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Enyo Merill
Enyo Merill
Admin
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Feuille de personnage
Secteur: Peur
Année d'étude : 2eme année
Etudiant(e) en : Droit
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Enyo Merill Empty Enyo Merill

Ven 31 Aoû - 17:12
Enyo Merill A7peEnyo Merill 0ks7Enyo Merill Tip7
━ ENYO MERILL.⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
rising, rising.⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀



i d e n t i t é

Enyo Merill Fqx3

Ici y'a pas de deuxième chance, on efface pas les ardoises me dis pas que t'es pas au courant:


Chers parents,

Voilà déjà quelques jours que je suis arrivée chez oncle et tante Evans. Je n'ai pas pu vous écrire avant, je devais défaire mes affaires et puis, le temps que je trouve mes repères et que je m'habitue à cette nouvelle vie... en bref, c'est tout nouveau pour moi, ici. Avec tout ce que vous m'avez raconté sur les Joies, je pensais que j'allais savoir à quoi m'attendre, seulement la réalité m'a rattrapée bien plus vite que prévu. Le changement fût assez brutal... vous savez que j'ai même ma propre télécommande pour changer le paysage qui apparaît aux fenêtres de ma chambre ? Mon préféré est certainement celui où c'est l'hiver : il y a des flocons de neige partout, et je vois même des enfants de mon âge faire des bonhommes de neige avec leurs parents ! Enfin, je vous entends déjà me dire qu'ils sont moins matures que moi, que je suis différente et que, ça serait tout simplement une perte de temps d'aller m'amuser avec eux, cependant je ne peux m'empêcher de les envier d'avoir leurs parents près d'eux. Je n'ai plus cette chance moi... Quand est-ce que vous allez revenir ? Vous m'avez dit que c'était pour mon bien, que je devais aller chez oncle et tante Evans, que c'était pour me protéger du Président Elder et de Zia, qu'ici ils ne se douteront de rien à mon sujet... Vous m'avez aussi promis de m'écrire et de passer me voir de temps en temps, mais j'ai entendu tante Marise échanger des messes basses avec oncle John... Ils ne semblaient pas très d'accord pour que vous mettiez les pieds ici. Ils ont déjà eu du mal avec moi, je l'ai senti, même s'ils me souriaient et me faisaient des gros câlins comme si j'étais la soeur jumelle de cousine Salie. Mais, je ne leur en veut pas. Après tout, c'est normal, vous m'aviez bien dit que nous étions différents d'eux, et j'imagine qu'ils ne veulent pas d'ennuis. Ils sont déjà bien assez gentils pour avoir accepté de m'élever comme si j'étais leur fille. C'est comme s'ils étaient des complices des rebelles, maintenant.

J'y pense, vous ne m'avez pas dit si je faisais toujours partie des rebelles... Vous m'avez interdit de revenir au QG, ou même d'essayer de rentrer en contact avec d'autres. C'est vrai, ça, je n'ai que le droit de vous parler à vous, parce-que vous êtes mes parents. C'est comme si vous me demandiez de tirer un trait sur toutes les années passées, sur tout ce que j'ai vu, vécu, appris, et retenu. Mais, je sais que je ne dois pas l'oublier. Je sais aussi que c'est un mal pour un bien, mais depuis ce qu'il s'est passé, j'ai peur pour vous, et je doute constamment... Et si vous mourrez ? Et s'il vous arrivait quelque chose ? Vous m'avez abandonnée chez oncle et tante Evans, et je ne pourrai même pas vous aider s'il y a besoin. Et puis, comment saurais-je ce que je dois faire le moment venu, si vous n'êtes plus de ce monde ? Et si vous rejoignez Becca Rodriguez en prison, aussi ? Vous m'aviez dit que vous alliez la faire sortir de prison ! Elle a une fille, elle aussi... Elle m'avait parlé d'elle, un jour, quand vous étiez en code rouge. Elle m'avait parlé de Lili Rose Peterson. Vous lui faisiez tellement confiance, assez pour me laisser avec elle, et elle vous faisait confiance aussi, et maintenant, elle pourrie en prison... Je sais que je suis dure, et que je devrais pas vous parler comme ça, mais je me sens si seule et si inutile depuis que je suis ici. Ma vie n'est plus la même. Je te vois encore me caresser les cheveux, papa, en me répétant que je ne devais pas oublier que j'étais utile, la plus utile de tout ce réseau... Mais maintenant, j'ai la réelle impression que c'est tout le contraire ! Je ne fais rien, ici, à part changer de paysage avec ma télécommande magique... Cousine Salie a déjà essayé de me faire jouer avec elle parce-qu'elle voyait bien que je ne savais pas trop quoi faire. J'ai accepté, mais je ne m'y suis point amusée. Parfois je me rends compte que vous m'avez fait grandir trop vite. Je n'ai que neuf ans, et j'écris, je pense, j'agis, et je suis comme si j'en avais plus. Il n'y a que ma petite tête d'enfant qui pourrait faire rappeler mon âge aux gens. Et, peut-être mon corps, c'est vrai... D'ailleurs, j'ai trouvé un endroit pour faire du sport et continuer à m'entraîner. Il y a une salle de sport dans l'immeuble de oncle et tante Evans, a l'avant-dernier étage. Je n'ai qu'à prendre l'ascenseur, et comme par magie, je peux m'entraîner pour ne pas perdre tout ce que vous m'avez appris. Que ce soit la boxe, mon cardio, la self-defense, ou même le taekwondo. Je n'ai pas encore trouvé où m'entraîner pour ma précision au tir, mais c'est bientôt mon anniversaire alors je demanderai à oncle et tante Evans de m'acheter un jeu de fléchettes, ça sera toujours ça. Vous voyez, je ne me laisse pas aller parce-que vous n'êtes plus là. Je veux vous rendre fiers comme vous me l'avez demandé, même si c'est à distance, comme ça dès que vous viendrez me voir, vous pourrez noter mes progrès ! 

En réalité, le seul problème que j'ai, c'est mes cauchemars. Dans mon sommeil, je ne fais que de revivre ce qu'il c'est passé. Je nous revois encore, au QG, entrain de tous se féliciter pour avoir réussit la mission qu'AZ nous avait confiée, puis le premier bruit sourd qui fit trembler les murs, et le deuxième qui nous fit comprendre que l'armée nous avait trouvés.Je me souviens, maman, tu étais montée sur la table pour attirer l'attention de tout le monde, et tu as commencé à parler... Ils étaient tous captivés par ta voix, celle que tu m'a génétiquement transmise, et aussi par ton regard. J'avais l'impression qu'ils se remettaient complètement à toi, qu'ils te donnaient leur confiance absolue, et même leur propre âme. Tu les avais rassuré en quelques mots. Personne ne paniquait, c'était comme si... ils étaient tous préparé à ça, parce-qu'ils savaient que ça arriverait un jour. Ils savaient d'avance dans quoi ils s'embarquaient en rejoignant le réseau, de toute façon. Mais, s'ils ont décidé de mener cette vie, c'est qu'ils ont certainement des bonnes raisons pour qu'ils acceptent de mettre leur vie en danger. Et, en parlant de raisons, je sais très bien ce qu'elles peuvent être, maintenant. Je me souviens aussi que tu es intervenu, papa. Tu avais formé deux équipes, l'une qui devait retarder l'armée en suivant le protocole D à la lettre, tandis que la deuxième faisait évacuer les rebelles d'un grade inférieur. Il ne restait que nous trois, M.Shaw, et Dwayne. Je me souviens, M.Shaw m'avait prise sur son dos tandis qu'on courrait tous vers le bureau. Une fois que nous y sommes arrivés, vous avez commencé à ranger tous les papiers dans des grands sacs. Encore une fois, c'est comme si vous vous y étiez préparés. M.Shaw m'avait laissée sur son dos, tandis qu'il se contentait de jeter les sacs par la fenêtre, où d'autres rebelles attendaient. Et puis, une fois que vous aviez fini, vous sembliez tous soulagés. Et moi, je vous observais. Vous étiez tous paniqué, sur le qui-vive. Puis, tu m'as regardée, maman. Et tu as regardé papa. Je ne sais pas ce que vous vous êtes dit, mais vous sembliez prendre une décision très importante. Maintenant, je sais ce que c'est, vu l'endroit où je me trouve... Dans mes cauchemars, je me souviens que c'est à ce moment là que l'armée entre et nous tue tous, seulement, je sais très bien que ça ne c'est pas passé comme ça. Tu as dis à M.Shaw de me poser, puis, vous m'avez prise dans vos bras et vous m'avez serrée si fort que j'ai bien cru que j'allais m'étouffer. Je me souviens mot pour mot de ce que vous m'avez dit. Ça va bien se passer, Enyo, ne t'inquiète pas. Nous allons nous en sortir. Cependant, pour se faire, nous allons devoir nous séparer pendant quelques temps. Tu vas aller vivre chez oncle et tante Evans, ils sont au courant, ils nous doivent bien ça. Tu sais à quel point nous t'aimons, Enyo, et à quel point tu es importante pour nous, et pour les rebelles. On t'a peut-être privée d'une enfance normale, d'une vie normale tout simplement, mais c'est pour la bonne cause. J'espère que, avec le temps, tu ne nous en voudras pas de t'avoir élevée comme une espèce de monstre. Mais tu es un beau monstre! Un monstre qui fait le bien, un monstre gentil, comme dans ce vieux film, Monstre & cie. Un de tes préférés, d'ailleurs. S'il te plaît, n'oublies jamais que nous t'aimons, et peu importe ce que le destin nous réserve, nous serrons toujours près de toi, dans ton coeur. M.Shaw va t'emmener chez ton nouveau chez toi, mais nous comptons sur tes petites mains pour nous écrire le plus possible, tu pourras les envoyer à l'adresse de chez mamie. C'est elle qui nous sert de poste, à vrai dire. Mais, ce n'est pas le sujet. Nous viendrons te voir de temps en temps, quand ça ne sera pas trop risqué, et puis nous t'écrirons aussi. Nous t'aimons, Enyo. Entraine-toi, devient encore plus forte et plus intelligente que tu ne l'es déjà, rends nous fiers de toi. Notre petit ange révolutionnaire...N'oublies jamais que nous t'aimons, et que nous faisons ça pour ton bien, pour ta sécurité. Ni Elder, ni ZIA ne te trouvera là-bas. Ils ne te verront même pas arriver le jour où tout commencera pour toi. Maintenant, partez. Ne t'inquiète pas pour nous, Enyo. Nous t'aimons.  Et sur ces mots, vous m'avez lâchée, et M.Shaw m'a attrapée doucement par les bras pour me faire monter sur son dos. Il a commencé à courir dans les couloirs du QG et je me souviens, on a croisé des militaires de la Nouvelle-Angleterre, alors il avait accéléré, jusqu'à ce que nous soyons dehors, hors d'atteinte, à la lisière de la forêt. Mais, à peine eut-il le temps de me poser que la bâtiment parti en fumée. J'avais les oreilles qui sifflaient si fort, je m'en souviens, et puis on ne voyait plus rien. C'était noir de fumée. Et puis, on a entendu des multitudes de cris. Des coups de feux retentirent, et petit à petit, le silence retombait, en même temps que la poussière qu'avait provoqué l'explosion. J'avais tourné la tête vers M.Shaw pour lui poser la question évidente... Je sentais les larmes me monter aux yeux, ma gorge se nouer au fil des secondes, et des frissons glacés me remonter le long de la colonne vertébrale. Je lui ai alors demandé si vous étiez morts. Il m'a dit que non, que vous aviez du sauté juste avant ça. J'ai tout fait pour le croire, mais aujourd'hui encore, je ne sais même pas si vous êtes vivants. Je vais devoir vivre dans le doute jusqu'à ce que vous me contactez. Ou alors, je peux faire confiance à M.Shaw, mais comment pourrait-il être tout à fait sûr ? J'avais l'impression qu'il essayait de s'en persuader, lui aussi. Je lui ai demandé ce qui se passerait, si vous seriez amenés à mourir. Il m'a dit qu'il ne préférait pas le savoir. Et, c'est là que j'ai remarqué qu'il pleurait... Je ne pensais pas que c'était possible, de voir un homme adulte, mature, avec un passé derrière lui, pleurer. Après tout, c'était comme si je n'étais pas là, je ne risquais pas de le dire à quelqu'un. Mais, j'étais tracassée, alors je lui ai demandé pourquoi il pleurait, et voilà ce qu'il m'a répondu. Je ne sais pas, Enyo. C'est venu tout seul. En ayant notre QG en cendres sous les yeux, je me dis que... n'importe quoi peut arriver. Que du jour au lendemain, ma vie peut définitivement s'arrêter. Cependant, j'ai un petit garçon, moi aussi, Enyo. Il s'appelle Yaël, et il a ton âge. Je suis sûr que vous auriez pu être ami, si tu n'étais pas si différente de tous les autres enfants. Rien qu'à t'entendre, j'ai l'impression d'être face à une adulte. Je trouve ça tellement... tellement triste. On t'a gâché la vie, pour une rébellion qui du jour au lendemain pourrait tous nous tuer. Et si nous n'arrivons jamais à la fin de notre guerre ? A quoi est-ce que ça aura servi, de te rendre aussi... aussi destructive ? Parfois, dans ma tête, je t'associe à un robot. Je sais, ce n'est pas très gentil, mais regarde ce que tes parents ont fait de toi, regarde ce que nous avons fait de toi... tu n'auras jamais une vie normale, et c'est quand je me dis ça que, égoïstement, je suis heureux que ce ne soit pas mon petit Yaël qui ait été choisi. Si tu savais à quel point je l'aime, Enyo... Je n'aurai pas supporter de le voir grandir aussi vite que toi, et je sais à quel point je suis absent, à quel point je le laisse seul, surtout depuis le départ de sa mère, mais c'est comme ça, je fais partie des rebelles, et une fois qu'on est dedans, on peut pas en sortir. Pourtant, j'aurai tué pour essayer de retrouver une vie normale. C'est tout ce qu'il mérite, mon petit ange. Une vie normale. Qu'est-ce qu'il deviendra, une fois que le Pays m'aura tué ? Je ne veux pas l'abandonner à mon tour, mais j'aimerai tellement qu'il puisse vivre dans un monde meilleur, où il n'y a personne pour manipuler personne... Parfois, je me rassure en me disant que, si je meurs en tant que rebelle, je meurs en ayant apporté ma contribution à toute cette merde, en ayant donné l'occasion à mon fils d'avoir une meilleure vie. Mais je sais que c'est faux, je sais que pour l'instant, on est loin d'avoir gagné. Alors, j'espère que tu réussiras Enyo. J'espère que tu donneras la chance à mon petit Yaël de pouvoir vivre dans un monde meilleur, parce-qu'à moi tout seul, je sais que c'est impossible malheureusement... J'espère que tu le rencontreras, Enyo. Et j'espère que si tu lui parles de moi, ça ne sera que pour dire que je l'aime comme un fou. 

Papa, Maman. Je n'ai que neuf ans, et entendre la tristesse et le désespoir dégouliner dans les mots d'un homme m'a fait comprendre que c'était sérieux. Je n'en pensais pas moins, avant, mais M.Shaw m'a apprit une chose... c'est que, tout le monde met tout son espoir sur moi. Et si j'échouais ? Vous m'avez appris à ne pas partir défaitiste, mais j'omets l'hypothèse : et si j'échouais ? Qu'est-ce qu'il adviendrait de la Nouvelle-Angleterre, des rebelles, du fils de M.Shaw, Yaël, ou encore de la fille de Becca Rodriguez, Lili Rose Peterson ? Papa, Maman, j'ai peur de la défaite. J'ai peur de ce que vous avez fait de moi, maintenant. Un robot... c'est vrai, regardez moi. Depuis que M.Shaw m'a déposée chez oncle et tante Evans, je ne pense qu'à ça. Vous m'avez appris à démonter et remonter des robots à ma guise, mais est-ce que ça marche avec moi ? J'en ai marre de penser avec des si, de douter de mes capacités à atteindre la réussite... Et même quand j'essaye de positiver, c'est dur. 

Je ne sais pas quand sera le grand jour, et je veux être prête à temps. Pour vous, pour eux, pour Yaël et Lili Rose. Et même si j'ai une peur bleue de ce qu'il pourrait m'arriver à moi comme à vous, je vais tenir bon. Je dois me raccrocher à tout votre espoir qui ne cesse de me nourrir. Et, si j'échoue, je le dis aussi : j'aurai tout essayé. J'aurai essayé en faisant comme si vous étiez encore là, comme si vous n'étiez pas mort. Parce-que chaque minutes qui passent sans une lettre de votre part me rapproche de plus en plus de ce qui me fait le plus peur. 

Je vous aime, et j'attends vos lettres avec impatience,
Enyo Merill.
 

p e r s o n n a l i t é


Enyo Merill Hfw0

N'oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l'oubliera pas:


Chers parents,

Je suis en colère. Vous, me mettez en colère. Voilà déjà depuis six ans que je vous écris presque tous les jours, et je n'ai toujours pas de nouvelles de vous... Parfois je repense à la nuit où nous nous sommes vu pour la dernière fois. Je repense à ce que vous m'avez dit, et puis... je repense à ce qu'il c'est passé après. L'explosion, la fumée, le doute qui s'élevait en moins en même temps qu'une profonde tristesse. Mais, M.Shaw était là pour me rassurer. Il a essayé, pas vrai ? Pas vrai qu'il a essayé ? Cependant, plus les jours passent, plus je me dis que j'avais raison : il essayait de s'en persuader lui-même, quand il me disait que vous aviez sauté avant l'explosion. Mais peut-être que dans les cas, vous étiez encore trop proches du bâtiment pour survivre... Argh ! J'en ai marre ! J'en ai marre de toujours me faire des films dans ma tête, imaginant maintes et maintes possibilités de ce qui a pu vous arriver ce soir là, pour que je n'ai toujours pas de nouvelles. Six ans, putain, six ans ! J'en avais neuf ans, quand vous m'avez lâchée chez oncle John et tante Marise. Et maintenant, êtes-vous même sûrs et certains de l'âge que j'ai aujourd'hui ? Quinze ! Quinze putains d'années ! Et six ans que vous n'êtes plus là. Le plus déroutant, dans cette histoire, c'est que, lorsque je dis "vous n'êtes plus là", je ne sais point dans quel sens littéraire le prendre. Vous n'êtes plus là, près de moi, ou vous n'êtes plus là, dans ce monde ? Bien sûr, je n'aurai pas de réponse, alors j'imagine que c'est la deuxième solution, mais je ne veux pas y croire. Non, vous n'êtes pas mort, ce n'est pas possible. Qui dirigerait les rebelles sinon ? Est-ce qu'on m'aurait laissé dans l'ignorance, pendant toutes ces années ? Est-ce qu'on ne m'aurait rien dit jusqu'au grand jour, se servant de moi en pensant que j'allais faire ce pour quoi on m'a conçue sans rien dire ? Vous êtes de barges, des putains de barge... Et, je vous en veux tellement... Ma haine s'accroît jour après jour, et je vous en veux tellement plus ! Regardez ce que vous avez fait de moi ! M.Shaw avait raison, je suis un putain de robot ! Partout où je vais, que ce soit à la maison ou en ville, j'analyse les gens, trouvent leurs secrets dans les détails de leur accoutrement ou dans leur attitude, ou alors je sais tirer en plein dans le mile à une distance égale à presque 600 mètres, ou... ah oui, c'est vrai ! Je sais me battre comme les personnages dans les films d'agents secrets ou de samouraïs, ou je sais démonter des robots et les remontrer dans la minute qui s'en suit. Je connais pratiquement tout sur l'intelligence artificielle, la psychologie humaine, et l'art de se battre. Je suis un putain de robot, je suis pire que ZIA ! Je vous déteste tellement pour ce que vous avez fait de moi. Vous avez gâché ma vie, vous avez pourri mon enfance... Mon enfance inexistante ! Je conserve toujours une copie des lettres que je vous envoie, et regardez comment j'écrivais à seulement neuf ans ! Impossible... Vous m'avez conçue pour une simple question de rébellion, m'avez élevée comme une tueuse en série dont l'avenir du pays repose sur ses épaules, me faisant devenir une personne perchée aux yeux des gens... C'est vrai, quoi. Quand j'étais petite, vous me disiez tout le temps que les enfants de mon âge étaient moins intelligents et matures que moi, que c'était une perte de temps... et maintenant ? Vous voulez savoir, ce qu'il se passe, maintenant ? A l'école, je n'ai que Salie, et quelques unes de ses amies, et encore... elles me regardent bizarrement. Parfois je me dis que, quand je serai adulte, ça ira mieux, je serai avec des gens plus intelligents et matures à votre goût, mais bordel... c'est loin, la majorité, je n'ai que quinze ans, quinze putains d'années ! Vous savez quoi, je n'ai même pas envie de continuer cette lettre maintenant. Je la terminerai plus tard, quand je serai moins énervée et que ma haine envers vous ne sera pas plus croissante...

Bon, je pensais qu'avec quelques jours, ça irait mieux, mais tout à l'heure, j'ai croisé quelqu'un dans la rue... C'était Dwayne. Quand je l'ai aperçu me suivre, j'ai fais comme si de rien était, et puis machinalement, je me suis dis que... si Dwayne était en vie, c'est que vous l'étiez aussi, non ? Il était avec vous, lors de l'explosion, alors ça serait normal que vous ayez survécus vous aussi... Mais là n'est pas le sujet. J'avais fais exprès de tourner dans une petite rue, j'étais sûre qu'il allait me suivre. Quand il fût enfin arrivé, vous voulez savoir ce que j'ai fais ? J'ai mis à exécution ce que vous m'avez appris, j'ai usé de mes techniques de taekwondo et je l'ai plaqué au mur, mon avant-bras pour lui couper la respiration. J'étais tellement remplie de haine que je ne me rendais pas compte de ce que je faisais... C'est quand j'ai vu cette lueur apeurée, dans ses yeux bleus océans, que j'ai compris que je faisais tout le contraire de ce que vous m'avez appris. Je l'ai alors lâché, et je l'ai laissé reprendre sa respiration avant de m'excuser et de le prendre dans mes bras. Six ans que je ne l'avais pas vu, lui non plus. Mais, j'aurai préféré vous voir vous, au lieu de voir Dwayne, ce n'est pas contre lui bien sûr. Je lui ai alors demandé pourquoi il était là, et il m'a répondu que c'était pour me tenir informée de plusieurs choses. Premièrement, si je ne recevais pas les lettres, c'était à cause d'oncle John et tante Marise. Ils les prenaient à ma place et ne me les distribuait pas... D'ailleurs, quand je suis rentrée, il n'y avait que Salie à l'appartement. Je lui ai alors demandé. Vous savez, même si nous sommes différentes, on s'est beaucoup rapprochée. Comme des soeurs jumelles. Bien sûr, quand elle se retrouvera en Joie, et moi en Peur, ça sera différent entre nous, mais... ce n'est pas grave, je profite au jour le jour de ma cousine, et je ne pense pas au futur. Bien sûr, Salie était au courant. Alors, ensemble, nous avons attendu le retour des parents. Je ne voulais pas que la faute lui soit rejetée dessus, que ses parents la grondent alors que ce sont eux, les fautifs. Quand ils sont rentrés, nous étions assises sur la grande table en verre de la salle à manger. Celle où nous étions tous très éloignés, chacun ayant son bout de table. C'était comme dans les films de princesse, où le roi mange à une extrémité de la table, et la reine à l'autre. Au début, je trouvais ça flippant, et puis, bien vite, j'ai pris l'habitude des coutumes des familles issues de la Joie. Je leur ais alors demandé de s'asseoir aussi, et puis, j'ai exposé la situation, leur expliquant qu'il ferait mieux de me donner toutes vos lettres, car dans tous les cas, ils n'avaient aucunes chances contre moi. Je leur ai aussi dis que je ne voulais pas être comme ça, avec eux, que je leur étais très reconnaissante de m'héberger comme leur deuxième enfant, et que je pouvais comprendre qu'ils ne voulaient être en rien mêlés à des histoires de rebelles, cependant, ils savent qui je suis, et ils ne peuvent m'empêcher d'accomplir la tâche que vous m'avez donnée. C'est vrai qu'ils en ont rien à faire eux. Ils sont riches, ils sont heureux, ils n'ont pas besoin de participer à l'émission stupide qu'est La Roulette pour tenter de sauver leur misérable vie, parce-que la leur a tout d'une vie de rêve. Alors, pourquoi soutenir les rebelles qui n'ont pour but que de déranger leur vie si parfaitement établie ? Je les comprends, c'est vrai, et je leur ai dis, mais ils n'ont pas le droit de m'empêcher de faire ça. D'être prête pour le grand jour. Sinon, à quoi se résumerait mon existence ? Je n'aurai plus rien à faire sur cette Terre ravagée par la cruauté humaine. Je suis arrivée au monde avec un destin tout tracée. J'ai grandis dans l'unique but de renverser le gouvernement, c'est à cause de vous tout ça, certes, mais si du jour au lendemain on me disait qu'au final, je n'ai plus besoin de jouer le grand rôle, qu'est-ce que je deviendrai ? Mon existence est changée à jamais, je ne pourrai jamais être quelqu'un de normale, pas après tout ce que j'ai fais pour être comme je suis aujourd'hui, pour être assez forte pour porter le poids de la rébellion sur mes épaules. Alors, ils m'ont compris, ils se sont excusés, et j'ai récupéré vos lettres. Et, je me suis rendue compte qu'on se ressemblait, maman. La même voix, les mêmes intonations, et le même don pour captiver les gens. J'ai beau faire semblant, je n'en suis pas le moins du monde surprise, après tout. M'enfin, pour en revenir à Dwayne. Secondement, il m'a dit que vous n'étiez pas mort. Je me souviendrai toujours du poids qu'il m'a enlevé, en prononçant ces quelques mots que j'attendais depuis si longtemps... Je me sentais plus légère, moins tracassée... moins énervée. Toute ma haine était partie, elle avait été remplacée par du soulagement. En y repensant, ou du moins en m'analysant moi-même, je pense que j'avais ma propre manière de faire mon deuil. Après tout, je ne savais pas si j'étais réellement en deuil, mais j'admettais la possibilité que je le sois. Et le fait de ne pas pouvoir le faire tranquillement le rendait encore plus difficile, et... vous savez que je déteste ne pas réussir à quelque chose. Je persévère, jusqu'à ce que j'y arrive. C'est-ce que vous m'avez appris à faire. Seulement, c'était compliqué, dans ce moment là. Ma tête était complètement retournée, les opposés s'affrontaient et je ne trouvais pas la réponse à mes questions. Je ne pouvais penser simplement... J'avais toujours deux catégories de pensées : celles qui tenaient en compte que vous étiez mort, et celles qui tenaient en compte que vous étiez vivant. Mais, maintenant, je vais mieux. Je vais beaucoup mieux. Seulement après les bonnes nouvelles, il y a souvent les mauvaises nouvelles, et voilà le troisièmement : Dwayne m'a apprit pour la mort de M.Shaw. Trois ans qu'il était mort. Trois putains d'années qu'il était mort, et je n'étais même pas au courant, alors qu'il... Il était important, en fin de compte, pour moi. Il m'avait permis de me guider, il m'avait donné des arguments pour me haïr, pour vous haïr. Il m'avait donné de la matière a utilisé quand j'étais proche du burn-out et que j'avais besoin de péter les plombs. Et puis, c'est grâce à lui, que je m'étais réellement rendue compte du nombre de personnes que j'avais derrière moi. Du nombre de personnes qui espéraient que je réussisse, qui croyaient en moi. Du nombre de personnes dont j'étais le dernier espoir. Je trouve ça un peu flippant, cependant, et j'ai toujours cette même et seule peur bleue de ne pas réussir, mais, je préfère rester calme, et me dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas encore le grand jour, que je n'ai pas encore les instructions, et qu'en aucun cas je devrais commencer à paniquer maintenant. Néanmoins, j'ai toujours un peu de colère, en moi. Parce-que M.Shaw est mort, que personne ne me l'a dis, et que es derniers mots qu'il m'aura dit, juste avant de quitter le seuil de la porte des Evans, sont je crois en toi, Enyo, et quand je serai mort, je sais que je pourrai reposer en paix. Je sais que mon fils aura la possibilité de vivre dans un monde meilleur, parce-que tu vas réussir Enyo. Tu vas réussir. Il n'était même pas encore mort, qu'il y pensait déjà... J'ai pleuré pendant plusieurs jours, et puis, en sa mort, j'ai trouvé une certaine forme de courage. Il m'avait beaucoup apporté de son vivant, et même mort, il m'apportait encore plus. Un homme aimant, qui ne voulait que le bien de son fils... Même si je ne connaissais pas Yaël Shaw, j'avais envie de garder la tête sur les épaules et rester sur forte, garder le courage de m’entraîner tous les jours, juste pour eux deux. Pour les Shaw, cette famille brisée.

En réalité, je ne vous l'ai jamais dis, mais je pleure souvent. Vous m'avez appris à être forte, mais j'ai toujours un part de faiblesse en moi. J'aimerai bien la rayer de ma personnalité, mais j'ai peur que, si je le fais, je devienne le robot que M.Shaw m'accusait d'être. Et puis, pleurer, ça fait du bien, pas vrai ? Je ne pleurais pas, avant, mais depuis que je suis seule, livrée à mon destin, je trouve une du réconfort dans mes larmes. Elles me rappellent que je suis vivante, que je suis humaine, et pas cet espèce de danger public que je suis également. Je suis en pleine période de puberté, aussi. Je commence à changer. Comme Salie. J'imagine que je me cherche, aussi, comme tous les jeunes de mon âge. Je cherche qui je suis vraiment, quel est mon caractère, et surtout, comme me gérer. Mais, je sais que cette période sera bientôt révolue, je sais que je vais grandir encore plus, et que je deviendrais encore plus forte. 

Maintenant que je sais que vous lisez vraiment ces lettres, je veux vous dire que, même si vous êtes loin de moi, je vous aime. J'aimerai tant vous voir, ne serait-ce qu'une seconde... J'ai toujours notre photo de famille, dans la coque de mon téléphone. Je m'endors avec, le soir, espérant qu'un jour ou l'autre, en me réveillant, vous ne serez plus qu'un bout de papier... 

Je le redis, je vous aime, et quoi qu'il arrive, je vous aimerai toujours,
Enyo Merill. 

h i s t o i r e

Enyo Merill Sg5s

J'ai besoin de toi, que tu répares ma tête et mes sentiments qui fonctionnent plus bien:


Chers parents,

Je sais que mes lettres sont de moins en moins fréquentes, et les votre aussi d'ailleurs, mais j'ai de bonnes raisons. Comme vous le savez, ou vous avez du en entendre parler, je suis rentrée à Temperamental Nord il y a déjà quelques mois. Je ne remercie pas oncle John et tante Marise pour m'avoir fait remarquer dès mon premier jour, mais ce n'est pas grave, ce genre de scandales arrivent tous les ans. Enfin bref, si je ne vous écris plus vraiment, c'est que je n'ai plus vraiment de choses à raconter. Cependant j'ai des nouvelles, des bonnes nouvelles, j'imagine. Tous les soupçons que vous aviez, et que vous m'aviez donc transmit, et bien, j'ai peur qu'ils soient vrais. Rien que pour le secteur Peur, j'ai remarqué que la surveillance était beaucoup plus fréquente que pour les autres. Au niveau du secteur Tristesse et bien, je trouve ça bizarre, que des quatrièmes années soient toujours au même point, voir pire, que lorsqu'ils venaient d'arriver. Je croyais que, lorsque des personnes étaient envoyées dans le secteur Tristesse, c'était avant tout pour se faire aider, et non pour se faire enfoncer d'avantage... Pour les colères, et bien, je me suis un peu renseignée et j'ai remarqué que pas mal rejoignaient l'armée, après leur sortie de Temperamental. Comme vous me l'aviez dis, le secteur Colère est comme un secteur de test pour ZIA... Ah et, le secteur Joie. J'ai remarqué qu'ils étaient les seuls à être filmés. Comme s'ils étaient le visage de l'université. Visage souriant, vivant une vie d'étudiant au top. Mais, quand je regarde de plus près... les gens sont loin d'être heureux, pour certains. J'ai toujours su que les médias divulguaient des mensonges, mais pas qu'ils s'étaient mis au même genre de manipulation que le Gouverneur Elder et ZIA. Parfois, il m'arrive de me demander comment les autres étudiants font pour ne rien voir, c'est si... flagrant. Je sais que vous m'avez entraînée pour ça, mais, tout de même. Il m'arrive encore de croire que je suis comme tout le monde, mais j'oublie que c'est faux. Les mots de M.Shaw me reviennent souvent en tête d'ailleurs. Je suis un robot. Eux, ils sont des humains...

En parlant de M.Shaw, son fils, Yaël, est arrivé en même temps que moi, et, comme si le hasard faisait bien les choses, nous sommes dans le même appartement universitaire. Il ressemble énormément à son père, ça en devient troublant, parfois. Mais je ne dis rien. Je crois que c'est mieux pour moi que je ne dise rien jusqu'à ce que ce soit le grand jour... J'ai entretenue ma couverture depuis de si longue année, ce n'est pas juste avant le début d'une nouvelle aire qu'il faut tout gâcher. Et puis, il semble heureux. Je sais que ça ne doit être qu'une façade, qu'il doit y repenser quelques fois, mais je ne veux pas raviver une blessure qui n'est pas forcément guérie. D'ailleurs, je continue de m'entraîner, que ce soit à l'appartement, ou dans les gymnases mit à disposition par l'université. J'ai accroché mon jeu de fléchettes dans le salon. Concernant ma chambre, bien qu'elle soit petite, j'ai réussi à l'aménager pour faire en sorte que je m'y sente comme chez moi. Ça me rappelle la maison, quand nous étions encore une famille comme les autres. Tout le confort des Joies, de oncle John et tante Marise... c'était trop pour moi. J''avais raison, aussi. Depuis que Salie fait partie des Joies, et moi des Peurs, nous ne parlons plus trop. Cependant, ces dernières années, nous avons pas mal évoluées, ensemble. Elle m'a donné goût à la mode, si bien que je m'habille comme une vraie joie maintenant... Mais, j'ai besoin de distraction. J'ai besoin de me sentir comme tout le monde. J'ai besoin d'oublier ma réelle tâche ici. J'ai peur de me trahir, ou de ne pas être prête au bon moment, et Temperamental ou non, ce n'est pas une raison. Je vais continuer à m'entraîner, à vivre au jour le jour en ayant la surprise de recevoir ou de ne pas recevoir une lettre, le matin, m'annonçant le grand jour. Et puis, les gens me trouvent déjà assez mystérieuse comme ça, alors... Tout ça pour dire que, pour l'instant, tout se passe bien pour moi. J'ai d'excellents résultats en droit, je suis bien installée, et plus que prête. Je sais qui je suis maintenant, je sais comment me gérer, et je connais aussi mes failles. Mais, je sais me faire relativiser. Cependant, j'ai toujours des doutes... Quand le grand jour viendra, comment vais-je réagir ? Est-ce que je me sentirai prête ? Vais-je défaillir, ou vais-je tenir bon ? Je vis chaque jour de ma vie comme une longue attente. On m'en parle depuis ma naissance, depuis que je suis capable de comprendre. Quelques semaines ou quelques mois en plus, ce n'est rien, maintenant, mais justement... plus le temps passe, et plus je me dis que le grand jour sera inattendu et alors, moins je gère mes doutes. Mais, pour l'instant je continue de me dire qu'il est inutile de paniquer ou d'y penser. Il n'est pas encore arrivé, et peu importe quand il arrivera, il sera accompagné d'explications, de consignes, et tout le nécessaire pour que je puisse mener à bien cette rébellion, n'est-ce pas ? J'espère juste que je ne serai pas obligée de faire du mal à certaines personnes. Je me remémore souvent l'épisode avec Dwayne. J'en culpabilise, et j'entends la voix de M.Shaw me dire que je suis un robot. Je suis dangereuse, comme vous l'aviez voulu, mais je peux l'être avec n'importe qui, malheureusement, et le jour où je perdrai la raison sera certainement le jour de ma fin... De quoi suis-je réellement capable ?Et, si je dois arracher la vie à certaines personnes, est-ce que j'éprouverai une quelconque empathie, culpabilité, ou est-ce que j'aurai tout simplement des remords ? Je sais que, si ça arrive, je me prendrai pour un monstre, mais je tiendrai le coup. Je ferai comme si c'était normal, je prendrai sur moi, je serai forte, comme vous m'avez appris à l'être. Et puis, à un moment, je craquerai, je le sais... Quoi qu'il en soit, le plus bizarre à Temperamental reste de vivre constamment en colocation avec Yaël Shaw. Peut-être que c'est un mal pour un bien, à vrai dire... Il me permet de me ramener à la raison, de me rappeler que, même si j'essaye d'être comme tout le monde, je ne le serai jamais, et qu'un jour, ma destinée m’appellera. Mais en attendant que ce jour arrive, je vais continuer à vivre comme j'ai toujours vécu. Mystérieuse, sans perdre ma candeur d'enfant.

J'espère recevoir de vos nouvelles bientôt. Je sais que je ne vous le dire plus aussi souvent qu'avant, mais je vous aime fort, et vous me manquez. Ça va bientôt faire dix ans que nous ne nous sommes pas vu, et plus le temps passe, plus j'ai l'impression de ne pas vous connaître. J'écris beaucoup ce mot, temps... Il va finir par devenir mon ami, ou peut-être mon ennemi, qui sait...

Tenez moi au courant de comment vont les autres, et si vous avez enfin trouvé comment faire sortir Becca Rodriguez de prison... Je vous aime, 
Enyo Merill.
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