besoin de prétexte pour s'en prendre à eux. Ce n'était pas nouveau, c'était presque inscrit dans les clauses d'inscriptions à l'université, "signez pour vous inscrire et subir les foudres de Rashel Angelov". La jeune fille veillait à ne pas trop attaquer les personnes qu'Eden appréciait, du moins pas devant lui, parce qu'elle avait bien trop d'estime pour lui. Mais là, c'était Aiden qui était venu quémander les embrouilles, pas l'inverse. Au fond d'elle-même, la bulgare se demandait si Eden aurait réagi de la même manière si ça avait été l'inverse. L'aurait-il défendu avec la même virulence, ou aurait-il haussé les épaules parce qu'il connaissait Aiden depuis plus longtemps ? C'était plus fort qu'elle. Ne plus avoir Eden à ses côtés, c'était lui faire perdre la moitié de ses repères humains. Et ce n'était pas quelque chose qu'elle voulait envisager pour le moment. Aussi étrange que cela puisse paraître vu le contexte, elle était convaincue qu'il la rendait un peu meilleure au quotidien. Du moins l'empêchait-il sans le savoir de complètement succomber aux gènes Angelov.

La brune ne fut tirée de ses pensées que par la bouteille de Rakija déjà bien descendue qu'Elyon lui avait tendu. Etonnant qu'il n'est pas ouvert sa gueule pour enfoncer le clou, celui-là. Mais pour une fois, Rashel lui en était reconnaissante. Elle avait attrapé d'un geste la bouteille sans se faire prier, jetant un bref coup d'oeil sur son contenu avant de lever au ciel. Il y en restait sûrement trop pour qu'elle garde sa pleine lucidité, mais pas assez pour qu'elle oublie la scène ridicule qui venait de se produire. Elle dévissa le bouchon et, sans se préoccuper des autres, elle porta la bouteille à ses lèvres pour en engloutir une bonne partie. Mauvaise idée ? Certainement, mais tant pis. Après la flamboyante intervention des peurs, elle ne risquait pas d'être dans de bonnes conditions pour s'amuser, et il était hors de question qu'elle fulmine toute la soirée. Et l'alcool restait sa solution miracle pour faire taire la haine insatiable de son coeur. Quand enfin elle lâcha la bouteille, elle ferma les yeux, avalant la dernière gorgée qu'elle avait prise, avant de coller à nouveau la bouteille dans les mains d'Elyon. 

-Il doit rester une gorgée pour ceux qui restent. A la vôtre, lâcha-t-elle.

Sans adresser un seul regard, ignorant où la clique paranoïaque était partie, elle fendit le groupe, ou du moins ce qu'il en restait, pour rejoindre le buffet d'en face, bien moins pris d'assaut. Si certains auraient pu penser qu'elle ferait profil bas et ne bougerait pas après le discours d'Enyo, il n'en était rien. Elle n'avait pas écouté, n'y avait accordé aucune attention, comment aurait-il pu en être autrement. Et Rashel sans son arrogance, ce n'était plus Rashel. Elle avait gagné le buffet, ses doigts se refermant avec grâce sur une coupe de champagne. Elle risquait fort de se coltiner le mal de crâne du siècle à son réveil, mais tant pis, ça serait secondaire. Tandis qu'elle portait la coupe à ses lèvres, elle souffla entre ses dents serrées un "abruti", dont elle-même ne savait pas trop à qui il était adressé. Aiden, Eden, Enyo, aucune idée. Peut-être les trois en même temps sous le coup de la colère. S'appuyant de sa main libre contre la table, elle acheva d'une traite sa coupe qu'elle reposa sans une once de douceur.
Arwen Backer
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Mar 17 Mar - 21:15
Elle sursauta, ne s'attendant pas à être interpeller, puisqu'elle pensait être seule dehors. En même temps, elle aurait pu se douter d'Eden ne partait d'une embrouille pour aller cueillir des noisettes. La nuit termine de s'installer dans un ciel noir, et dépourvu d'étoile. Une brise fraîche se fait remarquer en soufflant dans les longs chevaux d'Arwen. Dans son sursaut, elle se retourna vers l'intéressé ; le beau Eden en question. Celui qui commençait à beaucoup trop occuper ces pensées, de manière anormale. Elle devait pas le montrer, elle devait garder pour elle tout ce qu'elle ressentait, tout ce qu'il se passait dans sa tête, comme dans son coeur. Elle lui lança un faible sourire, avant de lui répondre simplement, et sans béguètent cette fois ;



"- Il n'y a rien de mal à faire des tests dans la vie, et celui-ci s'avère être un échec."



Dit-elle d'une voix douce, elle sourit bêtement, amusé par ces propres paroles. Elle avait l'impression de ne pas parler à son égal. Pourtant, dans la théorie, il l'est, ce n'est qu'un simple étudiant, tout comme elle. Dans les faits, c'était une sensation différente, elle se rappelle que si un mec comme lui, populaire, beau comme un dieu, lui adressait la parole, à une petite timide de première année, c'était qu'il n'avait rien d'autre à faire. bercée d'illusion et de rêves trop beaux pour être vrai, elle décidait de ne pas croire en cette théorie. Même si un léger doute persistait, à cause de sa raison, qui est souvent pas aussi convaincante et pas aussi séduisante que ce que souhaite ses sentiments, ou comme on le dirait de manière poétique, ce que souhaite son coeur. Un petite coeur fragile dans ce cas-là, trop fragile pour la réalité des choses, malheureusement. 
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Mer 18 Mar - 0:44
La liste de ce que Nathaniel avait oublié était, en effet, plutôt longue. Dessus, on pouvait y trouver bon nombre de mots tel que culpabilité, remords, regrets, amabilité, modération, et, surtout, les autres. Que ce soit leur regard, leur jugement, l'importance qu'il leur accorde et le lien affectif qui le lie à eux. Oui, Nathaniel avait oublié tout ça, et il ne s'en mordait pas même les doigts. Il le trouvait bête ? Malade ? Le prenait en pitié ? Très bien, ils avaient raison. Nathaniel n'était pas là pour plaire, ni pour se faire aimer dans leur cercle, et encore moins pour justifier sa place. La vue d'Aiden lui était insupportable, il avait envie de déverser sa haine, alors il le faisait. Où était le problème ? Que l'ambiance soit plombée ? Que des gens soient blessés ou énervés ? Non, aux yeux de Nathaniel, ce n'était en aucun des problèmes. Ils ne savaient juste pas se détacher des choses, c'était différent. Et foutrement problématique pour eux. Concernant le blond vénitien, la soirée ne venait que de commencer, et elle commençait merveilleusement bien. Maintenant que son flot de haine avait coulé hors de lui, il se sentait mieux que jamais. Il n'eut même pas besoin d'écouter les deux colères ou les deux peurs pour savoir que leur discussion était terminée et leur cercle scindé en plusieurs morceaux. Eden dehors, Aiden et Enyo dans un endroit parfait le temps que c'était loin de lui, et Elyon, eh bien... boh, il était grand, il saurait trouver une occupation.

Pourtant, la seule chose qui semblait atteindre un temps soit peu Nathaniel, ce fût le départ de Rashel. Il soupira. Le jeune homme savait très bien à quel point elle tenait à Eden, et à quel point leur prise de tête était rare. Oh, il s'en fichait totalement que ce soit de sa faute ou non. Il y portait de l'attention seulement pour Rashel, parce-qu'elle faisait partie de son plan, et qu'il devait se la garder sous le coude jusqu'à la fin... ou peut-être parce-qu'au fond Drew y tenait vraiment, à cette tête de Bulgare. Alors forcément, peu importe les raisons, ses actions étaient déjà toutes définies. Cependant, juste avant de rejoindre Rachel, il regarda Elyon :

- Y a un groupe de meufs derrière toi qui pourrait te plaire. Si tu passes une si mauvaise soirée que ça, tu devrais t'occuper d'elles. Je suis sûr que tu changeras rapidement d'avis, lança-t-il avec un léger sourire en coin, ayant retrouvé son attitude un temps soit peu sympathique. Sur ce, amuse toi bien, mon pote.

avait-il dit. Ce mot sonnait si fadement, entre ses lèvres. Est-ce qu'il avait vraiment besoin d'amis ? La situation venait de prouver le contraire, et même son cercle privé de Joies, qui le collait partout, il s'en passait avec aisance. Mais soit, les apparences, c'est important non ? Elyon Jenkins devrait être le premier à acquiescer,  selon son dossier que Nathaniel avait pris grand plaisir à lire lors de l'arrivée du Colère à Temperamental Nord, il y a déjà trois ans. 

Costard réajusté, main dans les cheveux, Nathaniel fendit l'air aussi vite que l'éclair avant de se retrouver adossé au buffet, à côté de Rashel. Dans un premier temps, il la regarda sans rien dire. Elle avait clairement trop bu, et il sentit qu'il allait devoir passer sa soirée à la surveiller s'il voulait la préserver des corbeaux qui rodaient encore tout autour dans la pièce. Est-ce que ça allait l'empêcher de s'amuser pour autant ? Clairement pas. Il soupira alors, sans que cela ne ressemble à une complainte. Non, au contraire, cela était plus un soupire qui compatissait à sa situation. Ainsi, dans un second temps, il se retourna face au buffet, attrapa une bouteille d'alcool qui avait été oubliée par ici, et en rempli deux verres. Il en tendit un à Rashel, et trinqua.

- Tu le mérites, ce verre. Savoure-le, après on parlera sérieux, lança-t-il.

Nathaniel vida son verre d'une traite, sans quitter la jeune femme des yeux. Un sourire naquit au coin de ses lèvres tandis qu'il reposa son verre. Il replaça une mèche des cheveux de Rashel en secouant la tête.

- Tu sais, ça te va pas d'être énervée. C'est pour ça que tu ferais mieux d'aller discuter avec Eden tout à l'heure, commença-t-il. Ouais, tout à l'heure, parce-que là je suis clairement pas prêt à te laisser faire de la merde. Non, je crois que je vais plutôt te changer les idées, voler ta haine et la cacher quelque part où tu ne la retrouveras pas, et... ah, j'hésite. T'emmener danser sur les tables du buffet, ou continuer à te faire boire en te raconter des souvenirs gênants que j'ai de toi, depuis qu'on se connait ? 

Nathaniel haussa les épaules.

- Mouais, perso, j'aime bien les deux. A vous de choisir, Mademoiselle Angelov. Mais sachez qu'avec moi, il n'y a que les sourires d'autorisés.
Ripley Bogle
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Jeu 19 Mar - 17:35
Ainsi donc, j'ai raté le début du bal. J'ai tout un tas d'excuses : j'étais plongé dans un livre, et j'avais oublié l'heure. On perd facilement le fil du temps en lisant Bukowski. Certes, ce n'est pas l'auteur à dévorer pour débarquer de bonne humeur à un événement de la sorte, faire bonne figure, sourire, avoir l'air optimiste de sa jeunesse, mais de toute manière je n'avais pas vraiment envie d'y aller de prime abord. Je ne suis pas un grand fan des foules. Toute cette sueur accumulée, ces membres remuants, ces visages peinturlurés et béats. Alors quoi ? Je n'étais pas venu à Temperamental pour faire la fête. Surtout si une grande partie de celle-ci consiste à écouter en silence les déblatérations modérément stupides d'Elder. 

Je me suis tout de même décidé à lever mon cul, auparavant vissé sur ma chaise de bureau. La fête allait être faste ; il allait falloir rivaliser avec les strasses et paillettes de mes camarades. Ma belle gueule aurait pu faire l'affaire, mais je comptais éblouir la galerie. La chose aurait été plus aisée s'il y avait eu dans ma garde robe autre chose que trois pulls et deux pantalons de costume. Le tout de seconde main. Le salaud qui m'emploie (un marchant de journaux ordinaire, au croisement de la grande rue de la ville, là où les pochards et les fils à papa se mélangent tout en se gardant bien de s'embrasser ou de s'approcher à moins de dix mètres) y va d'une main particulièrement déchue sur mon salaire. Un an bientôt que j'y travaille, et ça couvre à peine mon budget alimentation chaque semaine. Et pourtant, je saute des repas. 

J'ai fini par dégoter, par le gré du hasard et certainement un peu par celui de la chance, une chemise propre et un haut de costume anthracite convenable. Avec ça, je ne vais pas défiler sur le tapis rouge du bal, mais au moins les videurs me laisseront rentrer. J'ai quitté l'appartement. Ai-je précisé que je vivais seul ? Putain, ils m'ont foutu dans un immense appartement. Si j'avais su (et si j'avais été diablement suicidaire) j'aurais proposé à toute la famille Bogle de venir s'y installer. Un luxe pas croyable ! Je suis quelqu'un de relativement propre, du moins pour quelqu'un qui a habité les rues de Belfast deux années entières et vient de redécouvrir l'intérieur d'une salle de bain, et mon intérieur est rangé et plus étincelant que le cul de l'ancienne Reine d'Angleterre. Bon, ce n'est pas comme si j'avais des montagnes d'appartenances, après tout, passé de vagabond et tout le tralala, je ne vais pas me répéter, donc le rangement est plutôt concis. Mais tout de même. Vivre seul ! Au chaud ! Quel putain de bonheur.

Ni une, ni deux, vêtu de ma plus belle cravate et rasé de près (quand je vous dis que je fais des efforts) j'arpente le campus universitaire d'un pas conquérant et certain de son effet. Direction : la Grande Salle. J'exècre la Grande Salle. Elle est vide de tout intérêt, elle se croit meilleure que les autres, elle pète tellement plus haut que son cul qu'elle s'empoisonne toute seule. Un peu comme Elder et sa saleté de robot récure-chiotte. Ne vous méprenez pas, je n'ai rien contre sa politique, à part le mince détail que des gens sont tués et que d'autres sont emprisonnés pour la seule raison de leurs croyances sociales, j'ai simplement toujours détesté l'autorité supérieure. C'est pour ça que j'ai cessé d'être un putain de catholique (et pas seulement parce que j'emmerde la tradition familiale, si, je te jure). 

La Grande Salle. Tout est décoré au poil, des illuminés ont même décidés d'installer de banderoles et des ballons, comme si on allait fêter les trois ans de la fille du Pape. Je tâte mon épaule pour vérifier que mes membres sont toujours là tant les bras m'en tombent. Ce que je ne peux pas tâter, par contre, c'est l'intérêt que je porte à cette petite sauterie. Vraiment, disparu, ciao. Hasta la vista. Je me dirige vers le bar. Rien de mieux pour affronter la subtile insolence de cette situation que de boire un verre. D'ordinaire, j'évite de boire en société (j'ai tendance à mal me contrôler dès que je commence, mais tu m'aurais vu il y a deux ans, je mérite une putain de médaille !) mais là il me faut au moins ça pour supporter cette situation. Pourtant, alors que je n'ai même pas porté le verre à mes lèvres, le temps s'arrête. Qui est-ce donc là ? Est-ce un jeu de lumière ? Un rayon divin tombé dans la salle, à quelques pas de moi ? Une apparition surnaturelle ? J'entends les violons s'accorder, le chef d'orchestre tapoter sa baguette sur le pupitre et la Valse Sentimentale de Tchaikovsky emplir la salle. Je crois que mon cœur a arrêté de battre depuis trop longtemps et que je suis arrivé au Paradis.

Bien sûr, tu connais son nom. Tout le monde connait son nom. C'est Rashel Angelov. La douce bulgare. Somptueuse créature. Vipère aux crocs venimeux auréolée de panache. Un animal sauvage. Je suis sous son charme depuis des mois. Tu me connais, si j'ai un seul défaut, c'est bien celui de n'avoir aucun rempart contre la force démoniaque de la gente féminine. Bien sûr, je me détache du bar, et je pars affronter mon destin. Vais-je tout droit à ma perte ? Je lui ai déjà adressé la parole. Pas sûr qu'elle se souvienne de mon nom, mais personne ne peut oublier un visage comme celui-ci. Je marche. Je gravis d'Everest un jour de grand vent. 

Rapidement, plus vite que je ne l'avais pensé, je me retrouve devant elle. Et je me rends compte qu'elle n'est pas seule. Comment ai-je pu rater ce froid personnage ? Un monument, du genre de ceux que je ne veux pas me mettre à dos. Mais voyons, c'est bien connu, le grand Ripley Bogle met les gens dans ses poches ! J'offre aux deux convives un sourire charmant. Nul doute que désormais ils vont m'offrir le bon Dieu sans confession. C'est l'heure de briller. Vous ai-je dit que j'étais un talentueux orateur ? 

- Bonsoir, camarades. N'est-ce pas une fantastique soirée que voilà ?
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Ven 20 Mar - 0:25
La jeune Joie n'avait pas remarqué immédiatement la présence de quelqu'un à ses côtés. Elle ruminait bien trop son agacement pour le voir aussitôt. Autour d'elle, l'effervescence de la soirée se poursuivait, laissant envisager toutes les belles promesses d'une nuit passée sur la piste de danse, les rires entrecoupant les conversations, et elle, elle n'avait qu'une seule et unique envie, que la musique cesse et qu'elle puisse avoir le loisir de les enterrer tous uns par uns pour faire passer ses nerfs. Ce n'est qu'en jouant nerveusement avec sa coupe de champagne désormais vide, la faisant tourner entre ses doigts sur la table, qu'elle remarqua une silhouette près d'elle, venue s'adosser au bar comme si ce dernier lui appartenait. Alors qu'elle relevait la tête pour lui réclamer, sans une once de subtilité et d'amabilité, de dégager de suite de son espace, elle se rendit compte que ce n'était nul autre que Nathaniel. Elle aurait du s'en douter après tout. Tous deux ne partageaient pas seulement le même secteur et et ces semaines passées ensemble. L'un comme l'autre avaient ce besoin d'ordre, de respect, de reconnaissance et de gloire. Le regard glacial de la brunette s'était presque instantanément réchauffé et radouci en le reconnaissant. 

Sans un mot, elle accepta volontiers le verre que Nathaniel lui offrit, après s'être servi allègrement dans une bouteille à moitié pleine qui avait été abandonnée par mégarde. Elle porta le verre à ses lèvres après l'avoir entrechoqué doucement avec celui de son ami. Elle non plus, ne le quittait pas des yeux tandis qu'elle l'imita en avalant d'un coup le contenu de son verre. A vrai dire, la bulgare n'avait pas l'habitude des gens qui soutenaient son regard. L'être humain déviait sans cesse son attention, et fixer une personne dans les yeux provoquait généralement un vague malaise lorsque cette interaction s'éternisait, obligeant l'un ou l'autre à céder. Rashel avait l'habitude qu'on ploie le regard sous ses prunelles de glace. C'était monnaie courante lorsqu'elle était dans les parages, même de la part ses "amies" qu'elle trimbalait comme sa cour personnelle lui servant de faire-valoir. Tout le monde semblait se dire que soutenir le regard d'une fille comme elle serait pris comme un affront, comme un défi, comme une insulte. C'était vrai dans certains cas, mais dans d'autres, cela pouvait éveiller la curiosité. Dans un sens, c'était amusant. Mais trop peu s'y risquait. Mais Nathaniel, non. Il avait cette faculté de faire passer bien plus de choses par un simple échange oculaire. Parfois bien plus qu'avec les mots, et souvent, de manière bien plus honnête et franche, sans faux semblants, sans tricheries. C'était ce genre de petits détails qu'elle trouvait dans ses magnifiques iris bleus, des choses ô combien insignifiantes aux yeux du monde, mais pourtant tellement importantes, qui captivait la jeune fille et qui lui prouvait que l'étudiant en Joie était différent de tant d'autres. 

Et finalement, se fut-elle qui rompit cet échange en premier, contre toute attente, mais malheureusement chose assez fréquente lorsqu'elle était avec lui. Ouais, elle s'en doutait, il lui conseillait d'aller parler avec Eden. Apparemment, son départ avait du un peu trop laissé transparaître que la réaction du Colère l'avait touché plus que de raison. Ca aurait du l'agacer, d'avoir laissé filtrer une émotion qu'elle n'avait su ni doser ni contrôler, mais en présence du Joie, elle estimait pouvoir s'en accorder exceptionnellement le droit. A vrai dire, ça lui réchauffait le coeur de savoir qu'elle pouvait toujours "compter" sur lui, dans la mesure où Rashel ne comptait sur personne d'autre qu'elle-même. Au moins, il restait à ses côtés. Toutefois, sa question - qui n'en était une qu'à moitié - lui fit écarquiller les yeux tandis qu'elle manquait de s'étouffer en avalant la dernière gorgée de son verre, qu'elle posa sur la table. Elle se tourna vers le blond comme une petite furie. 

-Des souvenirs gênants ? Comment ça des souvenirs gênants ? T'es pas... Rha !

Rashel lui asséna une petite claque sur le bras en tournant la tête à l'opposé de lui, prenant volontairement son air le plus contrarié. Pourtant, elle fut incapable de conserver cette attitude bien longtemps. Déjà, de légers tremblements de rire venaient agiter ses épaules dénudées par sa somptueuse robe. Il était fort probable que Nathaniel possède dans sa chambre un dossier de toutes les fois où elle avait trop bu et terminé sur le bar en s'époumonant sur leurs grands classiques de soirées, et sûrement bien pire. Mais ça avait eu le mérite de la faire rire, et rien que pour ça, elle était presque prête - je dis bien presque - à écouter le jeune homme se moquer d'elle. Elle lui fit face à nouveau. Son visage avait retrouvé son éclat, son sourire habituel lorsqu'elle se trouvait en présence des personnes qu'elle appréciait, ce petit air mutin qui ne venait que confirmer que la bulgare était loin de se limiter à un simple joli minois mais qu'elle avait bien de la ressource. 

-Sans vouloir t'offenser, je crois que je préfère me contenter de danser sur les bars. J'imagine que ça aura le mérite d'alimenter un peu plus lesdits souvenirs gênants ! rétorqua-t-elle avec amusement. 

Elle avait dit ça avec le sourire, amusée du fait que Nathaniel, réputé pour son insensibilité et sa froideur aussi grande que la sienne, tentait de lui rendre le sourire après le départ en fanfare d'Eden. Dans le fond, Rashel ne voulait pas aller le voir. Ce n'était pas à elle de revenir, elle n'avait pas provoqué Aiden. Elle n'avait fait que répondre à sa provocation. C'était lui qui avait lancé la première offensive, elle n'avait fait qu'en envoyer une à son tour. Son égo et sa fierté lui hurlait de laisser le Colère se griller les poumons à l'extérieur. Mais malgré tout, Nathaniel avait raison. Ca la tuait de l'admettre, mais il disait vrai. Mieux valait qu'elle parle avec Eden. Rester sur une dispute ne causait aucun problème de conscience à la bulgare, mais elle tenait trop à Eden pour s'en moquer ouvertement. Et même si elle ne parvenait ni à comprendre sa réaction exagérée, ni à la digérer - encore moins d'ailleurs -, elle pouvait au moins essayer d'éclaircir les choses. Pas de s'excuser clairement, elle n'en était pas capable. Elle allait réfléchir à un moyen détourner, des phrases maladroites histoire d'arrondir les angles, de façon à lui faire comprendre sa démarche d'excuses toutefois sans les dires réellement. C'était beaucoup trop demandé pour elle. Elle ne savait pas faire. Les lois du civisme ne s'appliquait pas à la famille Angelov, et malheureusement, ça pouvait engendrer ce genre de problèmes, surtout avec elle. 

Finalement, Rashel secoua doucement la tête, détournant un instant les yeux. Ils se posèrent sur les verres, désormais vides, que le Joie lui avait proposé. Un léger sourire se forma sur ses lèvres tandis qu'elle releva presque aussitôt ses prunelles vers lui. Elle aurait presque pu paraître douce, l'espace d'un instant, si l'on ne connaissait pas toute l'étendue de sa méchanceté. Le visage, la délicatesse et le sourire d'un Ange. Et derrière la façade, le vice, la cruauté, l'insensibilité du Diable. Deviner à qui on avait à faire en face d'elle était une tâche devenue bien plus complexe qu'elle n'y paraissait autrefois. Mais avec Nathaniel, avec Eden, bien souvent, c'était l'Ange qui primait sur le Diable. 

-Merci Nath, souffla-t-elle.

Sa voix était sincèrement reconnaissante, ça ne faisait pas de doute. Et arracher un merci de la bouche incendiaire de Rashel Angelov relevait de l'exploit à graver dans les annales. Toutefois, elle fut surprise par une voix dans son dos, une voix qui lui disait vaguement quelque chose. La bulgare s'était retournée, et fit face à un jeune homme qui lui rappelait effectivement quelqu'un. Bien plus grand qu'elle, ce qui n'était pas chose compliquée vu son petit mètre soixante, yeux verts, chevelure de feu, et un costume probablement d'une collection maintenant disparue. Néanmoins, Rashel se souvenait de lui, l'alcool n'ayant pas encore griller ses souvenirs lointains. Par ailleurs, elle mettait un point d'honneur à se renseigner sur presque chaque personne de cette université pour connaître tant leur secteur que le cursus suivi, s'assurant de cette manière d'être presque au courant de tout. Ripley, si elle se souvenait bien. Secteur Colère, donc suffisamment digne d'intérêt pour qu'elle se montre courtoise et lui propose de se joindre à eux pour célébrer la soirée en se noyant dans la bouteille trouvée par Nath et toutes les prochaines qu'ils allaient dénicher. 

-Aussi prometteuse qu'elle semblait l'être sur le papier, cette soirée a encore du mal à décoller si tu veux mon avis ! plaisanta-t-elle.

Elle s'était légèrement décalée, de sorte à faire face à son nouvel interlocuteur sans pour autant tourner le dos à Nathaniel. Sans attendre, Rashel s'empara de la bouteille trouvée par Nath et attrapa un verre supplémentaire, manquant presque de se prendre le pied de la table faisant office de bar. Ouais, elle avait beau avoir sifflé des litres de Rakija durant son adolescence, ça faisait suffisamment longtemps qu'elle n'en avait pas bu pour déjà en ressentir les effets. L'alcool bulgare, y'a que ça de vrai. Elle s'était néanmoins rattrapée sans difficultés, donnant le change sans aucun problème - la classe dira-t-on - avant de servir l'alcool dans les trois verres. Elle tendit le premier à Nathaniel, son visage rayonnant, puis offrit le second au nouvel arrivant sans se départir de son sourire éclatant. Elle attrapa son verre, fronçant les sourcils une demie-seconde en semblant réfléchir. 

-Ripley, c'est bien ça, je me trompe pas ? demanda-t-elle. Ouais, c'est ça, j'en suis sûre. A la notre ! lança-t-elle d'une voix enjouée.

Il y avait de cela dix minutes, elle aurait probablement envoyé valser la moindre personne s'approchant d'elle. Mais en un quart de seconde, elle avait retrouvé sa bonne humeur caractéristique aux soirées. Rashel qui ne s'amuse pas à une soirée, ce n'est pas Rashel. Et elle pouvait remercier mille fois Nathaniel pour lui avoir fait retrouver le sourire presque en un claquement de doigt. Elle leva joyeusement son verre pour trinquer avec les deux jeunes hommes, et en profita pour jeter un nouveau coup d'oeil reconnaissant à son comparse Joie.
Caleb Dellanoy
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Ven 20 Mar - 13:50
Caleb était en retard, lui aussi. Peut-être même le dernier, au vu de la masse grouillante d'étudiants qui donnaient l'impression que pas un seul n'avait manqué le rendez-vous. L'ambiance était à son comble, ils avaient l'air de s'amuser. Restait à savoir si c'était de bon cœur étant donné que personne ne voulait prendre le risque de se faire mal voir au yeux de leurs camarades, de l'université, et surtout du gouvernement. Trop dangereux. C'étaient ces derniers mots qui avaient poussé Caleb à sortir de sa chambre finalement. Des heures qu'il y était enfermé. Encore une mauvaise passe, pouvait-on penser. Du genre à le laisser immobile, allongé sur son lit en regardant dans le vague. Du genre à lui donner envie de mourir. Quelques larmes avaient glissé le long de ses joues, jusqu'à ses oreilles, et il les avaient chassé d'un geste rageur espérant faire disparaître du même coup les images qui se bousculaient dans son esprit. 

Difficile de savoir comment il avait trouvé la force de se relever, pourtant personne ne pouvait deviner qu'il était si mal quelques minutes auparavant. Pour se donner le change, le jeune homme avait enfilé un élégant pantalon de costume anthracite assorti d'une ceinture ainsi qu'une chemise immaculée. Seule sa chevelure ondulée laissée lâche pouvait lui donner un air négligé, mais le jeune Tristesse n'aimait pas y toucher. Heureusement, un seul regard dans la salle de réception lui confirma qu'il ne se ferait pas remarquer parmi les autres étudiants, tous habillés de la même manière. Musique électro, alcool coulant à flots, tenues distinguées, membres des sections les plus prestigieuses se jaugeant du regard... Caleb détestait cela. Encore plus qu'il ne détestait la foule. La soirée était prometteuse. Choisissant soigneusement un endroit écarté de l'agitation et des têtes qu'il ne pouvait pas encadrer, le jeune homme se servit un verre de boisson pétillante et s'employa à observer distraitement son entourage.
Eden Dewar
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Sam 21 Mar - 3:44
Eden avait donc surprit la jeune fille, celle ci sursautant à l'entente de sa voix. Lui qui pourtant penser être assez visible, là posé pas loin de la porte. Il fallait donc croire que non. Elle se tourna vers lui, et le reconnaissant sûrement – parce qu'Eden s'était comme Rashel : tout le monde les connaissait, elle lui sourit. Eden était encore bien trop tendu pour arrivait à ce que ses coins de lèvres ne s'étirent vers le hauts, alors il ne lui retourna pas. Attendant qu'elle lui réponde, et ne le laisse pas là comme un con. Et le ciel merci, elle le fit.

Faire des tests c'était bien, mais qu'ils soient concluant c'était bien mieux. Mettre des talons au point de les enlever au bout de même pas une heure de soirée Eden avait du mal à saisir l'idée. Elle avait bien du se rendre compte, dès sa chambre, que ses chaussures lui étaient inconfortables. Non ? Alors il fronça les sourcils dans une moue perplexe, tirant une nouvelle fois sur la clope, avant de cracher la dernière fumée, l'objet cylindrique étant consumé au max.

- C'est vrai qu'il y a rien de grave à faire des tests, mais tu te doutais pas que ça allait être un échec tu vas m'dire ?

La conversation était assez superficiel et c'était exactement ce que le colère avait besoin. Une conversation légère et un peu bateau. Parce qu'il n'avait pas besoin de réfléchir avant de parler et qu'avec juste cette petite conversation il redescendait petit à petit. Son regard était interrogateur, il était porté sur la tristesse, le garçon attendant que celle ci lui réponde.
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Sam 21 Mar - 14:29
Andy n'avait absolument pas prévu de prendre partie. Mais alors, vraiment pas. Elle détestait ça, en temps normal. Seulement, alors qu'elle croisait le regard de Aiden (quelque part entre la blessure et l'ivresse de colère, le tout savamment dissimulé) et celui d'Enyo, qui bouillonnait sans aucun doute de rage, dont l'index tendu dangereusement envers toutes les personnes présentes, légèrement tremblant de rage, elle réalisa quelque chose : ces gens-là partageaient la même idéologie qu'elle. Sans l'ombre d'un doute. De ce qu'elle avait compris, le père d'Aiden avait été sauvagement incarcéré, et il y avait quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chances que ce soit pour complot ou actions révolutionnaires. Sinon, pourquoi est-ce que le collabo de père de Rashel lui aurait-il cherché les noises ? C'était logique. Visible comme le nez au milieu de la figure. Aiden et Enyo avaient cette fougue révolutionnaire qu'Andy entretenait en secret depuis des années. 

C'était Lip, son grand frère, qui lui avait ouvert les yeux très jeune sur la situation du pays. Sur le mensonge et les dissimulations d'Elder. Sur leur mère, envoyée à l'asile, pour une raison complexe que son père n'a jamais explicité. Mais Lip lui avait expliqué. Le gouvernement ne peut pas se permettre de tuer des gens de la classe bourgeoise pour cause de révolte. Cela tâcherait l'image de l'aristocratie. Sans doute le père d'Andy avait vendu sa femme au gouvernement. Sans doute avaient-il décidé de l'enfermer. Dans ce pays, il est mieux vu d'être fou que d'être révolutionnaire. Alors maman termina à l'asile. Elle n'en est jamais ressortie. C'était d'autant plus louche que les maladies mentales étaient très bien soignées à l'époque dans laquelle ils vivaient. Qu'avait-elle de si grave pour ne pas avoir droit aux visites ou aux sorties ? Elle avait une pathologie très grave qui s'appelaient le Penchant Rebel.

Du moins Lip et Andy en étaient persuadés. 

Rien n'avait jamais été explicité.

Mais ce fut une révélation qui frappa Andy en ce jour de bal, alors qu'elle voyait s'éloigner Aiden et Enyo plus loin dans la Grande Salle. Sans réfléchir, elle les suivit, se glissa entre eux et leur pris par le bras avec un grand sourire chaleureux.

- Allons, les gars. Faut pas se laisser abattre. Ces gens sont des brutes, mais ils n'ont rien dans la cervelle. 

Hésitation ; elle pesa ses mots. C'était le moment de laisser tomber sa couverture. Elle se sentait d'humeur volubile, comme depuis quelques jours, et agissait très certainement sans réfléchir aux conséquences. Ca n'aurait pas été la première fois.

- Ils ne savent pas de quoi on est capable. Alors sourions ! Allez, on a bien mérité un verre, non ?
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Dim 22 Mar - 2:50
Côme s'était séparé de son valentin il y a désormais quelques heures, afin de pouvoir se préparer tranquillement pour le bal qui aurait lieu ce soir. Bien évidemment, il aurait préféré passer la nuit dans un amphithéâtre vide, abandonné à ses pensées seules, s'extasiant du silence, pour écrire ses plus jolis vers. Hélas, le bal de bienvenue était un rituel à ne pas rater, et maintenant qu'il possédait son propre cavalier, peut - être cette nuit lui paraîtrait moins chaotique. A vrai dire, Côme espérait enfin pouvoir se blottir rapidement dans les draps chauds de son amant, simplement son corps contre le sien, profiter d'un instant doucereux en sa compagnie. Ce baiser, qu'il lui avait offert, n'était qu'un début d'histoire, une bribe de romantisme dont le brunet était devenu dingue. Il y avait longuement pensé, d'ailleurs, en choisissant sa plus jolie tenue, simplement dans le but d'époustoufler le garçon, dont il était éperdument amoureux. Un amour naissant, un feu auquel on jetait quelques bûches, démarrant de nouvelles flammes toujours plus brûlantes les unes des autres. L'étudiant en lettres se pressait par ailleurs de se vêtir, hâté par le désir de retrouver le jeune historien, et tenter d'enfin profiter d'une jolie soirée bien méritée. Durant ce bal, aucun être néfaste ne pouvait briser le bonheur qu'il arborait actuellement, brisant le mythe du secteur dans lequel on l'avait attribué. Ses pleurs s'étaient tus dans un sourire niais, un sourire si intense qu'on y voyait ses dents, un sourire d'amoureux, qu'on arbore au visage quand on a quatorze ans. Côme se sentait presque stupide, devant la glace, de ne plus pouvoir empêcher cette esquisse de réapparaître constamment sur sa bouille enfantine. Puis, il claqua la porte de sa chambre étudiante, fin prêt à se diriger vers la salle du bal, plus charmant qu'il ne l'avait jamais été.


Le chemin jusqu'à cette immense pièce lui semblait durer une éternité, comme si des années lumière le séparaient de ce lieu richement illuminé, dans lequel il espérait pouvoir danser au bras d'un garçon qu'il avait secrètement chéri. Tout le reste s'était volatilisé, et mêmes les moqueries de Rashel s'étaient fanées dans son esprit, seules les ultimes marques de son passé tumultueux lui rappelaient pourquoi c'était d'une couleur bleutée qu'il était vêtu. Le bleu, c'était bien beau, finalement. Toute chose possédait à présent une beauté significative, une beauté incompréhensive, une beauté que seuls les fous parvenaient à voir... Côme se sentait fou, parfois. Mais la folie ne correspondait - elle pas simplement à une différence sociale ? Il se sentait fou, parce qu'il était si différent des autres qu'il ne trouvait plus sa place, c'était son unicité qui lui offrait un tel charme, l'unicité d'être à la fois en pleurs et bluffé du monde qui l'entoure, comme si ses propres souffrances possédaient une splendeur qu'il était le seul à imaginer. Côme pouvait paraître bien fragile pour beaucoup, mais très peu comprenaient réellement qu'il puisait sa propre force dans cette fragilité frivole, parce qu'il parvenait à trouver une gaieté étrange, presque dangereuse, dans le mal qu'il se faisait ou qu'on lui infligeait. Ce n'était qu'un être à la marge de la société, possédant son monde spécifique, dans lequel il se berçait. Il était bien fou ! Fou parce qu'il agissait de façon déraisonné, sans réfléchir avant d'agir et laissant ses émotions emplir bien plus son état d'esprit que la réflexion. Pourtant, il se trouvait beau, à sa façon, il aimait cette mentalité particulière, mais il la haïssait tout autant. Il la haïssait parce qu'elle n'était pas conforme aux attentes, parce qu'écrire constamment dans une amphithéâtre vide ne correspondait pas aux désirs vifs de sociabilité que l'adolescence était censée exiger. Oui, Côme haïssait sa personne, mais il trouvait cela joli, parce que la haine était un sentiment comme un autre, et qu'elle méritait, elle aussi, d'être agréablement imaginée. Il était fou, fou de croire que les normes n'existaient que parce qu'on y croyait. Il était fou, mais il aimait ça.


Ce ne fut qu'une fois parvenu à l'entrée du bal, qu'il cessa de penser. Son sourire esquissée jusqu'aux oreilles s'éteignit brutalement, et il réalisa enfin que la réalité n'avait pas disparue, et qu'il n'avait pas atterri sur un nuage paradisiaque. Ses assaillants se trouvaient au milieu du spectacle, et il était certainement le bouffon tant attendu. Durant quelques secondes, il se mit à reculer, jusqu'à se heurter contre le mur qui se trouvait derrière lui... Toute sa belle intention avait brûlée sans scrupule et il ne désirait plus que s'enfuir à toute jambe sous ses draps. Il voulait retrouver la douceur de son lit, évacuer cette peur soudaine qui l'envahissait à nouveau, la peur d'être à nouveau le martyr de cette politique hideuse, de ce système détestable qui écrasait les sentimentaux pour donner place à des machines, à des monstres humains, prêt à tuer pour un dollar de plus. Les artistes et les catins n'étaient que d'autres déchets de plus, aux yeux d'un état qui ne glorifiait que l'argent, la force et la soumission. Si les Peurs étaient traqués et surveillés, les Tristesses étaient laissés pour mort, considérés comme inoffensifs, comme inutiles. Ils n'étaient que la vulgaire part soumise d'une population embrigadée, et le brunet en eut un haut de cœur. Que faisait - il ici ? Dans cet amas de rires, de futures élites et mercenaires ? Il n'y trouvait pas sa place, et l'étudiant refusait de finir sa soirée assis sur ces chaises inconfortables, comme l'étaient déjà la plupart de son secteur. Côme rêvait de renouveau, rêvait de laisser parler son art et d'être enfin reconnu comme un être humain également. Quoique, peut - être devrait - il se considérer comme fier, fier de ne pas faire partie de cette bande d'élitistes, de riches enfants gâtés, fier d'avoir appris à se construire seul, et d'être si différent d'eux ? A quoi bon passer les portes de cet enfer ? Une unique réponse : Théoden.


Bien que le jeune garçon rêvait de retrouver son amant, afin d'enfin mettre fin à cette solitude qui l'emprisonnait de nouveau, face à cette nuée de frelons, qu'il préférerait oublier, Côme remarqua enfin Aiden, non loin de l'entrée. Il représentait enfin l'échappatoire dont il avait tant besoin, cette épaule merveilleuse sur laquelle s'appuyer, sans avoir peur du jugement ou de la moquerie. Aiden, il avait toujours été parfait. Parfait comme amant et excellent jusque dans la rupture. Il n'avait jamais reproché à Côme de ne pas avoir réussi à se séparer de son passé, à ne pas être parvenu à trouver ce plaisir charnel qu'Aiden essayait tant de lui procurer. Une histoire de fesses, et d'un viol passé, avait remis en questions toutes les certitudes que le plus jeune avait sur leur idylle, et celle - ci s'est éteinte. On a soufflé sur sa flamme, en douceur, et leur lien ne s'était jamais réellement défait. Si bien vêtu, il se rapprocha alors timidement de lui, lui esquissant un sourire bref, réservé, dont ce dernier avait sans doute l'habitude. Aiden était ce visage familier, ce visage qu'il avait tant aimé, qui l'aidait à supporter le poids d'un nouvel évènement social de grande ampleur.
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Lun 23 Mar - 18:27
Cette salle, bien qu’elle soit grande, ne l’était sûrement pas assez pour contenir l’égo des deux petits groupes d’étudiants, on avait beau essayer de se considérer comme une humble personne, au fond tout le monde savait que les soi intérieurs prenait beaucoup plus de place que nécessaire. L’ignorer serait purement de la bêtise, et ça Aiden était peut-être provoquant, irrespectueux, sans la moindre considération pour autrui, etc, mais il n’était pas stupide, loin de là malgré ces quelques frasques ( parce qu’il voyait plus ça comme un jeu qu’autre chose, bien qu’il soit le seul à prendre du plaisir dans ces cas là ). Le Peur n’attendait pas plus de ces Joies, il n’en obtiendrait rien de très intéressant. Plus leur interaction était réduite, plus il était satisfait : la distanciation sociale avec les Joies, ça il connaissait. Pourtant, sous ses airs d'étudiant hautain, Aiden hésitait. Constamment. Chacun de ses pas étaient ponctué de cette hésitation qui était caractéristique de ces gens qui pensent trop ; il cachait son hyper activité sous un calme désabusé et insupportable aux yeux du commun des mortels ; le jeune homme le savait très bien que de vivre dans ce mal être constant le mènerait à sa perte, il l'avait simplement constaté une fois de plus ce soir : il était capable de foutre en l'air une soirée si on ne le retenait pas, si Enyo ou Eden n'était pas intervenu, c'était certain que la situation aurait dégénéré d'une quelconque manière.

Il avait jeté un dernier coup d’œil, pour être sûr ? Pour se rassurer ? Il ne savait pas et ne voulait pas savoir ; être dans ce déni était plus confortable. Aiden était arrivé sur ce fil de l’incertitude, impossible de s’en sortir par une voie optimiste, son soi intérieur criait à l’aide mais le jeune homme préférait le faire taire, l’enterrer vivant, le réduire en cendre, en mille morceaux, nier son existence même pour errer ici et là, à fleur de peau : prêt à tout faire flamber à la moindre étincelle  que l’on oserait approcher trop près de lui.

Ce soir il y était presque arriver. Et quelle déception ce fut de voir cette étincelle être soufflée avec une facilité déconcertante. Qui s’en rendait compte ? Qui ? Il avait été à deux doigts de ressentir autre chose, même si cela aurait signifier se faire casser la gueule à forcer la provocation.

- Viens, on ferait mieux de les laisser entre eux, histoire de perpétuer leur inceste.

Et il entraîna Enyo et Andy à l’écart.

Vraiment, Aiden devait se calmer ; mais pas sûr qu’il en avait l’envie.

- Volontiers ce verre !

La dispute avait quelque peu fait redescendre la pression et avait presque annihiler l’alcool déjà présent dans ses veines ; même le THC était redescendu. Il se dirigea donc vers le bar, récupéra une bouteille qui trainait en ne s’interrogeant pas sur son propriétaire, le brun attrapa trois verres et les rempli plutôt bien avant d’en tendre un à Enyo et Andy.

- Je n’avais pas prévu de m’éclater la gueule ce soir ?

Des mots pas si anodin lancé dans un sourire pas si innocent. Il but une gorgée et grimaça, c’est vrai qu’il n’avait pas attention au contenu de la bouteille, peut-être aurait-il du la diluer un peu. Oh, et puis il en avait rien à faire, plus vite l’alcool montait, plus vite il oublierait, c’était la règle sous jacente, comme un secret de polichinelle. Aiden avait envie de s’amuser, de fêter le début d’une énième année d’une mauvaise façon, de s’arracher la tête à ne plus savoir qui s’éterniserait sous ses draps demain matin, de se tuer à petit feu en attendant une aube qui ne viendrait jamais.   Le jeune homme appréciait s’imaginer comme le désespéré, ce regard si perçant, si transparent que l’on pouvait imaginer cette pointe d’espoir rassurante. Mais Aiden savait qu’il était loin d’être comme le désespéré de Courbet, il n’éprouvait rien de toute cela : pouvoir se débarrasser de ce poids, de cette attente d’une situation meilleure était un avantage certain à ces yeux : c’était une marche verticale, une élévation vers un point instable, vers le fil même de la tension de l’existence, celle qui ferait tout exploser. Son ventre se crispait une fois de plus : ce pseudo avantage n’était pas seulement la pire des misères, c’était sa propre perdition. Il était enchainé. Pieds et mains liés dans ces boucles qui faisait souffrir son entourage. D’abord ses parents avec son père, et puis ses relations sociales qui de dégradèrent jusqu’à son entrée à Temperamental. Certes l’arrivée au sein des rebelles remis les compteurs à zéro, mais même au sein de cette organisation il se sentait étranger : les limites mêmes de sa morale étaient elles-mêmes trop extrême.

Aiden sur-réagissait sûrement.

C’était même vrai.

Il maudissait tout son être ce soir, et ça il savait très bien le cacher.

Le Peur n’eut pas le temps d’enchaîner un autre verre qu’une tête familière fit son apparition parmi leur trio et il lâcha un sourire inattendu. Côme les avait rejoint et il fut étonné de voir qu’il était venu seul, non accompagné de Théoden. Le jeune homme réservait une attention toute particulière sur le nouveau venu : l’affection qu’il lui portait lors de leur précédente relation était presque intacte. À vrai dire, Aiden ne lui réservait aucune rancœur quand à leur liaison : il avait juste compris. C’était donc naturellement qu’il avait été content pour Côme lorsque celui-ci lui avait dit pour Théoden, et voir cette relation évoluer vers un avenir positif l’avait rassuré : son ami semblait enfin sortir la tête de l’eau, et ce une bonne fois pour toute. Aiden n’avait été « qu’une » transition, une étape intermédiaire vers ce fameux avenir meilleur ; et il n’avait pas de rancune, surtout pas envers Côme, c’était impossible d’en vouloir à cet écrin de douceur. Le Peur était peut-être responsable, peut importe, il ne pouvait pas faire grand chose.

- Côme ! Ça me faire plaisir de te voir ici, je te sers quelque chose ?

Néanmoins, leur proximité était assez.. singulière pour Aiden : grand habitué à foutre en l’air ses relations amicales ou sentimentales, c’était étrange de garder ce lien fort entre eux ; mais il se satisfaisait dans cette étrangeté
Arwen Backer
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Mar 24 Mar - 14:56
Arwen fut dans un premier temps, vexée par l'attitude et la réflexion du jeune homme, dans un second temps, cette conversation sans grand intérêt pour la nation, serait oubliée d'ici quelques jours, alors pourquoi rester sur ce premier aperçu ? De plus, la jeune femme n'était pas du genre rancunière, elle n'en fera pas son affaire, et il pouvait bien dire ce qu'il voulait, qu'elle n'en tiendrait pas rigueur à son égard. Un point faible comme un point fort, tout est toujours une question de point de vue. Elle n'avait pas forcément envie qu'on lui rappelle que ces idées et ces expériences sociales étaient souvent des échecs cuisants, animés d'un brin de honte. Cependant, elle préféra lui répondre sobrement, afin que le sujet de cette conversation change. Et puis, est-ce que son malaise général pour toutes les interactions sociales, ou tentatives de se trouver à son goût, étaient aussi visibles que cela ? Il fallait croire que oui, apparement.



"- Si, bien sûr que je m'en doutais, mais j'avais quand même envie d'essayer."



Une réponse simple d'un ton neutre, qui masquait très bien le début d'attirance qu'elle avait pour son jolis minois. Cette conversation qui semblait si anodine, avait beaucoup d'importance pour elle, chaque mot qu'elle choisissait ne sortait pas de nulle part, et était murement réfléchis avant d'être dire. Même si ce type de parole pouvaient être sans importance, et les mots qui s'échangent, s'oublient dans un autre, rien ne devrait être mis de côté, rien ne devrait avoir aussi peu d'importance. Elle avait l'impression de se justifier de ces choix, comme si cela semblait normal d'avoir à se justifier d'être soi-même en 2092, les mentalités devraient avoir évoluer. Ainsi la nature humaine reste inchangée, et il existera toujours des gens comme elle, qui n'osent plus, après un acharnement du destin, se doter du caractère nécessaire. 
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Mar 24 Mar - 21:50
Plus leurs pas les guidaient loin du duo de joies, plus Enyo était soulagée. Pourtant, elle n'était pas plus calme que ça. Elle avait toujours envie de comploter un attentat, là, maintenant, et de tuer toutes les personnes un peu trop problématique, un peu trop proches du gouvernement. Le pire, c'est qu'elle savait que c'était possible. Certes, elle n'avait ni arme à feu ou une quelconque arme blanche sur elle, mais le bal était rempli de quelconques objets qui pourraient très bien l'affaire, elle en était sûre. Si elle n'était pas encombrée par cette robe limitant ses mouvements, ou encore la voix de ses parents qui lui rappelaient sans cesse que, non, ce n'était pas le moment, non, elle devait pas faire sauter sa couverture, le carnage aurait déjà eu lieu. Car, oui, si on pouvait facilement deviner son aversion pour le gouvernement, il était en revanche plus délicat de découvrir qu'elle était une membre active à part entière des rebelles. Peut-être bien parce-qu'elle n'était pas si active, tout comme Aiden, en fin de compte. Parce-que Temperamental les oblige à rester discrets et que ce n'est qu'à leur sortie de leur études qu'ils pourraient vraiment agir contre le gouvernement sans crainte, bien que pour Enyo, ce soit encore plus délicat. Parfois la jeune femme oubliait qu'Aiden n'était pas au courant de tout à son sujet. Elle pourrait lui dire, pourtant, tout de suite, même, si elle le voulait, parce-qu'après tout, ils étaient du même camp et que, s'ils étaient devenu d'aussi bons amis, c'était justement grâce à leur condition de rebelle. Mais quelque chose l'en empêchait. Elle avait beau essayer de décortiquer son esprit, la raison ne lui venait pas. Ce n'était pas un manque de confiance ; elle savait qu'elle pouvait compter sur Aiden bien plus que quiconque. Ce n'était pas non plus une peur d'être jugée ; depuis toujours, Enyo avait appris à supporter et accepter les regards méfiants de son oncle et sa tante, qui la considérait comme un monstre, ou un robot. Une enfant de la révolution. Elle s'était toujours dit que, peu importe l'avis des gens, il lui était impossible de douter d'elle, ou de se haïr pour son avenir tout tracé, parce-qu'elle n'y pouvait rien, elle ne pouvait pas le changer. Même si elle le voulait, elle s'en sentirait bien trop mal. On comptait bien trop sur elle, et elle avait fait bien trop de promesses, notamment à Monsieur Shaw, certainement celle qui avait le plus de valeur à ses yeux.  Non, c'était autre chose, quelque chose sur lequel elle n'arrivait pas à m'être le doigt. Peut-être qu'elle se sentait mal de le dire à Aiden, alors que Yaël lui-même n'était pas du tout au courant de sa condition de rebelle. Peut-être qu'elle avait juste peur de perdre un ami, bien qu'elle connaissait sa potentielle réaction. Peut-être qu'elle avait juste envie de ne pas désobéir à ses ordres, de ne pas faire d'exceptions, de ne pas céder à la facilité... d'incarner à la perfection son rôle, se dire qu'elle était capable de tout supporter, surtout que, son intuition lui criait de plus en plus que la lettre n'était plus qu'à porter de main. Non... peut-être qu'en réalité, elle avait juste peur de réaliser de ses propres yeux, au fil de ses explications inattendues, quel genre de personne elle est réellement, à mentir, à blesser, à ne pas pouvoir porter d'étiquette parce-que sa vie n'est qu'inédite et bien trop problématique... à être dangereuse, ou même à réaliser que, maintenant, c'est sérieux. Enyo ne pouvait s'empêcher de pense que tous ses doutes résultaient peut-être d'un manque de confiance en elle, pourtant, une question persistait : comment pouvait-elle se faire confiance alors qu'elle ne connaissait pas ses limites, ni la grandeur de ses pulsions ? Son impulsion lui jouera de mauvais tours, elle le sait, et c'est ça, qui lui fait peur. Alors se contenta de se laisser guider par Aiden au milieu de la grande salle, jusqu'à ce qu'Andy ne la sorte de sa rêverie, ou de sa démence à venir.

Si elle s'attendait à quelque chose de la part de la musicienne, ce n'était certainement pas de la voir révéler son vrai camp avec autant d'enthousiasme, et, surtout maintenant. L'intuition d'Enyo ne la trompe jamais, et elle savait pertinemment qu'Andy avait cette fibre rebelle, alors elle n'en fut plus que contente lorsqu'elle leur annonça la vérité, usant du pronom pour s'inclure avec les deux Peurs. Instinctivement, Enyo tourna la tête vers la joie, et lui offrit son plus grand sourire. Elle avait réussi à lui faire oublier sa colère, qui était redescendue partiellement jusqu'à présent. Si Enyo a bien un problème lié à son impulsivité, c'est la gestion de ses sentiments, notamment la  colère. Elle était douée pour contenir ses émotions, pour rester stoïque dans n'importe quelle situation et pour garder son sang froid, mais comme tout le monde, elle avait ses limites, et lorsque sa haine primait sur son côté rayonnant et angélique, elle pouvait bien mettre des heures et des heures à redescendre en pression. De la part d'Andy, il ne lui fallut que quelques mots pour retrouver son sourire éclatant et lumineux. C'est alors avec enthousiasme qu'elle accepta volontiers le verre.

- Comme tu l'as dis, on a bien mérité notre verre. Au diable le gouvernement ! lâcha-t-elle avant de vider cul sec ce qu'on venait de lui servir.

Elle secoua légèrement la tête en reposant son verre sur le buffet, attendant que la sensation de brûlure dans sa gorge ne disparaisse. Elle s'attendait à tout sauf à ça, mais son enthousiasme était tel qu'il lui était compliqué de se retenir. Ah, Enyo. Toujours dans l'excès, peu importe le côté de la balance. Lunatique, disaient-ils. Cependant, il fallait que la jeune femme retrouve un peu de sérieux : elle devait discuter de ce qui s'était passé avec Aiden, au moins pour s'assurer qu'il pourrait passer une bonne soirée pour le temps qu'il leur restait. Pourtant, elle n'eut à peine le temps de se tourner vers lui, que Côme fût son apparition... sans Théoden. Son colocataire était en retard ? Fort possible, Enyo n'avait pas non plus aperçu Yaël depuis qu'elle était arrivée. Certainement qu'ils s'étaient perdu devant la console de jeu avec laquelle ils réglaient tout leur problème, que ce soit pour la corvée de repas ou de vaisselle, ou même de ménage. Un sourire illumina le visage de la brune à cette pensée, et elle se jeta au cou de Côme, comme d'habitude, grand sourire aux lèvres. La dernière fois qu'elle l'avait vu remontait à... à peine 3 heures ? Mais ce n'était pas une raison. Dès qu'elle voyait la bouille d'ange de Côme, elle se sentait obligée de l'entourer de ses bras et de lui tirer les joues comme elle le faisait en ce moment même, un doux rire s'échappant de ses lèvres.

- Je crois que mon colocataire t'a abandonné, tu me feras penser à le sermonner, ria-t-elle.

Enyo ne lâcha Côme que lorsqu'une voix qu'elle connaissait trop bien se fit entendre dans son dos, d'abord par un raclement de gorge. La Peur se retourna, toute sourire, en voyant le visage de sa cousine, Sallie, au milieu de leur groupe. Par réflexe, Enyo lui attrapa les mains, comme on pouvait attraper celle de la personne qu'on chérie plus que tout au monde. Elle avait conscience que sa cousine appartenait au secteur Joie, et que par conséquent, Aiden ne devait pas énormément l'apprécier, mais la jeune femme était persuadée que s'il faisait un effort, il pourrait l'adorer. Après tout, Enyo avait été élevée à la même sauce que Sallie, à partir de ses 10 ans, et elle aurait du elle-même être en Joie, mais cela n'empêchait pas qu'elle s'entendait parfaitement bien avec Aiden, alors pourquoi pas Sallie ?Tout le monde adorait Sallie, et encore mieux, elle aussi, elle détestait Rashel.

- Salut tout le monde, j'espère que je vous dérange pas, mais je viens vous kidnapper ma cousine, à moins que quelqu'un ait une objection à faire à ça, lança la Joie, sans quitter sa cousine de ses yeux pétillants d'amusements.

Ça sentait les bêtises à plein nez, et c'est exactement ce qu'Enyo avait besoin maintenant. Son sourire ne s'en fit que plus grand et lumineux, quand elle se tourna vers les autres.

- Je suis sûre que vous êtes capables de vous gérer sans moi, et puis vous avez de la bonne compagnie maintenant, commença-t-elle, un sourire en coin en regardant Côme. Je reviens dans pas longtemps pour surveiller votre état de non-sobriété, alors laissez moi à boire quand même OK ? Sinon... eh bah sinon, vous savez très bien comment je suis quand je m'y mets.

Un sourire angélique et une auréole au dessus de la tête, elle s'éloigna avec sa cousine sur la piste de danse. Elle aurait aimé invité le restant du groupe, mais Enyo avait bien senti que Sallie avait quelque chose à lui dire. Sans se tromper, sa cousine, tout en dansant, lui parla de la petite guerre qu'elle avait aperçu avec le duo de joie, puis elle lui parla des rebelles, d'Elder, de tout ça... Ce sujet avait toujours été étrange à aborder avec Sallie, pour Enyo. Parce-que sa cousine était au courant de tout, au même titre que Gabriel qu'elle n'avait toujours pas croisé, d'ailleurs. La seule différence entre les deux, c'était qu'elle se méfiait de Gabriel, ce qui avait causé du tord à leur amitié, mais pas de Sallie. C'était bonnement impossible, pour Enyo, de croire sa cousine capable de la balancer. Elles étaient comme les deux doigts de la main, et chez les Evans, c'était la seule à toujours été de son côté. Sallie lui apprenait ce qu'était la vie normale, tandis que Sallie, écoutait toujours avec attention et passion les discours d'Enyo sur le Gouvernement et les Rebelles. C'était peut-être pour ça, que son oncle et sa tante ne l'aimait pas : parce-qu'elle avait été une pseudo mauvaise influence envers Sallie, parce-qu'elle l'avait imprégnée de ce moule, dans lequel, elle-même, avait été imprégné à la naissance. Toutefois, si Enyo n'aimait pas parler de tout ça avec Sallie, c'était pour ça. Est-ce qu'elle était réellement une mauvaise influence ? Peut-être qu'avec ses discours, elle gâcherait la vie de sa cousine qui a, elle aussi, un avenir tout tracé. Un avenir sûr, non dangereux, et qu'il lui assurerait une vie convenable sur le long terme. Oui, c'était certainement pour ça. Enyo ne voulait pas causer du tord à Sallie, ou même la mettre en danger. Si pendant la guerre elle devait épargner quelqu'un, elle aurait choisi Sallie. Son choix aurait surement fait pesté Aiden, parce-que c'est une Joie, mais Enyo était sûre de son choix. Si elle se battait, c'était aussi pour les autres, pour leur assurer la même vie que Sallie devrait avoir, mais en mieux. Les Joies lambdas n'étaient pas le problème, à l'inverse de ceux qui représentent l'élite de ce secteur, et ça, Enyo arrivait à en faire la distinction.

Leur discussion avait prit fin en même temps que leur chanson préférée débutait. Sallie avait réussi à faire en sorte qu'Enyo arrête de se sentir mal à l'aise dans sa robe, et lui avait redonné toute la confiance qu'elle avait en elle d'origine. Toutes les deux, elles brillaient sur la piste de danse, au milieu des Colères, des Tristesses courageux, et des autres Joies et Peurs. Enyo donnait tout, extériorisant toutes ses émotions jusqu'à ce que la seule qui lui reste ne soit le bonheur, l'épanouissement. Par son déhanché, ses mouvements de tête faisant virevolter ses cheveux dans l'air, et ses bras mimant les fines courbes de son corps, Enyo arrivait enfin à se sentir elle-même. Perdue dans cette foule, elle n'était plus qu'une tête parmi tant d'autres. Pas de jugements, pas de convictions, ils étaient tous sur un pied d'égalité, tous unis par la musique, la bonne humeur, et peut-être l'alcool. Le monde de la nuit, la danse, c'était ce qu'il y avait de plus beau aux yeux de jeune fille, et elle avait toujours été contente lorsqu'elle était sur une piste de danse : elle s'y sentait comme dans ce rêve de société utopique qui l'animait. Pourtant, alors qu'elle continuait à danser, son grand illuminant son doux visage, elle percuta quelqu'un de plein fouet, si bien qu'elle sentit la douleur parcourir toute sa colonne vertébrale. Elle se retourna instinctivement, prête à s'excuser auprès de la personne en question en lui offrant son meilleur sourire angélique, jusqu'à ce qu'elle remarque qui se tenait devant elle. Ou du moins, qui elle venait de bousculer, sans même que Sallie n'y prête attention.

Elyon Jenkins. C'est que le hasard les colle à la peau, finalement. Elle le regarda fixement, sans savoir quoi dire. Elle se repassait encore, en boucle et en boucle, leur discussion de ce matin, et, dès qu'elle le voyait, elle voyait aussi cette image marquante qu'elle avait perçue. Enyo était plutôt mal à l'aise, ne savant pas ce qu'elle était censée lui dire, là maintenant. Elle se rendit compte qu'elle était restée plantée là, comme figée, les lèvres entre-ouvertes sans qu'aucun mots n'en sortent, au milieu de la foule en délire. Elle fronça les sourcils en secouant la tête, avant de retrouver son sourire lumineux. Ce n'était qu'Elyon, après tout. Elle pouvait très bien lui servir une réplique de son sourire angélique, s'excuser, et retourner danser avec Sallie à l'autre bout de la piste de danse pour le fuir, non ? Naïve.  Elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas lui mentir. Sur ce plan là, il était un bon adversaire, mais elle semblait avoir décidé d'omettre ce détail.

- Désolé, accident de trajectoire, lança-t-elle. Sur ce je retourne avec ma cousine, passe une bonne soir...

Enyo s'apprêtait à finir sa phrase, commençant à reculer, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que Sallie avait disparue. Génial. Elle n'avait plus qu'à fuir pour rejoindre Aiden, Côme et Andy, maintenant. Surtout que maintenant que Sallie n'était plus là, Enyo se sentait bien trop à la mauvaise place avec sa robe rouge, un peu trop décolletée, et s'accordant un peu trop à ses formes. Cette robe tout court, était un trop tout, en fait. Tout, sauf Enyo.
Nathaniel Fisher
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Mar 24 Mar - 23:59
Le sourire de Nathaniel ne fût que plus grand lorsque Rashel détourna le regard. Le blond vénitien avait toujours vu la Bulgare comme la personne la plus froide de cette université, et, pourtant, entre leurs deux regards glacials mélangés, c'est bel et bien le sien qui l'emportait. Oh, bien sûr, qu'il en était content, pourtant il ne s'en réjouissait pas plus que ça. Pour lui, ça allait de soi, qu'elle détourne le regard. C'était une évidence, depuis qu'il l'avait dans sa poche, et ça, depuis quelques mois déjà. Nathaniel était perfectionniste, il allait chercher à chasser la petite poussière de trop jusque dans l'infime et minime détail, pour que son plan se déroule comme prévu. De ce perfectionnisme, et de cette ambition, il en obtenait de la détermination, et c'était bien ça, qui était différent entre les deux joies. Nathaniel avait un but, un objectif bien précis, et fixé depuis des années et des années déjà : vaincre, détrôner et prendre la place d'Elder. Rashel n'était qu'un pion dans son plan. Elle ne le savait pas, mais celle qui pensait manipuler tout le monde se faisait elle-même manipuler. Et rien que pour ça, ce détournement de regard était une évidence pour Nathaniel. C'était la preuve irréfutable même, qu'il avait l'ascendant sur elle. Bien évidemment, il n'essayait pas non plus de la contrôler. Il se comportait comme l'ami, le petit-ami, et l'ex parfait, toujours présent quand nécessaire, et toujours dans l'ombre pour assurer les arrières de la Bulgare. Il la laissait vivre, il la laissait penser qu'elle le contrôlait. Il la laissait tout faire, à une exception : être loin de lui, ou qu'ils se prennent la tête. Nathaniel était ce genre de manipulateur : à trop bien comprendre le fonctionnement et les sentiments humains, il lui était bien trop simple de changer de masques pour tous se les mettre dans la poche. Surtout Rashel, parce-que, étrangement, ils étaient pareils. Toutefois, Nathaniel avait beau croire que son plan était parfait, il n'y avait qu'un problème : Drew. Cet idiot inutile et émotif de Drew. Si Nathaniel en avait eu la possibilité, il l'aurait tué depuis bien longtemps. Il était sûr de pouvoir trouver la solution à ce problème, un jour, mais pour le moment, il devait se trimbaler avec ce poids qui, il le savait, lui ferait défaut. Il lui faisait déjà défaut, à lui procurer de la culpabilité qu'il baillait à coup de mots toujours de plus en plus venimeux, mais ça ne suffisait jamais. Drew avait cette soif de vivre, cette soif de prendre le dessus, cette ambition que Nathaniel pouvait lui reconnaître. Peut-être étaient-ils deux fragments différents, ils venaient de la même personne, du même être, animé par l'ambition. La soif de vengeance. 

Le rire de Nathaniel résonna alors qu'il regardait toujours Rashel. Il accepta volontiers la tape qu'elle lui asséna à l'épaule, et rigola d'avantage lorsqu'elle lui tourna le dos pour quelques minables secondes, avant qu'elle ne le rejoigne dans ses éclats de rire. Nathaniel avait beau dire ce qu'ils voulaient, il était attachée à Rashel. Il avait aussi beau dire qu'il voulait tuer Drew, il tenait tout de même à cette partie opposée de lui. Drew était sa seule part d'humanité encore présente, l'originel du Fisher d'origine. Drew permettait à Nathaniel d'apprécier les moments qu'il passait avec Rashel, de faire en sorte qu'ils comptent, qu'ils soient importants à ses yeux. Mais, si Nathaniel n'avait pas été un connard, il n'aurait pas dit qu'il tenait à Drew juste parce-que, ce qu'il lui permettait, lui permettait à lui de jouer son rôle de manipulateur avec encore plus de perfectionnisme... Alors qu'au fond, Drew, lui, était sincère et authentique. Il aimait vraiment Rashel. A ses yeux, c'était bien plus qu'un simple amour passager et non sérieux d'étudiants. Ce n'était pas non plus un coup de soir ou un plan cul, comme adorent Colère. Rashel, c'était tout, et c'était juste elle à la fois. La seule qui arrivait à éveiller son reste d'humanité (aussi paradoxal que cela soit-il), mais qui animait d'avantage sa personnalité pathologique. Elle arrivait à faire balancer les deux, bien plus que Gabriel, et si cela effrayait Nathaniel, ça lui faisait tout de même du bien. Ces rires lui faisaient du bien. Ces sourires, aussi. Et, surtout, ces souvenirs.

- Tu es sûre que tu ne veux pas entendre de nouveau toutes les anecdotes que j'ai à ton sujet ? Lança-t-il, amusé. Non, parce-que, je te rappelle que, la dernière fois qu'on a dansé sur des tables comme ça, t'étais complètement déchirée et tu m'as sautée dessus, ma belle. T'étais même à deux doigts de me déshabiller en public, pas que ça me déplaise hein, mais tout de même.

Il lui lança un regard espiègle, avant d'échapper de nouveaux quelques éclats de rire. Il se souvenait très bien de cette soirée là, qui remonte au début de leur relation. Nathaniel en avait plein, de souvenirs de ce genre là, qui le faisait rire jusqu'à en avoir des crampes. C'était bien la seule à avoir cette influence, ce semblant de pouvoir, sur lui. Et aux yeux de Drew, c'était précieux. C'était la corde d'espoir qui le maintenait encore prêt de la lumière et ne le laissait pas sombrer définitivement dans les limbes, le néant.

- Mais après, si tu tiens que ça à réitérer l'expérience et à danser sur des tables, je suis ton homme ! 

Un nouveau rire, qui se transforma ensuite en un sourire sincère et reconnaissant lorsqu'elle lui souffla un . Oh que c'était rare, d'entendre ce mot singulier de sa bouche. Cette soirée était définitivement réussies, pour Nathaniel. Cependant, il ne s'attarda pas plus que ça sur ce détail, sachant pertinemment que Rashel ne souhaiterait pas s'y attarder. C'était peut-être déjà suffisamment dur pour elle de dire ça, alors il ne voulait pas prendre le risque de tout gâcher et d'en rajouter une couche, alors il se contenta de quelques mots, bien choisis, bien dits, et bien accompagnés de ce sourire qu'il ne gardait que pour la Bulgare.

- C'est normal. Tu sais très bien que je serai toujours là. Quoi qu'il arrive.

Et puis, ce fut au tour de Ripley Bogle de faire son entrée dans leur duo. Ah, Ripley. Colère, en 2eme année de lettres, et accessoirement un ami de Nathaniel. Comme les 3/4 de la salle, d'ailleurs. Pourtant, Ripley était plutôt différent des autres. Il avait ce passé et ce dossier singulier, et ces facultés incroyables, qui le rendait intéressant aux yeux de Nathaniel, et qui l'empêchait ainsi de s'en prendre à lui comme il s'en était pris à Aiden alors qu'il rentrait dans leur sphère privée. Pourtant, le blond vénitien le gardait tout de même à l'oeil. Il l'avait vu, dans le regard du colère, ce quelque chose qui lui disait de se mettre en garde. Nathaniel avait conscience de la beauté de Rashel et de l'intérêt qu'on pouvait lui porter, Drew en est l'exemple même. Toutefois, Rashel, n'était pas n'importe qui aux yeux de Nathaniel sur ce plan là, et parmi ses défauts se rajoutent possessif et quelque peu jaloux. Heureusement pour Ripley, le jeune homme avait bien trop confiance en lui et savait pertinemment que Rashel conserverait son intérêt pour lui. Oui, Ripley, tu n'as aucune chance.

- Une fantastique soirée maintenant que t'es là, mon pote, ouais, répondit-il du tac au tac, avant de trinquer avec eux, et vider son verre.

Un nouveau sourire pour chacun des deux, et Nathaniel reprit la parole.

- Bon, on danse sur cette table maintenant ou après ? rigola-t-il.
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Mer 25 Mar - 1:00
Le petit groupe avait fini par se dissiper, suite au départ mais aussi à l’arrivée d’autres membres de Temperamental, des gens qu’Elyon connaissait, simplement de vu ou plus en détails, mais des personnes qu’il ne jugeait pas assez intéressantes pour rester ici. Non, il avait décidé de suite le formidable conseil de ce petit con de Nathaniel : s’amuser avec le groupe de meufs qui dansait, chantait, faisait les petites folles en s’amusant dans leur coin. C’est ainsi que notre brun colérique c’était retrouvé à danser avec Jenna, April, Charlie et Madison, quatre amies du secteur Joie s’il en jugeait à leurs tenues et leurs comportements. Après c’être présenté comme tout bon gentleman -mdr– et balancer une petite blague histoire de faire bonne impression, il avait entamé quelques danses avec l’une puis l’autre, parfois deux en même temps, attrapant un verre d’alcool au passage, puis deux, le mode amusement était enclenché et pour le coup, il était bien accompagné. C’était une tout autre forme d’amusement, bien différente de celle qu’il pouvait éprouver en passant du temps avec Yaël et Eden, et pourtant celle – ci lui apportait une certaine satisfaction, bientôt il n’eut plus qu’une seule idée en tête : profiter de cette soirée, profiter, profiter. Fini les ennuis, les cours, cette société de merde, les problèmes. Juste l’amusement comme s’il était redevenu un gamin de quatorze ans. De temps à autre il posait son regard sur une des filles en détaillant chaque courbe de son corps, trait de son visage, puis il passait à la suivante en ce demandant laquelle il pourrait se taper ce soir, laquelle serait la prochaine à tomber entre ses griffes, ce serait peut être April ? Ou Charlie tient ? Peut – être les deux si elles étaient joueuses ? Bref, il verrait bien.

Les chansons s’enchainaient et il laissait son corps bouger au rythme de la musique. Il ne bougeait pas comme un pro, normal pour quelqu’un qui n’a jamais pris de cours de danse, de toute façon ça ne l’aurait jamais intéressé, mais disons qu’il avait la chance d’avoir le rythme dans la peau, encore un atout qu’il avait acquis sans trop faire d’efforts ; mais la vérité c’était que parfois, quand il trainait avec Ava, ils leur étaient arrivés de mettre de la musique et de danser pendant des heures, tester des danses qu’il aurait en temps normal trouvé farfelues. Mais rien n’avait été normal du temps d’Ava.

- Eh April tu..
 
Quelqu’un le heurta de plein fouet, le coupant dans sa phrase. Le choc ne fut pas douloureux, quoi que pas forcément agréable, heureusement qu’il n’avait un petit gabarit sinon il l’aurait probablement senti passer. Les sourcils froncés il baissa les yeux pour voir qui était la personne qui venait de lui rentrer dedans et découvrit, légèrement surpris, Enyo Merill dans sa petite robe rouge. Bah tient, comme si elle ne se faisait pas déjà assez remarquer, mais mieux valait ne rien dire puisqu’elle ne semblait déjà pas bien à l’aise, quoi que, elle semblait aller mieux. Accident de trajectoire ? Voyons Enyo, tu as déjà sorti mieux comme excuse pour fuir, celle là ne mérite même pas un trois sur dix, va falloir te creuser les méninges si tu veux t’en sortir si vite. Bizarrement il ne voulait pas la voir se défiler cette fois ci, il était plutôt déterminé à la garder ici, comme pour la forcer à faire face au malaise qu’elle ressentait depuis leur discussion du matin pendant le cours de droit. Attitude inhabituelle, en temps normal, Elyon aurait dû tout faire pour l’esquiver, parce qu’il savait que ce matin même, il avait laissé entrevoir une image de lui qu’il aurait dû continuer à cacher. Mais c’était peut-être l’ambiance qui le poussait à vouloir lui faire tout oublier, oui, ce soir elle devait faire comme lui et s’amuser, s’amuser jusqu’à en perdre la tête, même si ça ne durait que quelques heures, voir même quelques petites minutes.
 
- Faut croire que t’es coincée avec moi finalement, répondit-il, un sourire goguenard coller au visage. Montre moi ce que tu sais faire Merill, es-tu aussi bonne danseuse que boxeuse ? demanda t – il, révélant au passage qu’il savait parfaitement quel activité sportive elle pratiquait durant son temps libre.
 
Le hasard voulu que la musique précédente prenne fin pour laisser à la place à une nouvelle, parfait pour qu’ils puissent entamer leur nouvelle danse, le cadet des Jenkins aimait ce genre de timing parfait, comme si tout était fait pour venir appuyer ses mots. Jetant un regard plein de défis à la brune, il vida son troisième verre qu’il déposa dans les mains d’une fille qui passait à côté de lui, comme si cette dernière était une serveuse passant par là, prête à le servir.
Finalement il avait trouvé mieux qu’April et Charlie réunie, il avait trouvé Enyo, le trophée après lequel il courait depuis quelques mois déjà, le trophée qu’il ne lâcherait pour rien au monde. Mais tu sais quoi Elyon ? A trop courir après quelqu’un, tu finiras, certes par l’avoir, mais regardes un peu autour de toi pour éviter de trébucher. Parce que la chute, elle va faire mal.
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Mer 25 Mar - 2:48
Enyo eu envie de se gifler. Ou de gifler le hasard. Sur tous les étudiants de Temperamental Nord, et autant dire qu'il y a en beaucoup vu le nombre restreint des Temperamental en Nouvelle-Angleterre, il fallut qu'elle tombe sur Elyon Jenkins. Même pas 30 minutes après la petite guerre où elle s'était instinctivement jetée pour en sortir Aiden. Ensemble dans la même galère, jusqu'au bout. Après avoir scandé la foule sans parvenir à trouver le visage de Sallie -qu'elle avait aussi envie de gifler, pour le coup-, elle se restreint à se tourner vers Elyon, un sourire ironique au lèvre, cette fois. Coincée avec lui ? Oh non, tout autour d'elle, elle avait des issues pour fuir si bon lui semblait. Pourtant, ses jambes restaient plantées là, sans qu'elle sache pourquoi. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle agissait avec autant de distances, alors qu'il s'agissait d'Elyon.
. C'était ça, le problème. Enyo était perdue, et cette journée ne lui avait pas vraiment laissé le temps de réfléchir à la situation, et d'en décortiquer chaque détails. Alors elle se retrouvait là, à ne pas savoir sur quel pied danser, avec la même attitude méfiante, distante, qu'elle avait avec lui au tout début de leur pseudo relation, ou pseudo amitié, quoi que l'amitié n'était même pas à entrevoir, avec lui. Enyo se souviendrait toujours de la fois où elle l'avait attendu à la sortie de leurs cours de droit, ou, encore une fois, il s'était placé non loin d'elle. Les derniers mois, il ne faisait que ça : une fois sur la rangée de devant, une fois sur la rangée de derrière, et, parfois même sur la même rangée, à quelques places. Ce jour là, Enyo était prête à savoir ce qu'il voulait vraiment, et comme une idiote, il avait fallut qu'elle cède à l'impulsivité et à l'insolence en rentrant dans le jeu du brun. En déposant un baiser sur sa joue. Peut-être que si elle avait continué à l'ignorer, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Quoi que, la jeune femme savait très bien que dès qu'Elyon a une idée en tête, il fonce, il force, jusqu'à ce qu'il l'obtienne. Il aurait trouvé un moyen de l'accoster autrement, et elle se serait retrouvée dans la même situation. Pourtant, est-ce que ça la dérangeait autant que ça... ? S'il n'y avait pas eu cette discussion ce matin, elle n'y aurait vu aucun inconvénient... alors qu'est-ce qui avait changé, depuis ? Le changement ne venait pas d'Elyon, c'était sûr. Il avait toujours cet air arrogant, ce sourire en coin, cette attitude qui donnait envie à la Peur de lever les yeux au ciel mais qui, avec le temps qu'elle avait passé à lui, lui aurait plutôt donné envie de rire. Non, le changement venait bel et bien d'elle. 

Enyo fronça les sourcils, un quart de secondes. Tout se passait très vite dans sa tête, et la réponse à ces questionnements ce fût comme évidente lorsqu'elle se rendit compte qu'au contraire, elle  commençait à avoir envie de rester. L'idée de rester lui plaisait, qu'elle en est le choix ou non. Elle eut l'envie de se gifler une seconde fois, en se remémorant les pensées qu'elle avait eu à l'égard du Colère lors de la guerre avec le duo de Joie. Cette envie de l'aider, de le protéger, de lui retirer tous ses masques pour enfin entre voir sa réelle apparence... Ce n'était que de la simple et pure curiosité, un intérêt sincère qu'elle portait à quelqu'un. Mais, c'était surtout, la première fois, qu'elle avait envie de s'intéresser à quelqu'un de toute sa vie. Depuis sa naissance, et jusqu'à aujourd'hui, Enyo ne pensait qu'aux rebelles, à sa mission, au fait qu'elle ne pouvait s'attacher à quiconque, au risque que cet intérêt puisse mettre en péril une décision importante qu'elle aurait certainement à faire, plus tard, dans le futur, où elle devrait trancher entre la cause rebelle et ses attachements pour tel ou tel personne. Enyo s'était formellement interdit, depuis tout ce temps, à s'attacher aux gens, à n'importe qui. Et voilà qu'Elyon débarquait, et qu'en une discussion, tout pour elle avait changé vis à vis de lui. Oh, qu'elle avait envie de se gifler, de se hurler dessus qu'elle était stupide et qu'elle allait le regretter. Et pourtant, plus elle restait là, plus elle avait envie de rester là, et plus elle scellait son destin tragique. Ses doux yeux noisettes se levèrent vers le brun, pour croiser son regard. Oh oui, Elyon, nos deux destins tragiques sont scellés. 

Cependant, la jeune femme avait beau lutter, rien à faire. Son envie de rester était bien trop tentante, surtout depuis qu'Elyon commençait à la mettre au défi. Et voilà qu'elle craquait, et tentait de se rassurer en se disant que ce n'était qu'une soirée, que rien ne se passerait, et que, surtout, à partir de demain, elle pourrait reprendre sa vie normale, ses convictions et ses règles, et tenter de résoudre le problème Elyon. Peut-être qu'elle devrait couper les ponts avec lui ? Si elle prenait ses distances, il y aurait forcément un jour où ils seraient amenés à se retrouver. Oui, couper les ponts étaient la bonne décision. Net, bref, direct. Plus d'histoires. Même si Enyo savait très bien que, le temps qu'il n'aurait pas ce qu'il veut, Elyon continuerait de venir vers elle. Et c'était hors de question qu'elle finisse dans son lit comme toutes ces pauvres filles. Comme tous ces trophées. Répugnant. Enyo soupira, baissant la tête. Elle se prenait beaucoup trop la tête alors qu'elle était censée s'amuser... OK, ce soir, et pour le dernier soir, elle resterait avec lui, s'amuserait comme il faut, discuterait si nécessaire -c'est nécessaire, et dès demain, elle verrait bien ce qu'elle fera, bien que pour le moment, le choix de couper les ponts était la meilleure décision.

Enyo releva ainsi les yeux vers Elyon, complètement changée. Elle avait pris sa décision, et elle avait acceptée, à contre-coeur, qu'elle lui portait de l'intérêt. Peut-être était-ce le début d'un destin tragique, mais une soirée n'était qu'une soirée, non ? Alors, lui servant son meilleur sourire en coin, elle prit la parole, au dessus de cette musique qui venait tout juste de commencer.

- Oh misère, ne commence pas à me la jouer à la Sherlock ou je te jure que je t'abandonne comme ma cousine vient de le faire, dit-elle. Puis, un sourire illuminant son doux visage angélique, et dévoilant ses adorables fossettes, elle reprit la parole : Ne commence pas à me sous-estimer non plus, tu pourrais très vite le regretter. Mais maintenant que tu me mets au défi, c'est moi qui commence à te sous-estimer, Elyon Jenkins.

Et sur ce, Enyo oublia toute sa gêne, tout son malaise et tous ses doutes, et se mit à danser de plus belle. La danse, c'était la vie, pour elle. Et maintenant qu'il l'avait mis au défi, il lui avait donné toute la confiance dont elle avait besoin pour scintiller comme une petite étoile, au milieu de cette galaxie froide, sombre et vide de lumière. Enyo brillait encore et toujours plus, en se déhanchant dans sa petite robe rouge. Ses yeux fermés, un sourire satisfait sur son visage d'enfant, ses mains traçant les courbes de son corps presque parfait, remontant jusqu'à sa poitrine, puis son con pour venir se mélanger à ses cheveux lâchées, Enyo vivait la musique bien plus qu'elle ne vivait sa propre vie. Elle aurait presque pu en oublier la présence des autres autour d'elle, si Elyon n'occupait pas tout l'espace de son esprit. A cette pensée, elle rouvrit les yeux en sa direction, et lui offrit un petit sourire en coin.

- Allez viens, avec que tu fasses de la peine. Tu es Elyon Jenkins ou une pouille mouillée qui ne sait vraiment pas danser ? Le taquina-t-elle, sans perdre son sourire.

Oui, ce soir, et demain elle l'oubliait.
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Mer 25 Mar - 7:49
Pendant quelques minutes, il la vit hésiter et il se demanda même si elle n’allait pas fuir, s’il n’allait pas échouer ici, dans sa tentative d’invitation à lui faire tout oublier, il était doué pour cela, attiré les gens et faire en sorte que ces derniers ne résistent pas à la l’envie de rester pour s’amuser, jouer ; mais il y a toujours un jour où l’on tombe sur plus fort que soi, et Elyon craignait que cette personne ne soit Enyo, au quel cas où il ne pourrait jamais obtenir le fruit de son désir. Heureusement, ce moment de doute s’envola rapidement à l’instant où elle releva les yeux vers lui et qu’il comprit quel resterait ; pour cette fois, elle resterait. Bien, un premier pas vers la victoire. Et pourtant, à cet instant précis, ce n’était pas à la victoire qu’il pensait, non, il ne pensait qu’à la soirée qu’il allait passer ici, à se trémousser avec elle sur la piste de danse, il ne pensait qu’à l’instant présent et aux prochaines minutes, pas à la fin de soirée, au lendemain ou même aux prochaines semaines. Non.


Sherlock, il l’était un peu, quand le brun le voulait, il pouvait tous trouvé, absolument tout, le détail c’était que lui n’avait pas besoin d’un Watson. Les indices, les failles, les défauts et les qualités, les blessures du passé. Quand il cherchait une information, rien ne pouvait l’empêcher de l’avoir, avec discrétions ou non, de manière loyale ou pas. Il ne se souciait pas de ce qui était politiquement correct. En revanche, dans la quête au trophée qui portait le nom de Merill, Elyon comptait être réglo du début à la fin.


Elle se mit à danser, et durant quelques secondes il n’eut plus qu’elle, elle et sa petite robe rouge, son visage aux traits parfaits, ses lèvres pulpeuses, son petit nez retroussé, ses iris brunes cachés derrière ses paupières closes, les délicieuses courbes de son corps et ses cheveux qui caressaient son dos au rythme de la musique. Le sourire moqueur d’Elyon s’effaça sans même qu’il s’en rende compte pendant qu’il l’observait, captiver par ses mouvements. Ce n’était pas la première femme qu’il trouvait si belle, et pourtant, parfois, une petite voix dans sa tête lui soufflait qu’elle était spéciale, particulière, petite voix rapidement recouverte par une autre, bien plus forte, qui lui criait que non, elle était semblable aux autres, qu’elle ne serait qu’un jouet, qu’une fois qu’il l’aurait eu il la jetterait, parce que c’était ce qu’il devait faire. Mais ce soir, aucune voix ne soufflait dans sa tête, il n’y avait que lui, et elle. La brunette mit fin à ce moment de contemplation en rouvrant les yeux avant de le taquiner. Lui ? Une poule mouillée ? Elle allait bien voir.


Il se lança donc dans un moment de danse endiablé avec elle, variant ses mouvements en fonction des musiques qui passaient, lui lançant son espace dans un premier temps avant de se rapprocher progressivement d’elle, jusqu’à ce qu’il y ait une certain proximité entre leurs deux corps. Oh, il n’en profita pas pour coller ses mains sur elle, loin de là, enfaite il trouvait sa même dégueulasse de la part des autres mecs de croire que danser proche d’une fille ou bien même coller à elle leur donne le droit de toucher leur corps sans autorisation ; ouais, Elyon était un connard, mais il avait des principes. Ils dansaient depuis un bon moment déjà, combien de temps ? Ça il ne saurait le dire, mais quand la musique qui passait prit fin pour laisser place à une musique bien plus douce, la voix d’un mec se fit entendre dans un micro, invitant chacun à trouver un partenaire pour danser le slow qui allait suivre.


- M’accorderiez-vous cette danse Madame ? lança t-il à Enyo d’une manière théâtrale, assez pour la faire sourire mais pas assez pour lui faire croire qu’il mentait, parce que la vérité était qu’il n’avait pas envie de la laisser maintenant pour aller danser avec il ne savait quelle autre fille. Et puis le slow, c’était la danse idéale pour qu’ils puissent se retrouver face à face, dans un moment plus calme, pour échanger quelques mots.
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Jeu 26 Mar - 1:31
Le brunet ne s'attendait nullement à découvrir un Aiden si enjoué, et il fut presque étonné de sa bonne humeur, quelque peu cocasse. Lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux, Côme était bien trop habitué à le voir le taquiner, presque perpétuer cette relation étrange qui s'était fanée. Leur idylle ne s'était finalement jamais réellement achevée, et il avait été fort étonné que son amant ne se soit pas emporté, lorsqu'il avait enfin avoué ne ressentir qu'une peur constante et une angoisse immense, quand ils se retrouvaient dénudés sous les draps. En vérité, le jeune Tristesse n'avait jamais réellement compris pourquoi son coeur s'emportait tant, et que son corps entier commençait à trembloter ; Aiden s'était toujours montré doux, amoureux, et avait sans nul doute fait tout son possible pour que son amant se sente à l'aise. Hélas, tous ces efforts furent vains, et par peur de détruire leur belle histoire, le plus jeune avait préféré y mettre un terme, laissant vaincre son violeur et son passé. Gabriel lui avait répété qu'il ne devait plus se laisser succomber par son vécu, et tenter de découvrir ce que le futur pouvait lui offrir, et si ses conseils étaient arrivés un petit peu tardivement, le brunet faisait désormais son possible pour le suivre... Il le suivait, et lorsque Aiden lui eut proposé de rester en bons termes, ajoutant qu'il comprenait parfaitement sa décision, Côme était tombé des nues, ayant finalement compris pourquoi il était tombé fou amoureux de ce garçon. Certains prétendront sûrement que le Peur ne fut qu'une transition, avant que Côme ne se complaise dans les bras de Théoden, mais ils n'avaient finalement aucune conscience de tout ce qui avait fait respirer leur relation. Aident fut le premier garçon à qui Côme osa enfin s'offrir de nouveau, suite à son viol, et fut le tout premier garçon pour lequel il ressentit un réel sentiment d'amour, le tout premier à qui il pensait sans cesse, le premier à qui il se sentait prêt à se donner corps et âme. Que pouvait - on reprocher à un garçon tel que lui ? Il avait toujours été parfait ; à l'écoute, doux, attentionné, et avait pris soin de lui comme personne ne l'avait jamais fait avant lui... Côme fut même capable de prononcer le prénom de son fraternel, à ses côtés, et à lui avouer qu'il n'avait jamais réellement connu sa mère, qu'elle n'était pour lui qu'un mirage dont il avait oublié le parfum, le prénom et le visage. Son passé entier lui fut dévoilé, et ce fut une profonde et intime confiance qui avait fini par s'installer entre eux. Une confiance qui perdurait, et un parfum dont le Tristesse se souvenait parfois, au - delà des chatouilles qu'il lui infligeait ou des rires qu'ils échangeaient encore. Peut - être serait - il trop d'annoncer qu'il lui restait un bref souvenir du goût qu'avaient ses lèvres, ou bien de sa façon de poser sa main dans sa nuque et de caresser sa joue de son pouce, lorsqu'ils s'embrassaient. Il s'agissait ici d'un million de remembrance qui l'envahissaient, et qu'il ne parvenait pas à retrouver chez Théoden...


Quoiqu'il en soit, Côme eut un bref sourire en direction du garçon, mais il n'eut qu'à peine le temps de lui répondre qu'Enyo lui sautait déjà au cou, comme habituellement. La Peur avait la chance de faire partie de ces quelques personnes, qui pouvaient toucher Côme par surprise, sans qu'il ne sursaute et se mette à trembler. Ce fut à la suite de longues heures d'entrainement, et de multiples câlins, qu'il avait finit par saisir que la belle ne lui ferait jamais réellement de mal, et qu'elle était bien plus un ami que n'importe qui dans cette salle. En vérité, le jeune garçon allait jusqu'à la considérer comme celle qu'il avait de plus précieux, dans ces murs de pierre. Elle était bien l'unique pour qui il était capable de délaisser volontairement ses livres ou bien sa plume, pour se jeter dans un bain de soleil et de sourires. Elle était un petit éclat joyeux de sa vie, et un maillon très fort qui l'avait aidé à se maintenir à flots, alors que sa barque de fortune s'embourbait dans l'océan. Oui, Enyo c'était ce petit Tic de son Tac, ou son Starsky de son Hutch. Ses quelques mots lui écorchèrent même un bref petit rire, et son discours suivant ne lui fit que lever les yeux au ciel. De quel côté était - elle finalement ? Préférait - elle Théoden ou bien Aiden ? Le brunet avait fini par ne plus réellement s'intéresser à son opinion, qu'elle modifiait constamment. Cependant, il lui offrit un ravissant sourire avant qu'elle ne disparaisse auprès d'une Joie, apparemment sa cousine.



- Tu m'offrirais donc un verre ? Quel gentleman ! commença - t - il, taquin. Volontiers, Aiden, sers - moi donc ce qu'on avait l'habitude de prendre, autrefois.



Autrefois... Une période à la fois si proche et si lointaine, dans une relation à la fois si éloignée et si proche... Il existait entre eux une proximité presque malsaine, une ambiance qu'on ne pouvait réellement décrire tant elle variait entre fraternelle et passionnelle, et une multitudes de mots, de gestes et de regards qui pourraient paraître bien trompeurs.... Un tas d'éléments que ni l'un, ni l'autre, ne percevait réellement. Ce fut alors avec un sourire royal et des yeux étincelants, qu'il attendit que son ancien amant ne lui tende son verre, toujours vêtu, de sa plus belle tenue.
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[EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue. - Page 2 Empty Re: [EVENT 2] Le Bal de Cérémonie de Bienvenue.

Jeu 26 Mar - 5:30
Enyo continuait à danser, comme ivre dans cette foule en mouvement constant. Elle ne s'arrêtait plus, et elle était à ne plus stopper. Si elle avait pu, elle aurait continuer à danser jusqu'à ce que ses jambes cèdent sous son poids et que son corps refusent de lui obéir plus longtemps, au bord du gouffre de la fatigue. Elle aurait pu rester seule sur la piste de danse, que cela ne l'aurait dérangé. Mais danser avec quelqu'un, avec Elyon, c'était une sensation différente. Pas dérangeante, au contraire, c'était encore meilleur. La musique passait à travers elle, mais mêlée à ses sentiments et son désir de rester là, en sa compagnie, lui faisait vivre ce moment avec beaucoup plus d'intensité, et de bonheur. Elle souriait comme une enfant, dévoilant ses mignonnes petites fossettes et ses dents alignées. Enyo ne quittait pas le Colère du regard, vivant ce moment à fond, avec lui. Quelques fois, certains de ses doux éclats de rire s'échappaient de ses lèvres, tandis qu'elle virevoltait autour de lui. Il avait le rythme dans la peau, et il semblait lui-même apprécier ce moment. Il ne suffisait pas d'un mot de plus pour qu'Enyo en vienne à la conclusion qu'elle vivait peut-être le meilleur moment de sa soirée, et qu'elle n'avait pas envie que ça s'arrête. C'était bizarre, dans sa tête, de se dire qu'elle aurait aimé passer encore des heures et des heures avec lui, dans un environnement autre que l'amphithéâtre de droits, ou au milieu d'une guerre de secteurs. Encore plus bizarre, elle ressentait de la tristesse à l'idée que ces moments n'étaient pas vain mais bel et bien éphémère, comme tout le reste, et que demain, peut-être que tout ça serait fini. Mais plus les secondes défilaient, plus ils enchaînaient les danses sans se quitter des yeux, en se souriant et en rigolant ensemble, et plus Enyo revenait sur sa décision, aussi immorale et irresponsable, vis-à-vis des rebelles, que ce soit. Pourtant, elle n'avait pas envie de gâcher ce précieux moment, et elle chassa toutes ses pensées en dansant de plus belle, ne se préoccupant maintenant plus que du présent, et d'Elyon. 

Alors que la musique devint aussitôt plus douce, c'est avec un doux rire qu'elle accepta la proposition du jeune homme, passant aussitôt ses fins bras autour de son cou. Oh, elle ne le quitta pas une seconde des yeux, son petit sourire ayant du mal à ne rester qu'au coin de sa bouche, préférant gagner ses deux oreilles. Tout l'alcool qu'elle avait pu ingurgité jusqu'à maintenant commençait à faire effet, et elle se sentait d'avantage bien. Là, tout de suite, elle était comme sur un nuage. Et ça ne lui paraissait plus le moins du monde bizarre. Elle ne savait toujours pas comment considérer Elyon, elle ne savait toujours pas sur quel pied danser avec lui, mais une chose était sûre : il lui faisait du bien. Là, au milieu de cette foule, en le regardant droit dans les yeux, elle le pensait. Il lui faisait du bien. Elle ne pensait plus aux rebelles, plus au gouvernement ni à tout ce bordel en dehors des portes de l'université, ni à Rashel, ni à Nathaniel, ni à Sallie qui l'avait abandonnée, ni même à ses amis ou à son lit qui l'attendait patiemment dans son appartement. Elle ne pensait plus qu'à cet instant, et elle était foutrement bien. Enyo était elle, la vraie elle, et rien que pour cette opportunité qu'il lui permettait, elle ne serait jamais suffisamment reconnaissante envers Elyon. Malgré le fait que lui, n'était pas aussi désintéressé que ça, et que ses motivations attristaient la brune. 

Au début, Enyo resta silencieuse, gardant son petit sourire angélique sur son doux visage, regardant les autres duos ou couples danser autour d'eux. Leur duo à eux étaient plutôt surprenant, mais cela ne dérangeait pas Enyo, si bien que petit à petit, la tête de la jeune femme se posa contre le torse du brun, tandis qu'elle se laissait aller contre lui. Ses yeux se fermèrent sans qu'elle ne s'en aperçoive. Enyo sourit d'avantage lorsqu'elle s'en rendit compte. C'était incroyable. Dès qu'elle appréciait suffisamment une situation, elle fermait les yeux, comme si elle préférait la vivre à travers son cœur, ses sensations, et ses émotions. Peut-être que c'était ça, qui faisait qu'un souvenir était inoubliable. Peut-être que ce moment avec Elyon serait inoubliable. Mais pour quel avenir ? Plus les secondes passèrent, où Enyo se laissait d'avantage aller contre Elyon, plus elle se remémorait l'image qu'elle avait de lui. Enfin elle pouvait le toucher, enfin elle pouvait l'enlacer, l'entourer de ses bras. Et pourtant, même si Enyo ne voulait pas gâcher ce moment en parlant, les mots sortirent tout seuls de ses lèvres, dans un murmure rêveur et souriant au creux de l'oreille du Colère.

- Tu sais, t'as pas besoin de te cacher, Elyon. Je ne sais pas  ce que tu as vécu, et peut-être que tu ne me le diras jamais, mais je comprends. Alors, ça va aller, et tu as le droit d'être toi-même. Au moins avec moi, s'il te plaît, commença-t-elle, avant que son sourire s'accentue, bien qu'elle fermait toujours les yeux. On s'en fout, des autres, et de ceux qui t'ont fait souffrir, qui t'ont rendu comme ça, et t'ont forcé à forger cette espèce de... masque. J'ai même envie de dire qu'on les emmerde.

Elle échappa un doux et léger rire. Puis, à contre-cœur, elle se décolla de lui, pour, cette fois, ses yeux noisettes grands ouverts, plonger son regard dans le sien.

- J'aurai du te dire ça ce matin, et je suis désolée d'être partie sans rien dire. C'était bête. Mais... (elle baissa les yeux) Tu sais, même si tu n'as pas vraiment montré quoi que ce soit, j'ai ressenti cette tristesse, ces cicatrices, qui t'habitent, au plus profond de toi, et que tu ne montres jamais. Et ça m'a vraiment... touchée. Tu vas me trouver bête et niaise, mais j'ai été prise de court, et l'envie de t'aider et de te dire que ça allait aller, que c'était passé, était plus forte que moi. Mais je savais bien que si je te disais ça, tu te serais énervé. (Elle releva les yeux vers lui, avec un petit sourire, faible, mais amusé) Tu m'aurais certainement dit avec ta voix, la même que t'emploies quand t'es agacé, que tu n'as besoin de personne, que tu es grand, courageux, et indépendant. Je pense même que tu m'aurais envoyé chier si je t'avais dis ça en plein cours de droit, comme ça, sans raison. Mais là, je sens que je peux le dire. Alors pardonne moi d'avance si tu n'aimes pas ce que je dis et ce que je vais dire, ou que ton soi-disant ego est heurté de plein fouet (son sourire s'illumina un peu plus à ces paroles), mais au fond de toi, je suis sûre que tu sais que tu te mens à toi-même. Peut-être que je me trompe, mais si je dis vrai, alors je suis là, et je le redis, par pitié, ne fait pas semblant avec moi. J'en peux plus de pas savoir sur quel pied danser avec toi, parce-que c'est terriblement fatiguant, mais qu'à l'inverse, je sais que toutes les rumeurs qu'on entend sur toi sont fausses. T'es quelqu'un de bien, de gentil, d'attentionné, de génial, quoi que t'en dises. Et en plus t'es un bon adversaire, on s'amuse bien en cours de droit. Alors ça serait bête, que je gâche tout, parce-que je me sens mal à l'aise à l'idée de devoir faire semblant de ne pas avoir saisi qu'au fond, ce n'est qu'une apparence. Je te demande pas non plus de t'ouvrir complètement à moi, parce-qu'après tout je ne suis certainement qu'un trophée parmi tant d'autres à tes yeux, ça je l'ai bien compris, mais ait au moins la gentillesse d'accepter que je sois là pour t'écouter, ou t'aider à supporter, ou t'enlever un peu de poids, de cette tristesse qui t'habite. S'il te plaît.

Sa voix s'était petit à petit transformé en un murmure que lui seul pouvait entendre, comme ils étaient dans leur bulle. Enyo resta silencieuse quelques instants, le regardant toujours dans les yeux avec ce sourire doux et illuminant son visage. Dans un léger rire, elle reposa sa tête contre lui, refermant les yeux.

- Je parle toujours trop, non ? J'espère que j'ai pas gâcher le moment, mais si c'est le cas, je m'excuse sincèrement, ce n'était vraiment pas le but...

A ce moment précis, sa voix incarnait la pureté et la sincérité. Elle se surprenait elle-même, à vrai dire. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle venait peut-être de lui avouer qu'elle tenait un tant soit peu à lui, et qu'elle l'aimait bien. De toute façon, maintenant qu'elle avait vidé son sac, et qu'elle se sentait encore mieux, il pouvait faire tout ce qu'il  voulait de  ses paroles. Et qu'il ne pense pas que l'alcool est joué dans ses propos, Enyo avait été la plus sincère, la plus empathique, et la plus douce possible. Comme toujours. Disons juste que l'alcool lui avait donné le courage nécessaire pour lui dire tout ça... Ah, Elyon Jenkins...
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Jeu 26 Mar - 23:42
La soirée continuait sur un ton beaucoup plus léger, et Aiden ne s'en plaignait pas, bien que le jeune homme soit habitué au situation de conflit ; oui il aimait le conflit et la provocation et oui, ce n'était pas sain. Mais il le savait. Il aimait cet insécurité, cette limite de la psyché humaine, ce fil rouge, ce vertige ; est-ce qu'il réussirait à garder son équilibre ou viendrait-il chuter ? C'était une question qu'il n'osait poser trop de fois. C'était évident après tout : s'il commençait à parler, à faire le point sur lui-même et ses ressentiments, c'était sûr qu'il devrait se remettre en question et cela lui en demanderait trop, trop pour sa fierté inutile, trop pour son cerveau étriqué, trop pour son ses faibles capacités sociales. C'était trop. Et depuis combien de temps cela durait ? Était-ce depuis la disparition subite de son père ou était-ce encore avant ? Aiden devait creuser, et il n'avait pas l'âme d'un mineur, ni d'un archéologue : fouiller dans un passé vague et incertain était inutile, vain. Il rejetait toutes contraintes sociales, toutes morales prédominantes : tout était absurde, et ce grand tout comprenait la pluie au petit matin jusqu'aux institutions gouvernementales. S'il avait rejoint la rébellion, c'était avant tout dans cette optique, cette volonté de tout détruire et de toute réduire en cendre. Mais contrairement à de nombreux autres partisans, Aiden ne croyait pas au phénix : il ne resterait rien après ces cendres. Le brun préférait garder ça bien au fond de lui, caché sous quelques psychoses ; il craignait même qu'on « découvre » ses intentions, si on avait aperçu cette lueur dans ses yeux, qu'aurait-on dit ? D'ailleurs, il détestait ses yeux : deux orbes d'un bleu glacial au milieu du visage ne l'aidait pas : beaucoup trop inhabituel, d’une couleur trop transparente ; c’était une fenêtre sur son âme bien trop ouverte et accessible.

Mais les mots de Côme ramenèrent ses pieds sur le sol et sa tête dans cette foutue salle. Ses pensées étaient figées, il avait juste à choisir : quelles idées mettrait-il sur la table maintenant, l’audiacieuse, la réservée ou la superficielle ? Bonne question.

Il se tourna vers le bar, se relevant légèrement pour se pencher par dessus ce dernier, masquant une grimace alors que son pantalon était bien serré. « Merde ». Mais il réussit à choper une bouteille de Martini ou en trois mots : « une bonne pioche ». Il s’empara également d’un verre vide qu’il remplit copieusement ainsi que le sien, mais il manquait quelque chose à ce cocktail mais il fera l’affaire. Aiden fit un pas en avant, s’approchant du jeune homme et lui tendit son verre.

- Je sais qu’il manque une petite olive pour parfaire ce martini, mais j’espère qu’il fera l’affaire.

Il but une gorgée de son cocktail en regardant Côme dans les yeux.

Le Peur pourrait miser ça sur le compte de l’alcool, même sûr qu’il le ferait.

Il déposa son verre et sorti une cigarette, la plaça entre ses lèvres et l’alluma, inspirant la nicotine dans ses poumons dans un soupire de satisfaction.

Le jeune homme en face d’Aiden lui restait dans la tête comme une énigme ; c’était pourtant bel et bien terminé entre eux, cela avait été explicite et les deux parties n’avaient pas eu besoin d’éclat de voix pour mettre la situation au clair. Mais peut-être aurait-ils eu besoin de ça. Puisque pour le Peur, il continuait de porter une affection toute particulière au plus jeune malgré leur séparation, il ne saurait mettre des termes exactes pour lui : c’était le flou total malgré le respect total qu’il avait pour la décision du plus jeune. Aiden essayait de plus trop réfléchir, et de laisser plus ou moins les choses se faire ; au fond, cela restait plutôt dans une ambiguïté gênante pour les deux parties : parce qu’ils n’avaient jamais fait le point depuis leur séparation.

- Je suis étonné que tu sois venu seul, à moins que tu cherchais quelqu’un en particulier ?

Il avait lâché ça innocemment ( et cette innocence était sincère ) avec un simple haussement de sourcil ; quelques mèches tombaient sur son front et son léger maquillage devrait être bousillé à l’heure actuelle mais il n’en avait rien faire : comme il l’avait si bien dit à Enyo, il était là pour s’éclater la gueule ce soir, ni plus ni moins, pour finir déchiré si nécessaire mais il prendrait n’importe quoi pour oublier et passer une soirée plus.. agréable. Peut-être que ce soir, il pourrait profiter comme n’importe quels jeunes adultes, comme si rien ne comptais, comme si demain n’existait pas, comme si tout ce bordel politique était moindre.. Malgré tout ça, le jeune homme gardait une pointe d’inquiétude pour Côme, puisque la question qu’il venait de poser était presque réthorique : bien sûr qu’il était étonné : il savait qu’il aurait du mal ( et encore cela pouvait être un euphémisme ) à venir seul, il aurait été même surpris du contraire ; il espérait juste que l’étudiant en lettre se sente un peu plus à l’aise ce soir
Elyon Jenkins
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Sam 28 Mar - 1:06
Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait ça, danser un slow avec une fille qu’il pouvait prétendre connaitre un peu, enfaite cela n’était pas arrivée depuis le départ d’Ava, bizarrement jusque-là, ce type de moment privilégié avait été réservée à la rousse qui avait disparu si subitement de sa vie. Oh, ce n’était pas vraiment une peine de cœur, après tout c’était lui qui l’avait chassé de sa vie, pas parce qu’elle l’avait blessée ou agacée, non, juste parce que c’était la première personne depuis près de vingt ans à avoir éveillé chez Elyon des sentiments dirigés pour quelqu’un d’autre que lui-même. Mais en ce moment même ce n’était pas à Ava qu’il pensait, c’était juste à Enyo. Et pour une fois encore, il ne songeait pas à son objectif principal qu’était de la mettre dans son lit, simplement à cette magnifique femme si intrigante qu’il avait en face de lui. Oui, c’était la première fois qu’il posait vraiment les mains sur son corps, mais il n’avait aucune arrière-pensée, il s’étonna juste de la trouver si frêle et forte à la fois, probablement à cause de sa taille si fine, il avait l’impression qu’il pourrait la broyer entre ses grandes mains et pourtant il savait pertinemment que ce n’était pas le cas. La pièce était soudainement devenue calme, et Dieu sait que malgré son engouement pour les soirées et les fêtes, le brun aimait tant les moments où tout semblait s’apaiser autour de lui. Au moment où la brunette déposa doucement sa tête sur son torse avant de se laisser aller contre lui, l’expression de son visage trahi sa surprise, heureusement qu’elle avait les yeux fermés et que personne autour d’eux ne les épiait, c’est qu’il n’aurait pas supporté être charrié par des petits abrutis. L’étonnement passé, il se surprit à avoir un léger sourire aux coins des lèvres, et en l’espace d’un court instant il pria pour être dans la capacité de mettre ce moment sur pause pour pouvoir le vivre encore et encore… Jusqu’à ce qu’Enyo ouvre la bouche.

Si cela avait été quelqu’un d’autre, il ne l’aurait pas laissé finir ; il n’aurait même pas écouté deux phrases de suite avant de s’emporter et de l’envoyer chier, en frappant avec des mots bien là où cela faisait mal afin d’être sûre que cette personne ne reviendrait jamais lui adresser la parole. Mais c’était peut-être la beauté du moment, ou bien simplement elle, qui fit qu’il l’écouta sans rien dire, clignant des yeux de temps à autre, comme si ce petit battement de paupières lui permettait d’assimiler ce qu’elle racontait, son regard plongé dans les yeux noisette d’Enyo, son expression ne laissant transparaitre aucune émotion.

Le droit d’être lui-même ? Mais il l’était lui-même. Pourquoi les gens cherchent toujours le bon chez quelqu’un ? Pourquoi ce persuadent t-ils qu’en chacun réside une part de bon ? Était-ce si difficile d’imaginer qu’une personne puisse être mauvaise ? Parce que mauvais, il l’était, il n’était qu’un connard, qu’une petite enflure incapable de ressentir quoi que ce soit à l’égard des autres. Et à chaque fois qu’il croyait être en capacité d’une telle chose, sa petite voix intérieure reprenait le dessus. Qu’est-ce que tu crois Jenkins ? Que tu es capable d’être bon ? Tu veux devenir comme tous ces petits faiblards qui se soucient des autres ? Tu veux être déçu ? Te décevoir toi-même ? Tu es un monstre Jenkins, un être dépourvu de sentiment, alors arrête d’essayer de croire que tu pourras un jour être autre chose que ce que tu es vraiment. Ce n’était pas un masque, c’était ce qu’il était, purement et simplement.

Elle n’avait rien ressenti du tout, elle avait juste cru voir ce qu’elle avait espéré qu’il soit et effectivement, il n’avait pas besoin d’aide, il n’avait besoin de personne, et ce n’était pas une question d’ego. Il commençait à se dire qu’il allait finalement mettre fin au massacre lorsqu’elle prononça la phrase. « T'es quelqu'un de bien, de gentil, d'attentionné, de génial, quoi que t'en dises. ». Son cœur rata un battement. Il n’y croyait pas une seule seconde, mais c’était la première fois, la toute première fois de sa vie qu’on lui disait une telle chose. C’était la première fois qu’on ne parlait pas de lui comme s’il était le pire de tous les personnages que l’on ait connu sur cette terre. Ces mots le bouleversèrent malgré lui et il dût lutter pour ne pas détourner le regard, heureusement, elle ne mit pas bien longtemps avant de reposer la tête contre lui, ce qui lui évita de se trahir. Il médita un instant sur ce qu’elle avait dit après cela. Bien sûr qu’il était un bon adversaire en droit, un des meilleurs de sa promo, mais ça, c’était juste parce qu’il aimait monter tout un tas de stratagèmes pour parvenir à ses fins, trouver la faille du système, et le droit collait parfaitement avec cela. Et puis il avait certaines facilitées, alors ouais, il en profitait pour se rapprocher d’elle en cours en s’intéressant à ses livres favoris, et pour être honnête il avait fini par prendre plaisir à les lires, mais honnêtement sans son objectif de départ, il n’aurait jamais mis le nez dedans.

De l’aide, il n’en voulait pas, il n’en avait pas besoin, il n’était pas triste et n’avait pas besoin de parler… il avait réussi à s’en convaincre. Mais il ne voulait pas lui balancer tout ça à la figure, il ne voulait foutre en l’air ce moment, la blesser et l’éloigner de lui. Pour une fois il voulait juste ne pas prendre le risque de tout foutre en l’air pour des conneries ou quelques mots de trop. Alors il se contenta de la serrer un peu plus fort contre lui avant de souffler tout bas pour être sûr qu’elle serait le seul témoin de ce qui allait sortir de sa bouche.

- Tu parles trop, c’est vrai, mais je m’en fous. Juste, n’en dis pas plus, pas de questions, je ne pourrais pas y répondre, et ne cherche pas plus loin s’il te plait, ne complique pas les choses, elles le sont déjà bien assez comme ça, et des deux côtés je pense. Si tu ne sais pas comment te comporter, et bien, comportes toi comme tu le fais là, c’est très bien, et c’est simple. J’espère que ça te va. Si ce n’est pas le cas, et bien c’est dommage pour toi.

Ces mots pouvaient paraitre un peu durs, mais il les avait prononcés d’une voix si douce qu’elle comprendrait facilement qu’il n’avait pas voulu l’envoyer balader, il se protégeait simplement. Fermant les yeux, il se pencha légèrement pour déposer un baiser sur la tête de la brune.


Elle avait tapé dans le mille.
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Sam 28 Mar - 3:02
L'intérieur de l'Université n'avait jamais été le lieu de prédilection principal de Yaël lorsqu'il s'agit de passer une soirée - c'est ce que Yaël avait passé le début de soirée a se dire, allongé sur son lit, les bras en croix sous sa nuque, les yeux sur la fenêtre, tentant de s'auto-convaincre à se lever et descendre pour de bon. Finalement, la tentation d'un bon moment avec ses plus fidèles partenaires ainsi que de potentielles nouvelles rencontres l'extirpa de sa flemme, le mettant sur ses deux pieds pour aller dans la salle des fêtes. Une chemise et un pantalon, histoire de pas se faire recaler à l'entrée, effort minimum oblige, une clope derrière l'oreille, une bonne raison de se retirer à l'extérieur un moment, et le kit de survie en soirée est prêt.

La réception avait commencé depuis quelques heures désormais. Yaël était terriblement en retard, et l'assumait pleinement, traversant les portes d'entrées de la salle des fêtes principale d'un pas décidé, comme s'il avait quelque chose à faire, quelque part où aller. Instinctivement, il pouvait savoir d'emblée qu'Eden et Elyon se trouvaient déjà quelque part au milieu de la foule. Et secrètement, il espérait qu'une petite tornade serait en train de se préparer, qu'un événement chaotique était en train de prendre naissance au coeur des gens qui s'entremêlaient, discutaient, probablement déjà aguerris par l'alcool. Une bagarre, un coup de théâtre, quelque chose pour interrompre la soirée brusquement sur un événement choquant. Yaël avait beau être sorti de son lit, il n'était toujours pas d'humeur à faire la fête a fond, boire, rigoler et mettre l'ambiance comme il savait si bien le faire. Alors si quelque chose d'infortuné pouvait faire clore la réception prématurément, tout en faisant en passant un petit spectacle lui donnant une bonne raison d'être venu ici, ça serait un miracle. Mais bon, de là où il se tenait: des premières années déjà touchés par l'alcool, des Tristesses meublant la pièce le long des murs, et d'autres chercheurs d'attention au tenues courtes ou légèrement trop voyantes. Pas d'Eden, de Rashel ou d'Elyon, en résumé: pas d'énergie chaotique à portée de vue. La soirée allait être possiblement longue
Il jeta un coup d'oeil très bref autour de lui, et se dirigea vers le bar en espérant que quelqu'un l'intercepte alors qu'il traverse la pièce.
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Sam 28 Mar - 3:10
Toujours contre le torse du brun, ses yeux noisettes clos et son sourire joyeux sur le visage, Enyo écouta la réponse d'Elyon avec attention. Elle n'avait aucun attendu quant à la réponse du Colère. A vrai dire, il n'aurait rien pu dire que cela ne l'aurait pas dérangé. Elle en aurait compris quelque chose, ou s'en serait juste servit comme excuse, comme motif, pour le rayer de sa vie le lendemain. Mais, étrangement, il avait répondu, peut-être pas directement à tout ce qu'elle avait dit, mais indirectement, si. Enyo se sentit attristée par la réponse du brun. Non par rapport à elle, elle comprenait qu'Elyon ne veuille pas en parler, c'était trop tôt. Beaucoup trop tôt. Et ce n'était pas non plus le moment. Non, définitivement non. Si Enyo était triste, c'était bel et bien parce-qu'elle aurait pu mettre sa main à couper que, pendant tout le temps où elle parlait, Elyon niait la vérité. La Peur commençait même à douter de son intuition, qui pourtant ne la trompait jamais... Était-il si bousillé que ça ? Au-delà des limites de son imagination ? En tout cas, une chose était sûre, Enyo ne pourrait pas l'abandonner. Elle avait toujours eu du problème à exprimer et comprendre les liens sociaux, ainsi que ses émotions, si bien que souvent elle croyait aux paroles de M.Shaw, lui disant qu'elle était un robot. Pourtant, plus elle restait contre Elyon, plus elle sentait l'odeur de son parfum, plus elle entendait sa voix, plus ses sentiments et ses idées étaient claires : elle serait incapable de le rayer une bonne fois pour toute, aussi sec que lorsqu'on retire un pansement. Elle s'en voulait pour ça, mais c'était trop tard. Enyo allait devoir faire avec, s'adapter, quitte à le mettre au courant pour se faciliter les choses, et, surtout, comprendre ce qu'elle restait actuellement. Depuis quand était-elle aussi bien dans les bras de quelqu'un ? avec quelqu'un ? Depuis quand avait-elle changé, sans qu'elle puisse sans rendre compte ?

Cette journée était définitivement étrange, et si elle ne s'amusait pas autant à ce moment précis, elle aurait répondu à cette affirmation par un bon sommeil réparateur, de manière à repartir sur de bonnes bases. Mais à l'inverse, elle était toujours là, contre lui, l'entourant de ses bras et étant entourée en retour. Enyo sursauta légèrement lorsqu'il déposa un baiser sur sa tête. Elle ne s'y attendait pas, si bien qu'elle resserra son étreinte autour de lui, comme une réponse. Et elle le serra encore d'avantage, lui interdisant de partir, de la laisser seule et de quitter leur bulle. Ce moment était bien trop parfait pour subir, lui aussi, l'éphémère. Enyo se serait arraché le cœur si cela était nécessaire pour mettre le moment sur pause. C'était si bon, de ne plus penser aux rebelles, à Elder, à sa mission, à sa couverture, à ses parents, et à tout ce qui la rendait si... Enyo, habituellement. C'était bon, d'être soi-même, ou de découvrir une nouvelle partie de soi. Peut-être que dans une autre vie, où elle n'avait pas de destinée tout tracée comme dans celle-là, elle était tous les jours comme ça, qui sait. Peut-être qu'elle s'amusait toujours autant, qu'elle étreignait tout le temps n'importe qui comme elle le faisait, pour la première fois, avec Elyon. Elle aurait eu le choix d'être avec qui elle voulait, de faire ce qu'elle voulait, et, surtout, elle n'aurait pas eu à se demander si le meilleure choix n'était pas d'abandonner le brun avant que ce ne soit trop tard. Pourtant, Enyo ne regrettait rien. Bien que ce soit foutrement dur, surtout en étant seule, complètement seule, elle ne regrettait rien. Ni sa condition de rebelles, ni sa mission, ni le fait que sa vie soit déjà toute écrite et qu'elle n'ait pas son mot à dire, ni le fait qu'elle eut à se poser cette horrible question. Parce-qu'en étant qui elle était, en se posant cette question, elle se rendit que, oui, elle tenait à Elyon bien plus qu'elle ne l'imaginait. Il devenait, au fil que les secondes passaient, étrangement nécessaire à sa vie, d'une toute autre manière que Yaël. Si l'un la rassurait par son calme, sa sagesse d'esprit et par sa seule présence, l'autre lui changeait d'air, lui permettait d'oublier la réalité et de se reposer un instant. Et rien que pour ça, Enyo sourit d'avantage, sans le desserrer. Elle aurait pu le redire encore des tonnes de fois, elle ne le remercierait jamais assez, et jamais elle ne pourrait se résoudre à l'abandonner. C'était définitif, elle n'allait pas le laisser tomber. Elle allait devoir s'adapter, malgré qu'elle devra en payer, très certainement, le prix un jour. Après tout, elle avait bien le droit à un peu de bonheur, à une vie normale, juste pour un soir ? Si ce n'est qu'un soir.

- C'est comme tu veux, en tout cas sache que j'ai pris une décision. Toi aussi tu vas devoir me supporter, maintenant, et ça, jusqu'à ta mort, j'y veillerai, lui chuchota-t-elle, sans perdre son sourire.

Enyo recala sa tête contre le torse du brun, et cette fois ci, elle garda le silence pour profiter au maximum de ce moment, avant qu'il ne disparaisse, comme tout le reste. Elle avait appris que, finalement, les mots n'étaient pas nécessaire dans toutes les situations, et c'était étonnant venant de sa part qu'elle n'ouvre pas la bouche pour dire quelque chose, pour combler ce silence. Mais ce silence n'avait rien de pesant, au contraire, il était doux, agréable, et avait ce petit quelque chose dont elle ne saurait trouver les mots pour l'exprimer. Une chose restait sûre dans l'esprit dans la brune : Enyo avait toujours du mal à considérer Elyon comme un ami, au même titre que Yaël et Aiden, mais, il comptait tout de même, figurant d'ores et déjà sur la liste des personnes pour qui elle pourrait se sacrifier. En espérant qu'elle n'ait jamais besoin de le faire, ni même de le mettre en danger. Mais passons, le plus important se passait dans le présent, dans cette salle, avec lui, et non dans sa tête. Alors elle ne le lâcha pas, et continua à danser sur les douces mélodies de ce slow. Avec lui.
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