Tess Jones - Liens

I'm feeling low, got nowhere to go.

Tess Jones

(09/07/2072)

Secteur Peur - 1^ère année en Biochimie

Spoiler:

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Maybe you can help me ?

Liens recherchés :

─ Des liens négatifs, qui peuvent évoluer en positif, ou non.

─ Des liens positifs, un(e) meilleur(e) amie.

─ Et bien sûr, d'autres liens sont envisageables, ceux-ci ne sont que de grossières ébauches, des idées toutes faites.

Rashel Angelov.

On ne peut pas toujours avoir une place de choix dans le cœur des gens, ça, Tess l'avait apprit, parfois à ses dépens, au fur et à mesure des années. Et elle avait apprit à la boucler, à tenter d'ignorer les réflexions, à balayer d'un revers de la main les piques qu'on lui envoyait. Mais ça, c'était plus compliqué, surtout quand, dès sa première année à Temperamental, un nouveau corbeau avait décidé de se percher sur la branche maigrichonne portant son estime de soi de la brune. Et ce corbeau s'appelle Rashel. Rashel Angelov. Secteur Joie, donc populaire, évidemment, belle, et riche.

Et la langue très, très affûtée. Les piques fusaient, au point que, malgré la carapace que la brune avait tenté de s'ériger, ses mots l'atteignaient, la saignaient à vif, même si elle aurait du se raisonner, se dire qu'elle avait tord, mais d'un côté ...

« C'est pour quoi, ces calculs ? Tu penses vraiment que toi tu pourrais bosser pour le gouvernement, alors que tu n'es qu'une Peur ? »

Pourtant, non, Tess ne comptait pas travailler pour le gouvernement. Et le fait que Rashel se servait de son secteur, et s'appuyait sur les calculs que la brune griffonnait sur ses feuilles, à l'université, comme source d'inspiration pour les mots tranchants qu'elle lui envoyait au visage, ça lui faisait mal, et la confortait encore plus dans le fait qu'elle était la gagnante toutes catégories confondues de [size=13]La Plus Grosse Déception. Rashel se plaisait à marteler cette idée dans son esprit.
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Elle aurait put essayer de remonter la pente en s'entourant d'amis, pour noyer le venin qui coulait sur son dos, mais...elle fit la pire erreur possible : laisser son sac dans un coin, alors qu'elle répondait à un appel, sortant alors du bar, pendant une vingtaine de minutes. Pourquoi ? Pourquoi alors, qu'à chaque fois, elle faisait tout pour ne PAS laisser ses affaires à la vue des autres. Car elle savait très bien ce qu'une personne mal intentionnée pourrait trouver : son carnet, son journal intime, si vous préférez l'appeler ainsi, où elle consigne ses peines, ses douleurs, ses souffrances, où elle tente d'expier les démons de son passé, y notant ce qu'elle avait enduré, les séances de torture, les viols...non. Ce n'est pas un thriller, ou un livre douteux, mais bien ce que Tess a vécu. Et...ce foutu carnet est tombé entre les mains curieuses de son Corbeau, et Rashel était ravie d'apprendre autant de chose sur sa nouvelle victime.

Les piques se muèrent en harcèlement moral : elle la menaçait de diffuser les photos qu'elle avait eu le temps de prendre pendant qu'elle était occupée par son appel. Et que pouvait faire Tess, contre une personne aussi populaire et influente que Rashel ? A part ravaler ses larmes, la supplier, et courber l'échine ? Rien...rien à part espérer que Rashel ne mettrait pas ses menaces à exécution.

Stanley Pines.

Heureusement, les journées de Tess n'étaient pas toujours grises. Non, il y avait néanmoins des touches de couleur dans le tableau terne que pouvait être sa vie. Et l'une de ces touches de couleur s'appelle Stanley Pines. Du Secteur Peur. Même Secteur, même appartement, et un même centre d'intérêt qui posa la première brique de l'édifice représentant leur amitié. Une énième soirée où Tess travaillait sur ses drones, la porte mal fermée de sa chambre qui n'échappa pas au drone terrestre qui roula rapidement hors de la pièce pendant que la brune était trop absorbée par ses calculs et ses schémas. Ce fut Stanley qui la tira de ses pensées en toquant à la porte de sa chambre, le drone fuyard à la main. La jeune femme se décomposa, et fut envahie par l'angoisse. Ah ah, impossible de cacher ça plus longtemps, enfin, elle se faisait une raison : un jour ou l'autre, l'un de ses colocataires s'en serait bien rendu compte. C'est comme ça que Stanley fut au courant de la passion de Tess envers les drones. Et c'est, sans nul doute, l'intérêt du garçon pour le sujet qui brisa la glace et facilita le contact entre les deux jeunes.
Ils pourraient passer des heures à en parler, Tess étant trop heureuse qu'on s'intéresse à ce qu'elle faisait. C'était valorisant, une vraie bouffée d'air frais. Toujours est-il que cette relation amicale, aussi simple soit-elle, est indispensable à la brune, même si elle a encore du mal à faire totalement confiance et accepter l'aide que Stanley n'hésiterais pas à lui apporter, lorsqu'elle en aurait le plus besoin.

Enyo Merill.

Légèreté. Simplicité. Deux mots qui pourraient très bien définir la relation qu'entretien Tess avec Enyo Merill, du Secteur Peur. Les meilleures rencontres surviennent souvent grâce au fruit du hasard, du moins, c'est comme ça que le ressent Tess, car elle ne cherche pas spécialement à être la personne la plus extravertie qui soit, elle n'ose pas, n'a pas confiance en elle. C'était une journée comme toute les autres, où la jeune femme avait décidé de se poser un peu en salle commune pour déployer son nouveau nano-drone, c'était mieux que de le lâcher dans son appartement et risquer, encore une fois, de faire de la casse. Elle n'entendit pas Enyo arriver et sursauta quand la jolie brune commença à lui parler. Elle se présenta, lui dit qu'elle était désolée pour ce que Rashel lui faisait endurer, et qu'elle était là pour elle, si elle le désirait. Tess restait un peu sous le choc, elle n'était pas sûre de bien avoir entendu, pourtant un petit éclat de lumière brisa le silence qui s'était instauré entre les deux femmes, attirant l'attention d'Enyo. Elle avait vu la puce de Tess clignoter sous la peau de son poignet.

L'étudiante en biochimie fut complètement paniquée, pour ne pas dire, tétanisée. Super, en plus de Rashel qui crachait du venin dans son dos, maintenant, cette Enyo allait la balancer ? Mais non. Enyo ne fit rien de tout cela. Elle resta calme (bien qu’apparemment impressionnée et excitée à l'idée d'en savoir plus), et lui expliqua que ça l'intéressait énormément, et qu'elle aimerait en parler avec elle. Là encore, Tess beugua. Enyo Merill était la deuxième personne à s'intéresser, et à entretenir une vraie conversation avec elle, sur un sujet qui les passionnait toutes les deux. Enyo est la deuxième touche de couleur à rejoindre le tableau de sa nouvelle vie à Temperamental, un vrai bol d'air frais dans sa bienveillance à l'égard de la brune.

Là où pour certains, l'amitié peut sembler être une évidence, avec Enyo et Tess, c'était un peu différent, elles étaient un peu comme deux jeunes enfants découvrant la vie. Enyo l'aidait pour savoir se défendre, Tess lui en disait un peu plus sur les drones, ses projets...et elles tissaient, petit à petit, ensembles, des nouveaux liens qui seront, peut-être, assez solides pour permettre à Tess de retrouver une pleine confiance, autant envers elle-même, qu'envers les autres.

Lena Campbell.

Tess ne connait pas encore grand chose de Lena Campbell. Elle sait juste qu'elle est du Secteur Joie, et c'est probablement la première chose qui l'effraie. Elle ? Tess Jones ? Parler à une fille de ce Secteur ? C'est pourtant ce qu'elle va devoir faire. En traversant le campus pour s'installer dans un coin à l'écart et manger, elle qui d'habitude préférait rentrer à son appartement, elle ne regretta pas d'être passée à côté de Lena ce jour-là. Un œil curieux se glissa sur les papiers que tenait la jeune femme entre ses mains, assise en tailleur, sur la pelouse impeccable de Temperamental. Et les croquis, les schémas de ses cours lui tapèrent dans l'œil. Etudes vétérinaire, devina Tess, en même temps, quand on voit des schémas d'animaux, on se doute qu'il n'est pas question de Droit ou d'Economie.

L'étudiante en Biochimie n'a pas encore sauté le pas, elle se contente d'observer Lena, de voir si elle semble accessible, et, quand le moment sera propice à la discussion, elle se jettera à l'eau, en espérant ne pas se faire noyer par Lena.

Aiden Emory Myers.

Il n'est pas toujours facile de faire semblant d'aller bien, et certains tombent moins dans le panneau que d'autres, ou alors, c'est surtout que Tess n'est pas la plus douée pour camoufler ses émotions, les déteindre, les transformer en quelque chose de différent, de plus joyeux. Non, elle n'est clairement pas douée pour ça. Et ça n'échappa pas à Aiden Emory Myers, du Secteur Peur, qui est également son colocataire.

Ça peut sembler ironique, mais, les gens de son secteur, et en particulier ses colocataires, lui faisaient le plus peur, au début. C'est vrai, quoi : elle vit au plus près d'eux, et ils risquent fortement de remarquer sur quoi Tess travaille, ses drones, ses projets, certes, un peu fous, mais qu'elle compte bien achever. Tout commença de la manière la plus banale du monde, pourtant. La brune s'occupait du repas, elle avait besoin de se changer les idées, et elle fut quelque peu surprise de voir qu'Aiden venait pour lui parler. C'est vrai, elle ne se trouvait pas spécialement intéressante, sa vie était chaotique, et la seule chose qui pouvait intriguer les gens était ses travaux, sa technologie. Elle essaya de mentir à Aiden quand il lui demanda quelle était la cause de sa mine triste, oh oui, elle tenta bien de le berner en inventant une quelconque excuse : " C'est rien, c'est la fatigue. J'ai mal/pas assez dormi. " Sauf que forcément, Aiden n'était pas le dernier des idiots, et il comprit bien vite.

Mais en même temps, elle ne se voyait pas le dire ouvertement, certes, bon nombre de personnes devaient déjà être au courant. Mais elle ne voulais pas passer comme la dernière des victimes auprès d'une personne de son Secteur. Et puis Aiden, avait ce courage qu'elle n'avait pas. Il était direct, là où elle préférait prendre du temps, déformer la vérité pour se protéger. Il croquait la vie à pleines dents, là où Tess était complètement effrayée par cette-dernière et préférait passer ses soirées enfermée, seule, dans sa chambre, à travailler sur ses projets plutôt que de sortir en soirée, et profiter des plaisir de la vie tant qu'il en était encore temps.

Aiden, c'est une relation nouvelle, ce sera peut-être le frère qu'elle n'a jamais pu avoir, la famille qu'on lui a arraché prématurément, la main qui l'aide à avancer. Aiden pourrait être tout ça, à la fois.

Eden Dewar.

Une matinée comme toutes les autres, enfin...comme celles dont Tess en avait l'habitude. Elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit, trop occupée à installer son nouveau programme sur un drone de test, qu'elle comptait déployer dans une zone plutôt déserte de la ville, et quoi de mieux que de prévoir de faire ça aux aurores ? Elle pensait qu'elle n'allait croiser personne, ce jour là. Et pourtant, elle aurait mieux fait de rester sous sa couette, gratter quelques heures de sommeil, car elle rencontra Eden Dewar, du Secteur Colère, sur son chemin. Elle ne le reconnu d'abord pas, il était de dos, et taguait un mur, mais, absorbée par ce qu'il faisait, son cerveau s'alluma dans un signal d'alerte : ce qu'il taguait, elle l'avait déjà vu sur le carnet d'Eden, au Campus. Elle tira fermement sur la bretelle de son sac pour faire demi-tour quand un bruit brisa le silence, elle se retourna et regarda avec horreur son foutu drone de test rouler lentement, mais inexorablement vers le Colère. La brune retenait clairement sa respiration, et frôla l'arrêt cardiaque quand le tatoué se baissa pour ramasser le drone...et le lui tendre.
Elle bredouilla un "Merci, désolée.", lui arracha des mains, et rentra rapidement s'enfermer dans son appartement, se planquant dans sa chambre, encore sous le choc, les joues rouges de honte. Merveilleux, soit il n'avait rien capté, soit il n'avait pas voulu poser des questions à une vulgaire Peur, mais toujours était-il qu'elle regrettait amèrement le fait qu'Eden Dewar se soit trouvé sur son chemin, ce jour là. Une angoisse naissait dans son cœur à chaque fois qu'elle traversait les couloirs de l'établissement, effrayée à l'idée qu'il vienne la voir pour la questionner.

Côme Asbaan.

Tess ne passait pas toujours son temps enfermée dans sa chambre, à programmer, ou à assembler ses drones. Non, il lui arrivait aussi de sortir ... pour aller à la bibliothèque, en général. Non, après l'épisode au pub, elle ne sortait plus vraiment en ville, et préférait la coquille de sécurité que pouvait lui faire ressentir la bibliothèque. Elle s'y installait, parfois une heure, parfois deux, parfois, elle ne voyait même pas le temps passer, trop occupée à lire, ou à écrire. Et elle reconnut rapidement le visage de Côme Asbaan, du Secteur Tristesse. Elle avait vu des gens l'harceler, et...C'était atroce, mais savoir qu'elle n'était pas la seule dans cette situation infernale lui donnait la force de faire le premier pas, et aller s'asseoir près de lui. Un sourire gêné, discret, quelques mots échangés avant que les langues ne se délient. En lisant les écrits que Côme lui passait, elle comprit, avec une certaine tristesse, qu'elle n'était pas la seule à avoir été brisée.

Et c'est probablement ces atroces points communs qui les rapprochèrent, les deux jeunes se retrouvaient souvent à la bibliothèque, que ce soit pour lire ensembles, écrire, ou encore parler, se confier. Tess se sentait assez en confiance avec le Tristesse pour oser aborder, de manière assez évasive, ce qu'elle avait put vivre, sans entrer dans les détails. Il lui faut du temps, ces cicatrices sont encore fraîches, et les papillons mettent du temps à sortir de leur chrysalide. Mais une chose est sûre : il risquera d'être le premier à connaître ses secrets.

Orséis Shrewsbury.

Et, comme le Soleil qui dévorait les ténèbres, Orséis Shrewsbury, du Secteur Joie, arriva dans sa vie. Une journée comme une autre, à Temperamental, une journée à voir les mêmes dégénérés qui se plaisaient à l'harceler, la bousculer. Elle avait l'impression d'être de retour à ses années collèges, et pourtant, ils n'étaient plus des enfants.

C'était recroquevillée dans un coin du Campus que Tess avait choisit de se réfugier pour laisser couler ses larmes, avant qu'une silhouette se dessine et cache la lumière que lui apportait le soleil, la vision qui s'offrit à elle aurait put sembler irréelle, une jeune femme rayonnante, la lumière tapant dans son dos semblant l'envelopper, et couronner ses longs cheveux bouclés, d'or. Orséis s'accroupit face à elle, et sa voix était aussi douce que son visage. Aucun doute, c'était bel et bien une Joie. La brune s'efforça à sourire, à faire comme elle l'avait apprit, cacher sa tristesse derrière un sourire, mais, cette positivité, cette bienveillance émanant de la Joie la déstabilisait, vraiment. Et elle se décida à rester évasive, rejetant les inquiétudes de la jeune femme quand aux cicatrices qu'elle avait aperçues, dans le bas de sa nuque : Non, personne, ici, ne les lui avait infligées.

Orséis devait être son ange gardien tombé du ciel, ou une chose du genre, car jamais personne n'avait proposé de la soutenir financièrement pour sa passion. Tess a encore du mal à réaliser ce qui lui est tombé dessus, mais à chaque fois qu'elle croise la jeune femme, sa positivité est contagieuse, et illumine le visage de la Peur.

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