Aiden Emory Myers - liens ☦

❝ il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse ❞

Aiden était d’un naturel plutôt calme, il n’appréciait pas vraiment le bruit et le brouhaha autour de lui, surtout si ce n’était pas lui qui en était à l’origine. Parce que oui, Aiden était cet étudiant modèle à l’intérieur du campus et plus spécifiquement pendant les cours : travailleur, organisé, intelligent et curieux.

Mais il affichait un profond désabusement envers l’autorité qui exaspérait à la fois les professeurs et certains de ses camarades de classe, mais il n’en avait rien à faire ; à quoi bon se casser la tête et perdre son temps à des conflits inutiles.

Ce tempérament froid, et quelque peu hautain (notamment envers le secteur Joie) forgea une réputation d’un personnage quasi inaccessible au bout de trois années à Temperamental, et il n’a pas fait d’effort pour contester cette dernière. En effet, une telle rumeur faisait elle-même le tri dans ses relations :il ne faisait rarement le premier pas, sauf si la personne dans son viseur représentait un certain intérêt pour lui. Oui, Aiden n’était pas du genre altruiste. Loin de là. Convaincue par le nihilisme de l’existence, il ne vivait que pour lui-même, qu’importe les autres si tout est faux.

Pourtant, le jeune homme n’était pas un solitaire incarné : il se satisfaisait dans les relations simples et honnête, surtout dans le cadre privé. C'était d'abord dans sa colocation qu'il avait pu recréer une sorte de cadre familial, stabilisateur, et il se trouve que le jeune homme se montrait très protecteur envers les personnes possédant un lien fort avec lui. Une fois une très forte confiance établie entre lui et la personne en face, Aiden se montre chaleureux et démonstratif ( mais cela, peut de personne ont eu l'occasion de l'expérimenter, les événements de son père ont quelques peu éteints cette chaleur intérieur ).

Et puis la bibliothèque d’Aiden était représentative de son caractère : un véritable paradoxe ambulant. Elle était remplie de livre en tout genre, on pouvait croiser du Schopenhauer à côté des Métamorphoses et la Divine Comédie côtoyait le cycle de l’absurde de Camus. Quelques bouquins d’histoire et de science traînaient aussi quelques part, coincés entre le théâtre anglais et les romans de Lovecraft. Aiden appréciait passer du temps le nez dans ses bouquins, un crayon à papier à la main, il ne pouvait s’empêcher de griffonner, annoter ses livres, cherchant constamment à faire des liens entre chaque ouvrage. Aiden pense beaucoup, trop peut-être et la lecture lui permettait de soulager sa tête. Mais il y a des fois où cela ne suffisait plus, le jeune homme se sentait imploser par moment et convaincu par le désintérêt de vie en Nouvelle-Angleterre, il se laissa tenter dans les plaisirs de la vie, n'hésitant plus à faire le mur au bout de quelques mois sur le campus. 

Oui, il appréciait sortir avec son groupe de potes habituels, quelques personnes avec qui il avait créés assez de lien pour qu'ils traînent ensemble sans pour autant trop en dévoiler.

Aiden appréciaient les sorties tardives dans les bars et faire une tournée dans les pubs du centre-ville ; il en avait presque abandonné le concept de sobriété pendant les weekends. Mais l'alcool n'était pas le seul échappatoire puisque malgré sa -presque- bouille d'ange, la drogue était devenue une de ses consommations favorites : les joints étaient réguliers et il avait un petit panel d'expérience entre le LSD, l'ecstasy et ses dérives, et les amphétamines.

Et niveau sentimental dans tout ça ? Le jeune homme avait malheureusement garder son image froide ; alors oui, les coups d'un soir divers et variés s'enchaînaient, Aiden étant ouvert envers n'importe qui. Il ne s'embêtait pas avec le genre de la personne en face de lui, ou dans son lit ; homme, femme, non-binaire et non-genrés, il les considérait sous le même œil : humain. 
Mais au fin fond de lui cela sonnait comme un manque, le sentiment amoureux lui manquait et manquait à son corps et à son esprit ; et cela, personne ne s'en doutait .