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Enyo Merill
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Lun 13 Mai - 21:47
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Enyo Merill
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Mer 15 Mai - 17:18
Enyo était réveillée depuis une bonne heure et demi. Elle avait plutôt mal dormi cette nuit, et ayant ouvert les yeux trente minutes avant son réveil, elle ne pût se rendormir. Elle était partie courir en dehors de l'université un peu plus tôt que d'habitude, pour, en suivant la logique des choses, rentrer en avance. Alors la brunette était là, sur le canapé du salon, à lire les actualités sur son ordinateur dernière technologie. Elle portait déjà l'uniforme qu'elle détestait, s'était légèrement maquillée et coiffée. Ses cheveux, légèrement ondulés aujourd'hui, formaient une cascade sur ses épaules, tandis que ses yeux noisettes se perdaient de temps à autre vers l'horizon à travers la fenêtre. Maintenant qu'elle avait parcourut les dernières informations, elle savait pourquoi son sommeil fut de courte durée et d'une qualité médiocre. Aujourd'hui, le gouverneur Elder et ZIA se trouvait sur le campus. Quelque chose la préoccupait... Peut-être était-ce la sensation d'être si proche de ses ennemies de toujours, ou de ne pas savoir si quelques rebelles allaient décider de pointer le bout de leur nez ou de s'infiltrer dans le campus universitaire pour préparer un mauvais coup. Non, la deuxième option lui paraissait plutôt mal venue. Ses parents lui auraient envoyé la lettre qu'elle attends depuis toujours, sinon. La Lettre ! Enyo posa à toute vitesse son ordinateur sur le canapé et sprinta jusqu'à la porte d'entrée de l'appartement universitaire qu'elle partageait avec Yaël et Théoden. Elle ouvrit leur boîte aux lettres qui venait juste d'être livrée de... de putain d'invitations pour ce soir. Rien d'autres. Pas même une lettre pour Enyo. Elle prit les invitations avec un certain dégoût et referma la porte derrière elle. Elle balança les cartons argentés sur la table de la cuisine et retourna à son canapé, taciturne.

 Pendant un instant, elle resta quelque part au plus profond de ses pensées. Cette journée allait être intenable... Une journée de plus à devoir attendre, alors que l'occasion était parfaite ! Peu importe ce qu'on lui aurait demandé de faire, elle aurait pu le faire, ses principales cibles juste devant ses prunelles caramels. Mais non... Aujourd'hui n'était pas encore le bon jour, apparemment, et même si elle gardait une lueur d'espoir, ne serait-ce qu'infime, elle savait que c'était inutile. Si on aurait voulu lui donner la Lettre aujourd'hui, sans passer par le service postal de l'université -qui doit certainement vérifié le courrier des étudiants du secteur peur-, on l'aurait étrangement accostée pendant son footing du matin, où tout le monde dort encore. Enyo soupira, passa une main tremblante dans ses cheveux, avant d'en venir à la même conclusion qu'elle connaissait par coeur depuis des mois : Ce ne sera pas aujourd'hui. 

Alors, regardant l'heure, elle remarqua qu'il était l'heure d'aller en cours. Ses pensées l'avaient tellement possédée que le temps était passer en un éclair. Quelle vie... Bizarrement, Enyo avait envie de faire la fête pour oublier tout ça, mais la seule qui se présentait sur son chemin n'était peut-être pas la meilleure quand on connaissait les secrets de la jeune Merill... Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de la jeune femme. En effet, ce n'était pas la meilleure.


C'est avec ce même sourire qu'elle rentra dans l'amphithéâtre. N'ayant pas la tête à discuter avec qui que ce soit, elle se mit en plein milieu de la dernière rangée, seule. Petit à petit, son visage redevenait indéchiffrable, complètement indifférent. Elle observait du coin de l'oeil les mouvements de chaque personne de cette salle, s'amusant à deviner leur secteur et le degré d'études sans regarder les pin's sur leur uniforme. Et puis, se trouvant trop forte à ce jeu et le prof n'étant toujours pas là, elle sortie son téléphone de sa poche et se connecta sur display, parcourant avec lassitude son fil d'actualité. Oui, décidément, elle avait besoin de faire la fête.
Elyon Jenkins
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Mer 15 Mai - 17:42
Le 26 Septembre, un jour aussi banal que les autres aux yeux d'Elyon, mais pas tant que ça pour une bonne partie des étudiants de Temperamental. Aujourd'hui se déroulait la cérémonie de bienvenue des nouveaux étudiants, ce qui ne le concernait pas vraiment puisque cela faisait déjà trois ans qu'il occupait l'université, donc passer son temps à accueillir les premières années, les guider, les rassurer comme s'ils avaient encore l'âge de mettre des couches et faire copain copain avec les nouveaux, très peu pour lui. Il rencontrerait probablement les plus intéressants en soirée ou dans un autre contexte très prochainement. Le petit plus, c'était également la venue du gouverneur Elder et ZIA, qui daignent bouger leurs culs jusqu'ici pour servir aux étudiants un discours. Ca aussi, ça l'intéressait peu, il faut dire que le système actuel n'est pas un poids pour Elyon, certe, il n'est pas idéal, mais étant dans le secteur Colère, le brun n'a pas à se plaindre. 
Ce matin donc, c'est sans grande motivation qu'il était sorti de son lit, à une heure très matinale, puisque ce n'était pas son genre de faire la grasse matinée. Il était allée courir, profitant du calme de l'extérieur, avant que les rues ne soient remplies de gens, puis il était revenu à l'appartement pour prendre une douche, se changer, attraper une pomme posé sur le plan de travail dans la cuisine et enfin se rendre à son premier cours de la journée. Pour une fois, il était largement à l'heure; il s'arrangeait d'habitude pour arriver pile poil à l'heure, mais la ponctualité n'était pas non plus une de ses priorités. Pourtant, les cours de Droits l'intéressaient franchement, il ne regrettait pas une seule seconde d'avoir choisit cette voix, et il fallait avouer que ses résultats étaient vraiment bons, parmi les meilleurs même. L'allure d'un cancre, mais l'habit de ne fait pas le moine. 

A présent, Elyon entrait dans l'amphithéâtre, musique dans les oreilles, balayant la salle du regard, parce que passer 2h à proximité de personnes insupportables, hors de questions. Ce genre de problème aurait pu ne pas se poser si les cours étaient faits en fonction des années et des secteurs, mais tout le monde était mélangé ici. Un mal pour un bien, parce qu'il avait tout de même eu l'occasion de faire quelques rencontres pour le moins intéressantes avec cette organisation. Bah tiens, puisqu'on parle de rencontres intéressantes.. Enyo Merill était assise au milieu de la dernière rangée, plongée dans son téléphone. Parfait. Dans la plus grande des discrétions -mdr-, il allait s'assoir à côté d'elle, retira ses écouteurs qu'il fourra dans une de ses poches et regarda l'heure - ils leur restait quelques minutes avant le commencement du cours. Encore mieux. Se penchant, sur le côté, il sortit de son sac un livre, assez vieux si l'on en jugeait de son état, qu'il ouvrit à une page marquée d'un post - it (là où il avait arrêté sa précédente lecture quoi), laissant bien visible le nom de l'auteur : Rimbaud.
Enyo Merill
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Mer 15 Mai - 18:05
Ce qui embêtait le plus Enyo chez elle, c'est certainement le fait qu'elle n'arrive jamais à se détendre en lieu public. Automatiquement, ses sens se mettent en alerte et, peu importe ce qu'il se passe autour d'elle, elle le sent venir. C'est-ce qui se passa, à cet instant précis. Sans même lever les yeux vers la personne qui s'avançait vers elle, la brunette sût qui c'était. Elyon Jenkins, pour ne pas changer, bien évidemment. Elle avait pris l'habitude, maintenant, de l'avoir à sa gauche, sa droite, ou même un rang devant ou derrière. Déjà un an que son petit jeu avait commencé, et bien qu'au début Enyo était plutôt réticente, voire agacée, cela c'est calmé avec le temps. A l'époque, elle ne connaissait pas encore très bien Temperamental, et être sous pseudo couverture quand quelqu'un vous colle un peu trop amène inconsciemment la paranoïa. C'est vrai qu'au tout début, elle pensait qu'Elyon faisait partie des rebelles, ou du moins, qu'il était au courant de quelque chose à son propos ou à propos des rebelles de Glasgow. Mais, finalement, ce n'était rien de cela, et si maintenant elle en est bien plus convaincue, c'est parce-qu'elle connaît le personnage, et surtout, parce-que s'il savait, il ne la regarderait pas de cette manière. Non, Elyon ne savait rien. La seule chose qui l'intéressait, c'était sûrement de l'avoir dans son lit, et pour ça, il faut reconnaître qu'il était plutôt patient, ce qui faisait bien rire la deuxième année.

Alors, quand il s'installe en entamant la lecture d'un livre, Enyo rangea son téléphone. Bien sûr qu'il n'allait pas continuer de lire. C'était juste pour attirer son attention. Parce-que si elle savait quelque chose de primordial sur lui c'est que, peu importe ce qu'il fait, il y a toujours une raison derrière. Même quand il lit... Enyo a toujours trouvé son fonctionnement amusant, d'ailleurs. Cependant, lorsqu'elle leva ses yeux caramels vers lui et qu'elle aperçut qu'il lisait du Rimbaud, elle ne put s'empêcher de rigoler ouvertement. Décidément, elle ne sera jamais au bout de ses surprises.

- Sérieusement ? Lui lança-t-elle, amusée. 

En temps normal, Enyo aurait juste sourit discrètement à la vue de son auteur préféré et serait retournée à ses occupations, mais, c'était Elyon, et ce n'était pas pour rien qu'il lisait son livre. Il était définitivement amusant. Tandis qu'elle essuya un semblant de larme qui embrumait ses yeux, elle se mit un réfléchir. Finalement, c'est qu'elle avait commencé à apprécier sa compagnie. Il en fallait pour la faire rire de cette manière, et, de plus, il rigolait pour lui, et non pour une blague quelconque. C'était encore plus rare. Mais l'ambition, la détermination et l'entêtement d'Elyon combiné était si surprenant qu'elle ne pouvait s'en empêcher. Mine de rien, il était intelligent. Elle l'avait toujours su : même s'il peut s'avérer être un con, il a quand même quelques neurones très bien reliés entre eux. Peut-être était ce pour ça qu'elle l'aimait bien ? Oh, peu importe pour quelles raisons elle l'appréciait, le fait était là : elle appréciait Elyon Jenkins, et il avait bien de la chance. Au moins, elle gardait de l'espoir quant au groupe du brun, constitué d'Eden et d'Ulrich avec qui elle avait du mal. Peut-être que leur cas n'était pas désespéré, tiens. Et puis, elle comprenait Yaël, bizarrement. Ils se ressemblaient pas mal, avec Elyon, et, peut-être, encore une fois, cela contribuait à l'affection qu'elle pouvait lui porter. Qui sait... Enyo pencha légèrement la tête sur le côté. Elle devait arrêter de se poser des questions sur les relations humaines, cela devait être naturel. Enfin... le naturel, c'était compliqué, pour elle.
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Mer 15 Mai - 18:25
Il était entrain de lire la dernière ligne de la page à laquelle il avait ouvert le livre quand le rire d'Enyo parvint à ses oreilles. Etonnant. La voir rire n'était pas une nouveauté, en vrai il n'avait déjà vu rigoler avec ses amis, et elle lui avait déjà ri à lui, mais ça n'avait pas été des vrais rires, sincères, comme celui - ci. Un court instant, il se demanda ce qu'il y avait de vraiment drôle, mais la lumière s'alluma rapidement dans son esprit. Ah, elle pensait qu'il avait pris ce livre juste pour attirer son attention ? Bah elle avait totalement raison. En revanche, si elle croyait qu'il ne le lisait pas vraiment, elle se trompait, parce que si Elyon c'était en premier lieu arrangé pour trouver du Rimbaud dans un carton de vieux livre dans le simple but de voir la réaction de la brune, il avait été particulièrement surpris en lisant les premières pages. Comme quoi, les auteurs de l'époque n'étaient pas si inintéressants que ça. 

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle au juste ? J'avoue que malgré mon génie, j'ai légèrement du mal à tout saisir, demanda t - il en levant les yeux vers elle, tournant la page en même temps.

Ne jamais oublier de se lancer des fleurs, c'est important, bon pour la santé. Pendant un instant, il l'observa essuyer ses yeux, et un très léger sourire, presque imperceptible, étira ses lèvres. Il se demandait si cette petite scène était sincère, en espérant qu'elle l'était. Cela devait faire un an maintenant, qu'il lui avait adressé la parole, une première discussion mémorable, bien ancré dans l'esprit d'Elyon, et depuis il n'avait cessé son petit jeu avec elle, sans lâcher son objectif bien sûr, Jenkins ne perd jamais le Nord de vu. Mais au fond de lui, il savait qu'il avait commencé a apprécier Enyo, même si jamais il ne le s'avouerait. 

/J'ai fais cours bc jdois aller au cani cross/
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Mer 15 Mai - 21:47
La brune mit quelques secondes à se calmer, bien qu'elle gardait les yeux brillants et un petit sourire amusé qui dévoilait quelques unes de ses adorables fossettes. Enyo avait finit par s'habituer au comportement et au caractère d'Elyon, si bien que sa patience était sans limite avec lui, maintenant. Elle avait même pris l'habitude d'être témointe des manifestations de son ego surdimensionné, propre à son secteur. Chez les peurs, c'était différent. Enyo s'amusait à penser que, le secteur peur était sensiblement le plus diversifié en terme de caractère et de comportement. En réalité, les autres secteurs restent tellement sur ce qu'ils savent des Peurs, à savoir que ce sont tous des conspirationnistes et des phobiques, alors que, au contraire, les membres de ce secteur s'avèrent être tous très différents de ce cliché. Si certains n'avaient pas cette crainte et envie de révolte envers le gouvernement, ils se seraient certainement retrouvés dans des secteurs comme Joie, Colère, ou bien même Tristesse. Mais, parce-que l'état a décidé qu'ils étaient dangereux pour la société et pour leurs plans, ils se retrouvent tous ici, dans ce secteur. Et voilà l'amertume et les nausées qui lui revient. Ce gouvernement, ce gouverneur et cette intelligence artificielle... quels pourritures. Si seulement elle avait reçu la lettre aujourd'hui... Enyo se reprit, sachant que, quand bien même elle aurait voulu faire quelque chose aujourd'hui, elle n'était pas prête et ne savait pas à quoi s'attendre. Seule, elle ne pouvait rien faire. Bien sûr qu'ils seraient accompagnés par leur garde rapprochée. Bien sûr que la sécurité serait au maximum dans l'enceinte de l'université, notamment dans son secteur. Ils ne sont pas bêtes. Ils savent qu'ici, à Temperamental Nord comme dans les autres, se cachent des pro-révolutionnaires. Et, bien sûr, ils ont réussit à tous les regrouper dans un seul et même sac pour tous les abattre si jamais ils leur prendraient l'idée de faire quoi que ce soit à leur encontre... La haine qu'Enyo leur portait était sans doute si forte que son regard se perdit quelques secondes, très discrètement et subtilement, tandis que les paroles d'Elyon résonnaient dans sa tête. Enyo sortie de son palais mental, son petit rire étant toujours présent. Elle avait tellement pris l'habitude de ressasser ses mauvaises pensées sur le gouvernement en à peine trois secondes que, quand elle partait dans son esprit, elle en revenait beaucoup plus vite, comme si elle n'y avait jamais été.

- Ne va pas me faire croire que tu lis ce livre juste par curiosité. Enfin, je veux bien croire que tu lis vraiment, parce-que Rimbaud est génial, mais toi comme moi, on sait pourquoi tu as commencé ce livre en particulier, hm? Le questionna-t-elle avec amusement, son sourire s'agrandissant quelque peu.

Si Enyo avait pu se montrer agressive avec Elyon au début, ce comportement avait vite cédé avec celle dont elle est réellement. Parti, la première impression et l'aura qu'elle dégage aux inconnus, celle de la jeune femme assurée, déstabilisante, froide et mystérieuse. Avec ceux qu'elle connaissait et qu'elle appréciait sincèrement, elle était juste un petit rayon de soleil, pleine de vitalité et de bonnes ondes. Ça lui faisait du bien, à elle aussi, mentalement, et, physiquement, ça lui rajoutait quelque chose, peut-être. Un sourire rajoute toujours quelque chose. Toutefois, tout cela restait flou dans sa petite et douce tête. Est-ce qu'elle considérait Elyon comme un ami ? Elle avait du mal, avec ce genre de choses, ne s'étant jamais réellement habituée aux relations humaines. Et puis, il faut dire que les motivations du jeune homme était tout autre. Elle était un trophée, pour lui. Elle le savait. Mais, qu'est-ce qu'il en était, de son côté ?
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Mer 15 Mai - 23:12
Il était étrangement amusé de la voir dans cet état, le sourire aux lèvres dévoilant d'adorables fossettes -craquantes il devait l'avouer-, et les yeux brillants, surtout pour une histoire de livre. A vrai dire, il avait d'abord imaginé une réaction un poil agacé de sa part, même si l'attitude d'Enyo avait franchement changé à son encontre avec le temps, son agressivité ayant disparu, il c'était attendu à autre chose qu'un grand éclat de rire. Pas parce qu'elle venait du secteur Peur, Elyon savait parfaitement que l'on pouvait rire à en avoir mal aux ventres avec eux, ça lui était déjà arrivé, avec Yaël, en y réfléchissant, c'était même un secteur que le grand brun aurait pu intégrer, s'il n'avait pas eu cette haine, ce feu constant, brulant en lui. Enfin bref. Simplement parce qu'il n'avait aucune idée de comment est-ce qu'elle le considérait. Pour lui, on ne rigole qu'avec ses amis, idée complètement bête, pas vrai ? Oui, mais pour lui c'était comme cela. Il faut dire qu'il n'a jamais été du genre à s'entourer de dizaines et de dizaines de personnes, pas même d'un petit groupe, non, Elyon n'avait pas grand monde : Eden, son colocataire et grand ami, Ulrich, celui qu'il avait rencontré lors de sa première année à Temperamental, ils partageaient les mêmes cours, mais ce dernier était moins bien passionné par le droit, alors venir en cours, c'était parfois une option, comme aujourd'hui visiblement. Et puis il y avait Yaël, amitié surprenant n'est-ce pas ? Son opposé, en apparence rien ne les rapproche, et pourtant même si Elyon ne le dit jamais à voix haute, c'est probablement une personne qui compte énormément pour lui. D'ailleurs, comme le hasard fait bien les choses, son ami est le colocataire d'Enyo, c'est comme ça qu'il a su qui était l'auteur favori de la jeune femme sans avoir à lever le petit doigt. Elle le considérait peut - être comme un ami alors ? Sa motivation à lui était tout autre, elle devait le savoir, Enyo représentait un défi pour le brun, et s'il y a bien une chose qu'il n'aime pas, c'est l'échec. Mais pour être honnête, il ne c'est jamais posé la question de savoir s'ils pourraient avant tout être ami, et comme il évite au maximum les points d'interrogations, les réponses sont assez vite trouvées. Mauvais, c'est tout ce qu'il est, le mal lui colle à la peau, c'est une certitude, une vérité absolue. Du moins c'est ce qu'il pense.

- Eh bien, tu ne vas surement pas me croire, mais ça ne m'importe peu, j'ai trouvé ce bouquin qui trainait dans un carton que j'ai emporté de chez moi, en faisant un peu de ménage, et la page que j'ai lu, ouverte au hasard, était plutôt intéressante. Captivant ce Rimbaud, tu ne trouves pas ? ajouta t - il avant de se replonger dans sa lecture, gardant tout de même son attention dirigée vers sa voisine, ses yeux faisant quelques allers retours de l'encre noire à elle. 

Son histoire n'était pas totalement fausse en plus. Si c'était son ami qui lui avait révélé l'information, c'était en revanche bien en fouillant dans un vieux carton que son frère, Orion Jenkins, lui avait laissé avant son départ, qu'Elyon avait trouvé ce fameux livre de Rimbaud. Et ce qu'il avait lu l'avait vraiment intéressé. Sinon il ne se serait pas embêté à l'acheter.  Enfin peut - être pas. Surtout que des auteurs aussi vieux, ça ne se trouve pas aussi facilement que dans les années 2000, l'eau à couler sous les ponts depuis. Et puis quand il n'a pas de raison de mentir, il ne le fait pas, omettre des détails, par contre, c'est une de ses spécialités. La personne à qui Elyon ment le plus, c'est à lui même.
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Mar 21 Mai - 19:53
La brunette roula des yeux vers le ciel d'un air amusé avec, de nouveau, un petit rire léger mais singulier. S'il y a bien une chose à laquelle elle pensait, à cet instant, c'est que ce mec était vraiment un cas particulier, mais pas très difficile à cerner lorsqu'on a un minimum de jugeote, de réflexion, et d'habitude. Peut-être que c'était pour ça, aussi, qu'Enyo avait finit par céder et baisser les armes face à lui : parce-qu'au fond, Elyon, le vrai, n'était pas comme celui qu'il montrait avec facilité. Enyo se doutait qu'au fond, il avait ses propres blessures, plus ou moins profonde, qui le forçait à agir de la sorte, mais, ce qui lui faisait dire que ses blessures étaient plutôt importantes, c'est qu'il jouait à son rôle à la perfection. Pas un seul défaut, pas même un détail pour le remarquer. Il fallait le regarder en globalité. Et s'il se retrouvait dans le secteur, ce n'était rien que du hasard. Toutefois, Enyo n'avait plus la tête à réfléchir dans son palais mental maintenant qu'elle savait ce qu'il lisait. Alors que son regard se perdait au loin, vers l'avant de l'amphithéâtre, son sourire s'estompait au fur et à mesure. Elle se revoyait, toute petite, pas plus grande que six pommes, à fouiller dans les affaires de son père. Il lui disait souvent que, avant tout ça, c'était un grand lecteur, passionné des mots et de la poésie mais que, depuis qu'il s'était engagé aux côtés de A-Z, devenant chef de réseaux de Glasgow. Alors, quand il était absent, Enyo fouillait dans ses affaires et, un jour, elle était tombée sur un livre qui l'intriguait à sa couverture. Un jeune garçon, certainement âgé d'une dizaine d'années de plus qu'elle, en noir et blanc, était représenté sur un livre d'une épaisseur convenable, mais en mauvais état. La jeune fille qu'elle était à l'époque, en tournant les pages, fut surprise de découvrir les plaisirs de la poésie. C'était dans ses veines, après tout. Elle avait commencé à lire un poème, et, comme une drogue, elle n'arrivait pas réussi à s'en détacher jusqu'au retour de ses parents qui la trouvèrent allongée, sur le dos, sur le parquet du bureau de son père, un oreiller sous la tête. Elle fût surprise de ne pas se faire gronder, mais plutôt encouragée à poursuivre. Sans un mot de plus, elle s'était réfugiée dans son lit et avait presque passé l'intégralité de la nuit à lire en boucle les même poèmes jusqu'à les connaître par coeur. Ce Rimbaud avait quelque chose... Il savait mettre des mots sur ce qu'Enyo ne savait pas nommer. Il la comprenait parfaitement, avait les même peurs, les mêmes envies, et les mêmes souffrances qu'elle. Ne pas vouloir grandir, rêver et imaginer ce qu'aurait pu être une jeunesse normale... Et puis, lui aussi, il parlait de la guerre.

- Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, dort. Il est étendu dans l'herbe, sous la nue, pâle dans le lit vert où la lumière pleut, récita-t-elle d'une petite voix pleine de douceur et de sensations, avant d'incliner légèrement la tête vers Elyon. J'espère que tu as au moins compris celui-là. 

Sa voix n'exprimait ni reproche ni agressivité. En réalité, elle ne savait même pas elle-même ce qu'elle exprimait dans cette manière de parler. Elle ne le prenait pas non plus pour quelqu'un de bête. C'était juste que, ce livre, était important, à ses yeux. C'était comme une partie d'elle, hors d'elle. Et bien qu'elle ne l'avouerait pas, ça lui faisait plaisir, au fond, qu'il se soit donné la peine de trouver ce livre en particulier.
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Mar 21 Mai - 20:49
Sa nouvelle page terminée, il tourna légèrement la tête vers la brunette et constata qu'elle avait détourné les yeux, regardant à présent un point invisible dans le fond de l'amphithéâtre, les yeux dans le vague, son sourire s'estompant petit à petit, le visage impassible qu'affichent souvent les gens lorsqu'ils songent au passé. C'était peut - être ce qu'elle était actuellement en train de faire, Rimbaud n'était sûrement pas son auteur favori pour rien, ils le sont rarement d'ailleurs, les auteurs sont comme les chansons, ils ne nous touchent jamais par hasard. S'il n'avait pas été si fermé aux questions sans réponses, aux interrogations, Elyon aurait cherché à comprendre d'où venait l'origine de cette passion qu'elle avait pour cet écrivain vieux comme le monde, mais il préférait éviter tout cela, car il n'y a rien de pire que d'attendre une réponse que l'on n'obtiendra peut - être jamais. Moins il posait de questions, mieux il se portait, même s'il devait avouer qu'à force d'observer Enyo, quelques détails avaient fini par attirer son attention et sa curiosité, si bien qu'il était parfois tenté de lui poser quelques questions pour l'éclairer, mais on n'efface pas sa nature aussi facilement, et il en savait quelque chose.


- Pâle dans son lit vert où la lumière pleut, corrigea-t-il avant de continuer. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid, récita t – il en fouillant rapidement dans sa mémoire pour être sûr de ne pas dire de bêtise, surtout après l’avoir reprise pour un petit mot. Il ne faut pas être devin pour comprendre que Le Dormeur du Val ne dort pas en réalité. Très beau poème, un de ces meilleurs je pense même. Ce n’est pas à notre époque que quelqu’un nous pondra une chose pareille, commenta t – il, sincère, en refermant son livre. Honte à toi de t’être trompée, je vais devoir te considérer comme une fausse fan apparemment, tu viens de perdre le peu d’estime que je te portais, ajouta t – il dans le but de la taquiner, même si son visage restait sérieux.


Il fixa Enyo quelques secondes, le regard qui se voulait indéchiffrable. Pourquoi Le Dormeur du Val plus qu’un autre ? Voilà qu’il se posait une question. Il n’avait pas menti en disant que ce poème était beau, il le pensait vraiment, sinon il ne s’en serait pas si bien souvenu, car même s’il avait excellente mémoire, Elyon ne s’encombrait jamais de ce qui était inutile à ses yeux. Voilà qu’elle piquait sa curiosité si bien cachée une nouvelle fois. Conscient qu’elle risquait de remarquer qu’il semblait captivé -ce devait d’ailleurs déjà être le cas, parce qu’il avait constaté que les détails ne lui échappaient que très rarement-, le brun reporta son regard sur le reste de l’amphithéâtre, à la recherche de la tignasse d’un certain Ulrich, sans succès ; encore un qui devrait commencer à se bouger s’il voulait valider son année. Retenant un soupire, ses doigts parcoururent la tranche du livre, dans un état plutôt mauvais il fallait le dire, mais tout à fait correct pour un bouquin qui avait été conçu et vendu il y a bien longtemps.
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Mar 21 Mai - 21:38
/!\ C'est juste moi qui me suis trompée sur les vers du Dormeur du Val, pas Enyo, donc je vais faire comme s'il s'était rien passé mdr

Enyo fixa attentivement le jeune homme lorsqu'il récita la strophe suivante. Effectivement, il ne faisait pas semblant de lire, voilà ce qui faisait toute la différence avec les autres. Peu importe ce qu'il pouvait faire, Elyon y mettait toujours de l'intérêt et tâchait de s'y intéresser. Il ne faisait pas les choses à cent pour cent, non. Il les faisait à deux cent pour cent. Cependant, il avait encore à apprendre. La brunette secoua alors légèrement la tête, avant de prendre la parole d'une voix un peu plus expressive. En effet, lorsqu'elle parlait de quelque chose qui lui tenait profondément, sincèrement, à coeur, elle en parlait avec dévotion et fascination. Une vraie passionnée.

- Non, ce n'est pas de ça que je voulais parler quand je te demandais si tu avais compris ce poème, même le plus crétin de cet amphithéâtre pourrait comprendre qu'il s'agit d'un soldat mort, ici, commença-t-elle. Non, ce que je voulais dire c'est que, tu vois, la poésie, ce n'est pas forcément lire les mots tel quel. C'est plutôt lire entre les lignes, si tu veux. Lire à travers les sens et les sentiments. C'est peut-être pour ça, que j'aime bien la poésie, d'ailleurs. C'est parce-que peu importe ce que tu pourras lire, tu auras toujours ta propre interprétation. Ici, j'en ai deux. La première, c'est que Rimbaud refuse catégoriquement la guerre. C'est qu'à la seconde lecture qu'on remarque que, finalement, la nature qu'il décrit dans ce sonnet n'est pas aussi belle et merveilleuse qu'on pourrait croire à la première lecture. Elle est plutôt moche, synonyme de la mort... J'ai l'impression que, justement, avec cette description, Rimbaud veut nous faire refuser catégoriquement refusée la guerre et l'aspect héroïque que certains pouvaient avoir à son époque. Ce n'est pas un poème patriotique, il n'a pas de camps. C'est juste un homme, un témoin de l'atrocité humaine qu'on voit comme héroïque. Alors, en partant du principe que la nature est en réalité un champ de bataille, on se rend compte à la deuxième lecture qu'on ne veut pas y être, continua-t-elle, sans le quitter ne serait un instant du regard. Tu vas me dire que ce n'était pas compliqué à trouver, comme interprétation, et je te l'accorde, mais j'en ai une autre, bien propre à Rimbaud. Ici, et j'irai plutôt dans le sens de cette interprétation, c'est un peu comme la mise à mort de son enfance. A la première lecture, on comprend que la jeunesse est belle, fantastique, qu'elle est comme qui dirait parfaite, mais à la deuxième lecture, on comprend que la vie d'adulte est l'inverse. Elle est misérable, odieuse, compliquée et atrocement terrifiante. Toute l'innocence, toute l'imagination, et toute non-responsabilité que tu pouvais avoir en tant qu'enfant, pouf, envolés... mima-t-elle d'un geste de main avant de soupirer et de détourner le regard. Mais malheureusement, tôt ou tard, on est tous obligés de grandir. Certains, bien avant d'autre. Et d'autre, bien après, voire, trop après. Et bizarrement, je les envie.

La brunette battit des cils plusieurs fois pour on ne sait quelle raison qu'elle aimerait bien oublier. Elle osa un regard vers le brun et remarqua la curiosité qu'elle faisait naître, depuis quelques minutes déjà, chez lui. Comme pour garder le contrôle de lui, ou de ses pensées qu'il aimerait métamorphoser en paroles, il cherchait Ulrich du regard. Un léger sourire ironique naquit au coin des lèvres de la brunette. Parfois, elle oubliait qu'ils ne venaient pas du même monde. D'ailleurs, elle se demandait bien de quel monde elle venait, car au fond, dans cette salle, elle devait être la seule à avoir ce parcours... unique, ou chaotique. Et, même si parfois c'était plus compliqué, c'était toujours là, au dessus d'elle. Les gens avaient des personnes sur qui se reposer, s'accouder, chez qui chercher du réconfort, du soulagement ou de la gratitude ou tout simplement conseil. Enyo, elle, n'avait personne à qui parler, à qui se confier ou sur qui se reposer, et c'est quand elle était témoin de ce genre de comportement social, qu'elle se mettait à envier les autres. C'est triste à dire, mais elle aurait aimé être comme tout le monde. Comme Rimbaud aurait aimé être comme tous les enfants. 

Enyo détourna une nouvelle fois le regard, n'osant maintenant plus trop regarder le jeune homme. Même si elle essayait de mener une vie normale, de faire comme si tout était bien, normal et en parfait état, il y avait toujours ces arrières-pensées, ces petites voix pour lui rappeler qu'elle n'était pas n'importe qui, qu'elle était Enyo Merill et qu'elle n'était pas comme tout le monde. Et c'est ce genre de petites voix qui lui donnaient envie de partir, de se déchaîner, ou de pleurer. Mais, comme d'habitude, rien ne paraissait. Elle était juste Enyo, impassible et indéchiffrable, quant bien même elle aurait voulu laisser paraître un signe. Voilà une chose dont elle était incapable.
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Mar 21 Mai - 23:16
La tête appuyée sur sa main, le coude calé sur la table, Elyon écouta attentivement ses paroles, notant soigneusement ses analyses dans un coin de sa tête. La première était effectivement une évidence, un lapin de six semaines aurait été capable de la ressortir ; en revanche, la deuxième était plus poussée, moins accessible, et pour lui qui ne connaissait pas la vie de Rimbaud comme Enyo devait la connaitre, cette analyse était moins évidente. Il se renseignerait un peu plus à son sujet afin de bien comprendre les dires de la brune, pas qu’elle ne s’exprimait pas de façon claire, simplement qu’il voulait en apprendre un peu plus sur cet auteur qui semblait temps la passionner. Parce que là, c’était indéniable, ce type la fascinait. On pouvait le voir de la façon dont elle en parlait, des petites expressions que laissaient échapper ses yeux ou son visage durant ses explications. Rimbaud l’avait ensorcelé sans même l’avoir en face de lui.. c’est probablement de cette façon que l’on reconnait les bons auteurs. Il se demanda comment cela pouvait être, d’admirer ou d’aimer une autre personne à ce point. La seule personne qu’Elyon s’autorisait a aimé, c’était lui-même ; la meilleure façon de ne pas souvent être déçu, pas vrai ? et si l’on pouvait facilement croire qu’il s’aimait bien plus que n’importe qui, la vérité était en réalité bien éloignée de cette vision, mais cela faisait partie de son jeu d’acteur, un excellent jeu d’acteur, si bon que, parfois, le brun finissait même par y croire. 



- Merci pour ce petit retour au lycée, lâcha t – il avant de répondre plus sérieusement. Première analyse basique, comme tu l’a souligné, en revanche la deuxième l’est moins est mérite réflexion. Je t’en dirais des nouvelles quand je serais un peu plus calé sur la personne qu’était Arthur Rimbaud. Quand au fait que certains grandissent plus tardivement, je suppose que tout le monde les envie. Quand on est gosse, on veut grandir, et quand on a grandi, on regrette. Tout est bien plus simple lorsque l’on est jeune et innocent, la vie est plus belle, en tout cas c’est comme ça que cela ce passe pour le trois quarts des gens de ce monde, je suppose.


Enfin, pour être honnête, Elyon ne se souvenait pas avoir un jour regretté son enfance torturée. Pour sa part, cette période est un mauvais souvenir, des années passées dans un foyer où il n’a jamais trouvé de place, des années de colère incontrôlée, de questions sans réponses. Toutes ses choses qu’il aimerait oublier. La vie est comme cela, elle nous abime, tous un jour ou l’autre, d’une façon différente, mais on en ressort toujours meurtris, certains plus que d’autres. Levant de nouveau les yeux vers elle, il se demanda si elle avait déjà été abimée elle aussi, si les cicatrices étaient profondes, et la réponse lui apparut comme une évidence. Oui. C’était indéniable, Enyo Merill avait déjà traversé certaines épreuves marquantes, il pouvait le sentir à sa façon d’être, sa façon de s’exprimer. Blessée de quelle manière ? Encore une fois, cela ne le regardait pas, et moins il en saura, mieux il se portera, alors Elyon Jenkins, remballe tes questions et reste qui tu es vraiment, le mec désintéressé qui ne s’intéresse qu’à sa belle gueule. 



- Plutôt très fort ce Rimbaud, il t’a dans la poche sans même avoir eu une seule fois l’occasion de s’être tenu dans la même pièce que toi, il doit faire des envieux, lança t – il, un petit air moqueur sur son visage. Et je ne parle pas de moi bien sûr, s’empressa t – il de préciser, anticipant une éventuelle vanne. 



Il avait dit cela dans l’unique but de détendre un peu l’atmosphère avant que le cours ne commence, car même si Enyo semblait parfaitement normale, Elyon avait ressenti ce qu’il associait à une pointe de nostalgie ? de regret ? dans les dernières paroles de la brune. Mais peut – être se trompait – il.
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Mer 29 Mai - 23:33
Enyo se contenta juste d'hocher la tête pour marquer son accord avec ce que disait Elyon. A vrai dire, elle ne trouvait rien d'autre d'important à rajouter sur ce poème, à part ce qu'elle en comprenait elle-même, et ce que ça lui faisait sentir et penser. Le brun n'avait pas besoin de savoir ça, même si elle lui aurait bien tout dit s'il était... quelqu'un d'autre qu'Elyon Jenkins. Elle ria doucement une nouvelle fois, se rendant définitivement compte, qu'elle appréciait avec étonnement la compagnie du brun. Elle savait que c'était délicat, encore plus dans sa position, d'apprécier quelqu'un. Apprécier rimait souvent avec attacher, et tout ce dont Enyo n'a pas besoin, c'est des attaches. Cependant, elle a beau se l'interdire, le membre du secteur Colère ne fait que lui faire transgresser ses règles et ses principes. Mais, tout cela était encore plus compliqué, car quand bien même elle le considérerai comme un ami, cela ne sera pas réciproque : ils ne seraient pas sur la même longueur d'onde, et tout finirait mal, à coup sûr. Car, même si Elyon obtenait ce qu'il voulait, qu'est-ce qu'il se passerait après ? Bien sûr qu'il se casserait, à aller chasser on ne sait encore combien de trophées. Non. Si un seul débordement s'effectuait du côté d'Enyo, la seule manière de garder le contrôle serait de ne jamais craquer, et, elle était sur la bonne voie. C'est ce qu'elle faisait sans trop de mal. Alors peut-être qu'elle pouvait s'attacher, un tout petit peu, juste d'un centième de millimètre, à cet homme. Non ? Une petite voix dans sa tête était moyennement convaincue, mais son homologue vicieux était amplement satisfait de ce choix. 

- La manière dont tu t'es empressé de me devancer me fait dire le contraire, mais ça, on le savait déjà, répondit-elle, un sourire joueur au coin de ses lèvres naturellement rosées.

Et puis, tout naturellement, la brunette observa avec attention le visage du brun. Bien qu'elle avait une observation à ne laisser aucun détails lui échapper, elle n'était pas non plus devin. Elle se demandait bien pourquoi il ne lui posait pas toutes les questions qui lui brûlaient la langue, pourquoi il était si narcissique et égocentrique, et, bien qu'elle avait une petite idée, elle ne pourra jamais deviner du début à la fin, sans faute, l'histoire du brun. La seule chose dont elle était sûre, c'était que ses cicatrices remontaient à très longtemps, à sa plus tendre enfance, sinon, son comportement n'aura jamais été si complexement ancré en lui, réussissant même à le berner lui-même. La première petite voie de sa jolie petite tête râlait avec lassitude que, bien évidemment, attachée rimait avec curiosité. Maintenant, c'était ses questions à elle qui lui brûlait la langue, mais, à l'inverse d'Elyon, elle n'avait rien qui lui interdisait, ou du moins, l'empêchait de les poser. Toutefois, elle savait qu'il ne répondrait jamais. Pas maintenant, c'était logique. Mais... La seconde petite voie, refaisant surface dans un bain d'excitation mêlé à de la curiosité, lui susurrait que, quitte à passer pour un trophée, pourquoi ne passerait-il pas pour son loisir ? Son activité extra-scolaire ? L'idée mûrie bien profondément dans l'esprit d'Enyo, jusqu'à paraître évidente. C'était LA chose à faire pour s'occuper, pour oublier un petit peu ZIA et les rebelles. Mais c'était surtout LA chose à faire pour merder et embêter sa voix de la raison. Et merde. Désobéir à ses propres règles était-il vraiment un crime, si on peut les remodeler quand on veut ? Elyon serait une exception, et, promis juré, il sera le seul.

- Je peux te poser une question ? Demanda-t-elle sans le quitter un instant des yeux. Pas qu'elle le dévorait du regard, non, elle scrutait chacun de ses traits, étant à l'affût de n'importe quelles réactions qu'il pourrait avoir. Elle attendit une réponse qui lui importait peu, décidant dans tous les cas de finir sa lancée : Pourquoi est-ce que tu t'empêches de poser toutes les questions qui te submergent, là dedans ? Le questionna-t-elle, appuyant tout doucement un doigt au milieu du front d'Elyon.
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Jeu 30 Mai - 17:07
Le nouveau rire d'Enyo lui arracha un sourire qu'il ne cacha pas spécialement, après tout ils n'étaient qu'entre eux, et la brune n'était pas du genre à aller clamer sur tous les toits qu'elle avait réussi à faire sourire Elyon Jenkins, bien que ce soit un exploit, et ses petits changements en sa présence n'avaient absolument pas échappé au membre du secteur Colère, mais il essayait de ne pas y faire attention, de toute manière il les nierait et les refoulerait dans quelques minutes, parce que lorsque l'on est un connard, lorsque l'on est que le Mal, on ne peut pas ressentir quoi que ce soit. D'ailleurs c'était pour cela qu'il se persuadait chaque instant qu'il ne s'intéressait à la jeune Merill que dans le but d'atteindre son objectif; incorrecte ? Totalement, mais un monstre ne se soucie pas de ce qui est correct ou non, il cherche juste à assouvir ses envies quelle que soit la technique employée, et il fallait reconnaitre que le brun pouvait être patient, extrêmement patient, en ce qui concernait ce point. C'est bien connu, si les lionnes chassent en ce donnant du mal, les lions préfèrent attendent sagement que leur proie fasse une erreur de course pour tomber entre leurs griffes. C'était exactement ce qu'Elyon faisait, il attendait qu'elle craque, un petit dérapage est si vite arrivé… seulement, il a beau être intelligent, il ne se pose, une fois de plus, pas la bonne question. La bonne question c'est est-ce que toi, Elyon Jenkins, tu ne vas pas craquer ? Est-ce que tu ne vas pas refaire la même connerie qu'avec Ava ? Les erreurs, on a toujours tendance à les refaire une deuxième fois, histoire d'être sûr que s'en est bien une.

Il ne répondit pas à sa petite remarque sur le fait qu'il devait probablement envier Rimbaud, parce que de toute façon il n'avait rien à répondre, et ouvrir la bouche c'était risqué de se discréditer un peu plus, alors mieux vaut valait se taire. Se contenter de l'observer tout comme elle était en train de le faire avec lui, c'était bien mieux. Quelques secondes s'écoulèrent, sans que ni l'un ni l'autre ne prononcent un mot, les seuls bruits parvenant à leurs oreilles étant ceux des chuchotements de leurs voisins, ou encore des feuilles de cours qui se faisaient malmener par certains étudiants.  Aussi étonnant que cela puisse paraître, Elyon appréciait tout particulièrement les moments calmes, et ceux totalement silencieux étaient probablement ces préférés, drôle de contraste pour un mec qui passe une bonne partie de son temps en soirée dès que l'occasion se présente et qui est animé d'une colère, d'une agitation intérieure presque constante. Enyo brisa finalement le silence qui c'était installé entre eux, attirant vivement son attention puisqu'elle demandait à poser une question, même si elle n'attendit pas l'autorisation pour enchainer avec cette dernière. Il suivit des yeux le doigt qu'elle approcha de son visage pour le déposer sur son front. Si plus jeune, Elyon avait détesté au plus au point les contacts physiques, aussi légers qu'ils soient -il gardait encore en souvenir toutes les fois où il c'était brusquement dégagé d'une simple main posée sur son épaule ou de ses petites esquives pour empêcher un doigt de se poser sur sa joue-, c'était une chose qu'il avait fini par apprécier, quoi que cela dépende encore de la personne qui se trouvait en face de lui. Son premier contact avec la jeune femme du secteur Peur avait d'ailleurs été bien moins amical que celui - ci, plutôt agressif, puis parfaitement insolent, mais finalement ça ne l'avait absolument pas découragé.

- Qu'est-ce qui te dit que des questions me submergent, là dedans, répondit - il en réutilisant ses mots. Les Peurs, vous cherchez toujours des choses là où il n'y a rien, c'est dingue, ajouta t - il en levant les yeux au ciel. Ne cherche pas à découvrir ce qui se passe dans ma tête, reprit - il après une seconde d'hésitation. Tu ne pourrais pas le comprendre.

Dans un geste bien plus calme que ceux qu'il avait l'habitude de faire, il attrapa la main de la brune pour la reposer sur la table, avant d'attraper un stylo qui trainait devant lui et de lui glisser entre les doigts. 

- Le cours va bientôt commencer, tu ferais mieux de suivre si tu ne veux pas rater ton année comme la moitié des minables présents dans cette salle, dit - il tout en lui faisant un léger clin d'œil.
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Jeu 30 Mai - 18:39
Enyo ne sembla pas réagir mais retint dans un coin profond de sa tête qu'Elyon avait sourit. C'était rare, qu'il sourit de cette manière. La brune l'avait remarqué, au fil de leurs différentes conversations. Il était même possible de contenter sur les doigts d'une main le nombre de fois où cela c'était produit. Elle continua de le regarder, attendant patiemment sa réponse qui, si au début l'avait faite rester de marbre, avait finit par lui décrocher un sourire légèrement sombre. Elle savait qu'Elyon détestait parler de lui, et elle s'attendait parfaitement à ce genre de questions, mais la réaction qu'il venait d'avoir lui apprenait tout un tas de choses nouvelles sur sa personne. Et, de plus, sa nature propre à son secteur s'illustrait très bien ici. Enyo garda le silence, le laissant s'occuper de sa main et du stylo qu'il venait d'y enfermer de ses doigts. Le professeur venait tout juste de rentrer dans la salle et s'installait tranquillement. La jeune femme commença alors à se redresser sur sa chaise, prête à écouter un cours qu'elle connaissait déjà. Enyo avait pour habitude de prendre de l'avance sur les cours qu'elle suivait cette année, de manière à pouvoir tranquille vaquer à ses occupations plus importantes, notamment liées aux rebelles. Alors, finalement, comme aujourd'hui elle n'avait pas la tête à travailler, elle lâcha silencieusement le stylo que lui avait donné de force Elyon et s'adossa avec lassitude contre le dos de son siège. Est-ce qu'elle allait devoir passer quatre heure de sa vie, à écouter des choses qu'elle savait déjà sur le bout des doigts ? Apparemment oui. Elle fronça légèrement les sourcils, repensant à ce qu'Elyon lui avait dit il y a quelques minutes de cela. Elle tourna alors la tête vers lui.

- Est-ce que c'est moi où tu viens d'omettre la possibilité que je fasse partie des minables qui occupent cette salle ? Et moi qui pensais que tu ne tapais pas dans le bas de gamme, je suis déçue de toi, Elyon, souffla-t-elle, un faux air à la fois sérieux et déçu qui, visiblement, traduisait une remarque taquine.

Tout naturellement, son regard s'arrêta sur le recueil de Rimbaud que le brun avait laissé sur l'autre côté de sa table. Elle se pencha machinalement au dessus de lui et tendit le bras pour attraper le vieux livre. Elle le regarda sans rien dire, un simple sourire aux lèvres, avant d'ouvrir le livre là où il avait laissé un marque page. Venus Anadyomène. Pas mal. Elle lança un dernier coup d'oeil au brun et se plongea dans cet univers qu'elle connaissait que trop bien, mais qu'elle arrivait encore, et inlassablement, à supporter.
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Jeu 30 Mai - 20:17
Quelques secondes après sa dernière phrase, le professeur commença effectivement son cours, pas très captivant, comme à chaque début d'année, les cours des deuxièmes et troisièmes années étant réunis, le début de programme commençait toujours par quelques rappels de l'année précédente, rappels qu'Elyon connaissait parfaitement, puisque s'il y a bien une chose dans laquelle il se donnait les moyens de réussir, c'était les cours de droit. Lorsque cela portait sur une chose toute nouvelle, il restait attentif jusqu'à la fin du cours, de façon à ce que quand il en ressorte, il l'ai déjà presque tout entier dans un coin de sa tête; on peut lui trouver tous les défauts du monde, mais sa très bonne mémoire n'en est pas un. Alors comme souvent, il se cala sur le dossier de sa chaise, stylo à la main, griffonnant sur sa feuille de temps à autre pour donner l'impression de bien suivre alors qu'en réalité il notait des mots au hasard, sur une feuille qui finirait au fond d'une poubelle d'ici quatre heures. Toujours faire bonne impression au prof, il savait par expérience que cela comptait, et comme sa réputation n'était pas toute rose, il se devait au moins de systématiquement renvoyer l'image d'un bon élève en cours. Seulement, aujourd'hui, le mot effort ne semblait pas être en tête de liste, puisqu'il se laissa distraire par le simple fait qu'Enyo avait déposé son stylo sur le coin de la table; apparemment elle ne comptait pas prendre le cours elle non plus.

- Je ne tape pas dans le bas de gamme, ou du moins mon instinct ne m'a jamais fait taper dans le bas de gamme, il est donc très peu probable qu'il me trahisse maintenant. Si l'on ne se fit qu'à mon instinct, il n'y a aucune raison que tu fasses partie des potentiels minables de cette salle comme par exemple le type du troisième rang avec son t-shirt bleu assis là bas, dit - il avant un léger coup de tête dans la direction indiquée. Mais si l'on fait entrer d'autres facteurs dans l'équation, comme par exemple la célèbre phrase "on ne peut pas tout avoir", j'entend par là le physique et le talent, eh bien tes chances de ne pas faire partie des moins que rien ne sont plus égales à 100%. Mais je ne t'en voudrais pas tu sais, les quelques élus comme moi qui hérite de tout sont rares, ajouta t - il en prenant un petit air arrogant. Quand au fait de déterminer à quel camp tu appartiens, je dirais simplement que je n'ai pas encore eu.. l'occasion de vraiment en juger. 

Il avait répondu sans la regarder, fixant le stylo noir qu'il faisait tourner dans sa main, une sorte de tic qu'il avait pris durant des heures un peu trop longues, pour ne pas dire chiante. Il ne réagit pas non plus lorsque son livre fut capturé par la main de la brune, à quoi bon ? Elle n'allait pas le faire disparaitre, et il ne comptait pas le lire dans l'immédiat, Rimbaud retrouverait donc son sac à la fin des quatre heures de cours. 

- Je facture 1 £ la minute, lâcha t - il avec le plus grand des sérieux, cédant à la tentation "on arrête de faire semblant de prendre suivre le cours", qui lui tendait les bras. Ca fait déjà vingt minutes, méfie toi ça va vite, et je n'accepte pas les délais de payement.
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Jeu 30 Mai - 21:44
Les yeux d'Enyo continuèrent de lire ces vers qu'ils connaissaient déjà par coeur tandis que ses oreilles s'affairaient attentivement à écouter les paroles d'Elyon. Elle ne répondit rien au début, puis ses pupilles caramels décidèrent de se poser sur le brun, délaissant les quelques vers qui leur restèrent. Elle haussa un sourcil, et puis, d'une voix désintéressée, parla tout en retournant à sa lecture.

- J'imagine avoir le physique, sinon tu ne serais pas là à quémander patiemment, et concernant le talent, tout dépend de quels talents tu parles, mais je dois avoir de quoi me débrouiller dans cette catégorie donc... En fait, peut-être que si, j'ai les 100% de chance de ne pas faire partie des minables comme ce pauvre tee-shirt qui ne t'a rien demandé, répondit-elle dans le plus grand des calmes, bien qu'en réalité, un petit sourire en coin était dissimulé derrière le livre de Rimbaud.

Toutefois, lorsqu'il paya de faire facturer l'utilisation de son livre, la jeune femme roula des yeux avec amusement. De plus, son ennuie lui laissait tout le temps dont elle disposait pour réfléchir à ce qu'elle voulait tirer de ses heures perdues. Qu'est-ce qu'elle lui avait demandé, déjà ? Ah oui, pourquoi il gardait toutes ses questions pour lui. Enyo ne s'attendait pas à avoir de réponses, en réalité, elle était parfaitement habituée à ce sentiment instable et gênant qu'est l'attente. Non, elle voulait juste le titiller, trouver de quoi s'occuper tout en tâchant d'avancer sur le cas de l’énigme Elyon Jenkins. Alors, elle décida de fermer le livre, le gardant cependant dans ses mains. Elle passa une main dans ses cheveux soyeux avant de poser ses coudes sur la table et de le regarder.

- Il faut croire que je n'ai pas de quoi payer... C'est triste, mmh ? Je te demanderai bien qu'on essaye de trouver un accord, mais j'imagine bien que ce que tu veux, je ne pourrai pas te le donner, par principes, tu vois, commença-t-elle avant de faire mine de réfléchir. Bien sûr qu'elle savait ce qu'elle allait dire. Cependant, je ne pense pas qu'on réussisse à trouver un accord, et dans tous les cas, si tu m'ôtais la seule distraction que j'ai, tu risques bien de passer le restant de la matinée à m'entendre te poser tout un tas de questions auxquelles tu ne veux, j'imagine, en aucun cas répondre. Je peux être chiante, quand je veux, alors, sois je ne paye pas et nous sommes tous les deux tranquilles, sois... on trouve quelque chose de plus divertissant qu'un cours de droit qu'on a déjà entendu respectivement... 6 fois ? Oh non, peut-être 7, conclue-t-elle, un sourire convainquant sur les lèvres. 

Bien sûr, Enyo n'avait fait preuve d'aucune agressivité ou de négativité dans ses paroles. Elle avait prit le tout avec humour et non-sérieux. S'il y a bien une chose qu'elle aimerait éviter aujourd'hui, c'était de se prendre la tête. Enyo avait assez de mauvaises ondes dans la tête, elle avait juste besoin de divertissement et de compagnie, et... Au final, elle ne savait même pas avec qui elle allait aller à cette putain de fête. Elle attrapa son téléphone, parcourant un instant sa liste de contact pas très remplie avant de se résigner. Elle verrait ça plus tard. Et puis, ça se trouve, peut-être qu'elle n'irait tout simplement pas à cet événement. Voir Zia et Elder sans pouvoir faire la moindre chose pour aider les rebelles ? Non.
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Jeu 30 Mai - 22:50
Quémander ? Elle abusait un peu tout de même. Ok, il ne fallait pas être devin pour deviner ses intentions, surtout quand on avait vent de se qui ce disait sur lui dans les couloirs de l'université, mais de là à dire qu'il quémandait; un peu excessif. Soit, elle avait juste en réalité, le physique, elle l'avait, pour ne pas le voir, il fallait vraiment être aveugle, car même si les goûts diffèrent selon les individus, tout le monde est capable de reconnaitre la beauté d'une personne. Et le talent, elle l'avait aussi, rien que dans le domaine sportif, il savait qu'elle se débrouillait vraiment bien, tout comme en cours d'ailleurs, Elyon n'est pas sourd et il a parfois les oreilles qui trainent par ci par là, les commentaires des professeurs au sujet d'Enyo ne sont que positifs. Mais s'il avait dis ouvertement tout cela, ça n'aurait pas été lui; les compliments ne sortent que très rarement de sa bouche, pour ne pas dire jamais. Tournant la tête vers elle en écoutant la suite de ce qu'elle avait à raconter, il haussa légèrement les sourcils durant quelques secondes.

- Alors déjà je te trouve un peu excessive, je ne quémande pas, ne prend pas tes rêves pour des réalités. Ensuite, si tu crois que je cherche à passer par un mode de paiement pour obtenir ce genre de chose en passant tu te trompes lourdement. C'est un peu, dégoutant ? comme manière de pensé d'ailleurs, si j'avais été un mec de 60 piges, moche, qui n'avait pas eu la chance de toucher le corps d'une femme depuis je ne sais pas combien de mois, j'aurais peut - être pu comprendre que tu songes à cette option, mais ma situation est quand même bien éloignée de celle-ci, répondit - il en faisant une moue mi figue mi raisin. Et puis si tu crois que c'est à toi de poser les règles en ce qui concerne mon livre tu te trompes également, tiens c'est drôle, tu te trompes beaucoup, peut-être le signe que tu fais partie des minables finalement ? Pour finir, tu es une fille, donc chiante par définition (ça c'était gratuit), répondre à des questions c'est pas vraiment mon truc, mais tu as peut - être des questions pertinentes susceptibles de rendre les heures qui vont suivre moins longues, alors pourquoi pas tenter le truc si tu n'as rien d'autre de plus divertissant à proposer. 

Sa façon de parler était neutre, un peu nonchalante, enfaite il voulait surtout passer le temps jusqu'à ce que sonne la fin des heures de cours de droit de la journée, non pas que l'évènement d'aujourd'hui l'emballait plus que ça, mais bref. Pas sûr qu'il réponde aux questions en revanche, comme l'avait préciser Enyo, il risquait d'être moyennement ravi. Au pire, rien de l'obligeait à répondre, il détournerait la question à son avantage, où l'enverrait tout simplement chier comme il savait si bien le faire. Enfaite il était surtout un peu curieux de voir quel genre de question la brune allait lui poser. Elyon qui ne cherche pas à refouler sa curiosité, en voilà une drôle de situation.
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Ven 31 Mai - 15:19
- Et bien, comme je ne fais que de me tromper comme tu le dis si bien, autant poursuivre sur la même voie, commença-t-elle.

Enyo ne le lâcha pas du regard. Ses pupilles caramels ne regardaient que son visage, brouillant tout ce qu'il y avait autour de lui. Les sons non plus ne parvenaient pas à ses oreilles. C'était le vide, le néant. A cet instant, il n'y avait que leur conversation, la question qu'Enyo allait lui reposer qui comptait. Son regard était transperçant, à la fois vide d'émotions comme de sens, mais rempli d'un éclat de défi et de curiosité. Est-ce que cette fois il allait répondre ? Elle avait des doutes, ce qui était normal. Mais peut-être qu'à force de l'harceler avec cette question, il finirait par céder. Elle avait le droit de se tromper, de toute façon. Faire partie des minables était le cadet de ses soucis. Peut-être que ça l'arrangerait bien, d'ailleurs. Passer inaperçue, être transparente. Ne pas avoir un troisième année coléreux derrière son dos pour quelque chose qu'elle ne lui donnera pas... Sa vie à Temperamental serait peut-être beaucoup plus simple, et elle aurait peut-être moins de poids sur les épaules, en plus de devoir gérer sa couverture. Oui, être une minable lui aurait bien plu, par moment.

- Pourquoi, reprit-elle, articulant tranquillement tous ses mots, est-ce que tu gardes tes questions pour toi, au lieu de les poser ? Et ne me dis pas que je ne pourrais pas comprendre, on a tous nos problèmes et nos défauts, Elyon, mais la compréhension est loin d'être sur la liste des miens. 

Enyo avait fini de rire. Elle était redevenue grave, sérieuse. Pourtant, elle ne l'agressait pas, et ne le pressait pas non plus. Elle lui laissait le choix de répondre, ou de l'envoyer se faire foutre. C'était un sérieux plutôt doux, voire attendrissant. Pas un de ces sérieux qui fait trembler et qui traduit une violence certaine. Ce n'était pas du genre d'Enyo de se mettre en colère, de toute façon... Parfois, elle se demandait comment elle serait s'il lui venait d'entrer dans une colère noire. Est-ce que sa douceur l'abandonnerait à jamais ? Est-ce qu'elle se verrait d'un autre oeil ? Est-ce qu'elle serait violente ? Excessive ? Est-ce qu'elle saurait garder le contrôle de ses émotions, de ses paroles ? La jeune femme secoua tout doucement la tête. Elle avait encore tant de choses à apprendre sur elle, sur la vie, sur les relations sociales... Maintenant qu'elle avait dépassé le stade de son enfance bridée et qu'elle était totalement libre, c'était bel et bien de la peur qu'éprouvait la jeune Merill.
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Ven 31 Mai - 16:01
L'éclat de défi qu'il descella dans le regard caramel de la brune le poussa à en faire de même, il se mit alors à scruter son visage, détaillant chacun de ses traits, faisant abstraction de tout le reste, nullement préoccuper de savoir si quelqu'un allait les écouter ou si le prof allait se rendre compte qu'ils ne suivaient absolument pas le cours. Elyon écouta attentivement sa question, les yeux posé sur la bouche pulpeuse d'où sortait les mots qui parvenaient à ses oreilles. Le plus rapidement possible, il pesa le pour et le contre, réfléchit au potentiel dénouement s'il lui disait la vérité ou s'il l'envoyait chier. Une petite carte mentale se dessina dans sa tête. L'envoyer chier dès la première question serait tristement contradictoire, puisqu'il venait tout juste de l'inciter à rentré dans cette petite mascarade. Et puis rien de l'obligeait à répondre de façon claire, en donnant des détails sur sa vie, parce que ça, il ne le ferait pas. En commençant ce jeu, le brun savait qu'il n'aurait pas droit à des questions basiques, du style "est-ce que tu aimes le chocolat", déjà parce qu'il ne parlait pas à une gamine de cinq ans, parce qu'elle avait précisé qu'elle pouvait être très chiante et ensuite parce que c'était Enyo Merill, et donc qu'elle était peut - être plus futée que la moyenne, et qu'elle possédait une certaine faculté à cerner les gens rapidement. Elyon a beau être mystérieux, il n'en ai pas surhumain, il sait que certaines personnes sont capables de le percer à jour avec un peu, beaucoup, de persistance.

- Tu sais, commença t-il après un court instant de blanc. Quand tu poses beaucoup de questions, des dizaines chaque semaine, pendant des années, sans obtenir aucune réponse en rapport avec ce que tu demandes, ou des réponses décevantes, tu finis par ne plus en poser. Non pas pour échapper à la déception, simplement parce qu'en gardant tes questions pour toi, tu arrives à les vaincre. Une fois qu'elles ne te bouffent plus, tu les oublies. Le raisonnement est vite fait : il vaut mieux ne pas poser ta question, te battre un peu contre elle et l'oublier, plutôt que de la poser et d'être, au mieux hanté par la réponse jusqu'à la fin de tes jours, au pire ne jamais l'obtenir, la réponse. 

Il ne pouvait pas dire plus que ça, et évitait soigneusement d'utiliser la première personne pour s'exprimer, de sorte à ne pas le relier directement à sa réponse, même s'il l'était bien évidemment, et il se doutait qu'elle ne serait pas dupe, qu'elle ferait le rapprochement à la seconde même, parce qu'elle n'était pas demeurée loin de là. Mais il préférait parler de cette façon, comme une manière de se rassuré lui-même.

- A mon tour, reprit - il en plongeant son regard dans celui d'Enyo. Pourquoi est-ce que tu ne t'es pas encore enfui en courant alors que je suis juste là ? Une personne censée l'aurais fait, surtout depuis le temps.

Ouais, surtout depuis de le temps. Cela faisait bien un an qu'il avait commencé sa petite partie de chasse, même si par moments il avait l'impression que la situation était franchement récente.
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Ven 31 Mai - 16:31
Enyo l'écouta attentivement, s'assurant de ne rien rater de ce qu'il disait et de mémoriser chacun de ses mots. Elle n'en apprenait pas énormément, avec cette réponse, mais suffisamment pour la satisfaire. Après tout, une question nécessitant une réponse, toutefois, il existe différents types de réponses que le brun a très bien répertoriées. Les hors-sujets, à côté de la plaque ; les décevantes ; les imprécises, celles qui sont vagues ; et les vraies réponses. Peu importe sa catégorie, une réponse était une réponse, et Enyo savait les décortiquer pour en tirer ce qu'elle voulait, à savoir, des informations. Ou des confirmations, qu'elle eut, d'ailleurs. Elyon n'était définitivement pas narcissique ou égocentrique. Il s'intéressait un peu plus aux autres que ce qu'il voulait bien laisser voir ou croire. C'est juste qu'il avait décidé de brider sa curiosité parce-que, à l'époque, il n'avait pas eu le choix. Si Enyo était du genre à poser beaucoup de questions, Elyon était bien son contraire...

La jeune femme secoua tout simplement la tête, avant de répondre à son tour. Question simple, à laquelle elle n'avait pas besoin de passer par quatre chemins pour répondre. S'il y avait bien un mot sur la liste de ses caractéristiques, c'était l'honnêteté. Alors, elle continua de l'observer, un petit sourire se dessinant au coin de ses lèvres.

- Peut-être parce-que j'ai compris assez tôt que tu n'étais pas vraiment la personne que tu laisses croire être. Tu dois certainement savoir à quels adjectifs je pense, commença-t-elle, légèrement amusée, avant de reprendre avec un peu plus de son doux sérieux. Je pense que même si tu ne le montres pas, tu es quelqu'un de bien et de censé, qui s'intéresse aux autres et, surtout, s'en inquiète si ces personnes comptent. Après t'avoir observé, je pense même pouvoir dire que t'es du genre à être loyal. Et puis, je ne sais pas, t'es intéressant et drôle, du moins, quand on comprend qu'il ne faut pas prendre au premier degré tout ce que tu dis. Je suis pas bête, je sais très bien que t'es pas narcissique et méchant à ce point. Sinon... non, en fait, je crois que ce n'est pas possible à moins de faire semblant. Ou de s'appeler Ulrich, continua-t-elle. Est-ce que je peux faire une théorie ? Je pense que si tu agis de la sorte, c'est juste parce-que tu ne veux pas t'attacher aux gens. C'est peut-être pour ça d'ailleurs que tu considères tes proies comme des proies, non ? Tu agis comme un connard pour repousser les gens, est-ce que ça serait de la peur qui se cache tout au fond du grand Jenkins ? Je ne veux pas savoir la réponse, ça ne m'intéresse pas, mais sache que si je suis encore là, c'est parce-qu'avec moi, ça ne marche pas. Et aussi parce-que je trouve ça équitable que j'essaye de te révéler au grand jour quand toi tu essayes de me faire tomber entre tes draps. 

Enyo plissa doucement les yeux, scrutant la moindre de ses réactions. Elle n'était pas censée poser de questions, c'est pour cette raison qu'elle n'attendait pas de réponses. Elle savait pertinemment que sa réponse n'allait peut-être pas plaire à Elyon, ou du moins, allait le perturber. En réalité, elle n'en savait rien. C'était rare, mais c'était vrai. Si quelqu'un la démasquait de la sorte, la brunette se serait sentit mal. Peut-être qu'elle aurait pris sa comme un viol de son intimité. Cependant, elle savait qu'Elyon la connaissait depuis le temps, et qu'il savait que, tout ce qu'elle venait de dire, elle le garderait pour elle et ne le ressortirai probablement jamais. C'était pour ça, d'ailleurs, qu'elle avait décidé de faire le vide autour d'eux. 

Trouvant juste de ne pas rajouter de propos sérieux à sa réponse, elle décida alors à son tour d'en poser une :

- Avant que ce soit mon tour, ne prends pas ce que j'ai dis pour une déclaration d'amour... Ça serait un petit peu gênant qu'on soit encore moins sur la même longueur d'onde. Enfin bon... question simple, pourquoi le droit ?
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Ven 31 Mai - 17:20
C'est dingue, comme l'on peut parfois être si proche de la vérité et en être si loin à la fois. En effet, cette réponse ne lui plaisait pas vraiment, mais c'était lui le crétin, il aurait dû s'abstenir de lui poser cette question, une fois de plus. A ses paroles, il sentit le brasier qui jusque là était plutôt calme prendre un peu plus d'ampleur à l'intérieur de lui, il ferma la bouche et cessa de respirer un moment, contractant les muscles de sa main gauche, le poing fermé; pas besoin d'un courant d'air pour amplifier tout cela. A cet instant, deux personnes s'affrontaient, deux Elyon réunit dans un même corps, celui qu'elle avait plutôt bien décrit, celui qu'il était il y a bien longtemps, car malgré la colère, au fond de lui, il n'avait pas toujours été un horrible personnage. Et puis il y avait l'autre Jenkins, celui que tout le monde connait, celui qui est dominé par la noirceur et la méchanceté, celui qui se délecte de la tristesse, de la peur et du mal être des autres, celui qui est né et qui a prit le dessus petit à petit. Le premier Elyon, plus faible que le second, lui criait de répondre qu'elle avait raison, qu'il n'était qu'un gamin effrayé, que son comportement n'était qu'une façon de tenir éloigné quiconque détenant le pouvoir de le changer, que ce Elyon là ne voulait que des réponses aux nombreux points d'interrogations qui avaient hanté toute son enfance. Mais il n'était pas assez fort pout cela, alors ce n'est pas lui qui répondit, mais le Elyon qu'il était en apparence et qu'il c'était convaincu d'être.

- Les montres sont doués, ils arrivent même à embobiner ceux qui sont normalement très perspicaces. Mais ils ne cherchent pas à convaincre qui que ce soit, c'est pourquoi je vais te laisser croire ce qu'il te plait de croire, mais il n'y a rien à révélé, Enyo. Un monstre est un monstre, du premier au dernier jour de sa vie, lâcha t-il après avoir détourné brusquement le regard, fixant à présent la feuille griffonnée devant lui. 

Lentement, son corps fit disparaitre les quelques signes de colère qu'il pouvait laisser échapper -comme quoi les cours de l'après midi n'étaient pas aussi inutiles que ce que le brun en disait-, la petite flamme dans ses yeux s'éteignit progressivement et, la tête légèrement penché sur le côté, il soupira discrètement et cligna doucement des yeux avant de les relever vers la brune. Oh, qu'elle ne s'inquiète pas, il ne prenait absolument pas cela pour une déclaration d'amour, il ne se souvenait plus à quand remontait la dernière fois qu'une fille avait osé lui faire entendre de genre de chose absurde -probablement une de ses premières conquêtes lors de son arrivée à Temperamental, une pauvre fille qu'il c'était tapée et qui avait cru qu'il s'intéresserait à elle plus que ça-. Conscient que cela faisait un petit moment qu'Enyo avait fini de parler et qu'elle attendait probablement une réponse en ce qui concernait la deuxième question qu'elle avait posé, il répondit.

- Aucune raison particulière. Je ne savais pas spécialement quoi choisir et Ulrich allait en droit, au final je suis bien plus présent en cours que lui. C'est un domaine qui me convient bien au final, si l'on se fie à mes résultats, pourtant c'était loin d'être gagné puisque, contrairement aux trois quarts des personnes qui venaient dans cette filaire, je n'avais aucun projet en tête et comme tu t'en doute mon dossier scolaire ne me vendait pas sous mon meilleur jour. Enfin, en toute honnêteté je ne pense pas voler ma place en étant ici, quand on voit le niveau de certain, répondit - il d'une façon un peu plus douce que lorsqu'il avait réagit précédemment. 

Ceci, en revanche, n'était que pure vérité. 

- Si on fait un combat de boxe, penses - tu être meilleure que moi ? demanda t-il simplement, puisqu'il n'avait pas vraiment de question en tête.
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Ven 31 Mai - 18:20
Pendant son court énervement, Enyo n'avait pas arrêté de fixer Elyon. Elle n'aurait jamais pensé que cela allait arriver avec quelqu'un d'autre que Yaël, mais il était bel et bien entrain de la bouleverser, ce qui, en soit, était totalement contradictoire avec la discussion. Enyo n'écoutait pas réellement ce qu'il disait. Enfin, bien sûr que si, elle écoutait les mots horribles qui sortaient de sa bouche, mais elle n'y comprenait pas la même chose. Leur signification, elle était tout autre pour elle. Elyon était intelligent, Enyo le savait. Bien sûr que ce n'était pas elle qu'il essayait de convaincre, c'était lui-même. Il était instable, totalement perdu et la carapace qu'il s'était fabriquée pour se protéger commençait, au fur et à mesure, à se renfermer sur lui jusqu'à le laisser s'étouffer, seul, terrorisé, et aveuglé. Elle se demandait bien ce qu'il avait pu vivre de si terrible pour finir comme ça. Et, bizarrement, elle comprenait ce qu'il pouvait ressentir parce-que la seule chose dont elle avait envie de faire maintenant, c'était de lui poser tout un tas de questions. Questions qui n'auront pas de réponses, mais qui, quand bien même lui brûlent les lèvres, ne verront jamais le jour. Le fait de les prononcer ramènerait la part sombre d'Elyon à la surface, et c'est tout ce qu'Enyo voulait éviter. Ce n'est pas qu'elle avait peur, il lui en fallait beaucoup plus, et d'ailleurs, ses peurs se comptent sur les doigts d'une seule main, c'est juste que... L'image qu'elle venait d'avoir d'Elyon, si pure, si innocente et inoffensive, l'avait marquée profondément, et, le voir détruit, à un point qu'elle n'aurait jamais pu imaginer, la rendait malade. Elle aurait aimé le prendre dans ses bras, lui dire qu'il n'avait pas besoin d'être comme ça et que, juste pour une fois, il pouvait se reposer, et, s'il le voulait, poser toutes les questions qu'il voulait. Et, même s'il n'allait pas avoir de réponses tout de suite, Enyo aurait fait en sorte qu'il puisse avoir l'occasion de les trouver. Mais, même si la jeune femme est à la ramasse en ce qui concerne les relations sociales, elle savait pertinemment que ça ne se passait pas comme ça, surtout avec les Colères. On ne peut pas faire un câlin à quelqu'un, lui dire plein de jolies choses et lui faire des promesses parce-que la seule chose qui émane de soit est de la bienveillance et de la douceur. Et, on ne peut surtout rien faire quand cette douce bienveillance serait vu comme une agression. Personne n'aimerait que quelqu'un s'immisce contre son gré dans sa carapace, dans son intimité. Alors, quand bien même Enyo voulait dire quelque chose, elle se battit contre elle-même pour ne pas rien dire. Elle était à deux doigts d'avoir les larmes aux yeux, mais, elle reprit le contrôle bien avant. "T'es plus forte que ça, Enyo", se répéta-t-elle, comme elle se le répète à chaque fois que quelque chose ne va pas. A son tour, elle détourna le regard, fixant un autre point de l'amphithéâtre, au mieux, le plus loin possible d'Elyon. Elle ne le regardait plus, elle évitait son regard, maintenant qu'elle venait de comprendre une grosse partie de son énigme. 

La brunette fronça les sourcils. Elle ne savait ni comment ni pourquoi, mais elle commença à lier Elyon aux rebelles. C'était normal, après tout, ce sujet a toujours été calé dans un coin de son esprit, comme un autre genre de puce électronique qu'on lui aurait implanté. Elle eut envie de vomir, à cet instant, précis. Repenser à l'horreur de cette société, cachée par tous... Non, c'était une mauvaise idée. Elle se sentait de plus en plus mal. La haine qu'animait Elyon était un atout monstrueux. Elle ne pouvait rien prévoir quant aux instructions de ses parents, mais si un jour elle devait avoir besoin de monde, elle était sûre et certaine qu'Elyon ferait partie de la liste. Il n'avait aucun lien avec eux, peut-être même qu'ils ne connaissaient pas l'existence de ces réseaux, et qu'ils se foutaient royalement de tout ça, ce qui ne l'étonnerait pas, d'ailleurs, alors, peut-être qu'elle n'oserait pas. Elle n'en savait rien trop. Enyo se prenait la tête pour RIEN. Comme d'habitude. Elle tenta d'apaiser son souffle et son pouls irrégulier, mais elle commençait à suffoquer, comme si cette pièce manquait d'air. C'était infernal : sa bonté, sa générosité, son dévouement au bon, sa bienveillance, sa douceur, sa gentillesse... tout ça, tout ce qui faisait d'elle Enyo Merill, était entrain de la bouffer, là, maintenant. Peut-être qu'Elyon se battait contre son mauvais côté, Enyo, elle, se battait contre son bon côté. Tout se bousculait dans sa tête : le cas d'Elyon, les rebelles, sa mission, l'événement de ce soir... Est-ce qu'elle allait imploser, ou exploser ? Elle se prenait tout, comme ça, d'un coup, dans la tête. Elle n'y était pas préparée, et elle savait qu'elle devait encore travailler sur ses émotions. Instinctivement, elle attrapa une bouteille d'eau qui traînait dans son sac, et elle bût plusieurs gorgées, sans s'arrêter. Elle reposa sa bouteille délicatement sur la table, respira un bon coup, faisant le vide autour d'elle et dans elle. Il n'existait plus rien d'autre que le vide. Et puis, petit à petit, elle revint à la réalité, calmée, apaisée. Les traits de son visage auparavant tendus étaient redevenus paisibles, calmes comme ceux d'une enfant. Son regard, lui, qui transparaissait la tristesse et l'inquiétude, était soulagé, un peu fatigué, mais comme endormi de toutes ces douleurs incontestés. Et puis, son corps qui s'était raidit, était redevenu souple et détendu. Elle passa alors une main dans ses cheveux, se rendant alors compte qu'Elyon lui avait posé une question. Elle ne l'avait pas écouté, bien sûr.

Enyo attrapa donc son téléphone et regarda l'heure. C'était bientôt la fin des cours. Tant mieux. Il ne restait approximativement que 45 minutes, et sur, 4 heures, ce n'est rien. Elle rassembla alors ses affaires, qu'elle rangea avec délicatesse dans son sac et regarda Elyon. Même si maintenant elle le voyait d'un autre oeil et que l'éponge qu'elle est venait d'accumuler toute la souffrance que le brun refoulait, elle ne pouvait pas partir sans rien dire. Mais dire quoi ? Elle le regarda un instant sans qu'aucun mot ne sorte de sa bouche, parce-qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle était censée dire, ou faire, ou même éprouver. Elle entrouvrit légèrement les lèvres et puis, se ravisa d'un hochement de tête, gardant le silence. Elle fronça tout simplement les sourcils pour elle-même, soufflant un "désolé" qui n'avait pas trop de sens et se leva. Elle sortit de l'amphithéâtre avec discrétion, se retrouvant seule dans ces couloirs blancs désertiques qu'elle détestait. Elle avança de quelques pas, puis décida d'attraper une pomme dans son sac et de la manger. Son amour pour les pommes avait toujours eu un côté calmant chez elle. Et, tant mieux, parce-qu'elle en avait besoin. Maintenant, elle ne savait plus comment elle considérait Elyon. Il était dans une case assez floue, un peu trop même. Mais, ce qui la dérangeait le plus, c'était surtout que, ayant du mal à lier une amitié à quelqu'un ou tout simplement à s'attacher, elle ne savait plus sur quel pied danser avec elle-même, dans sa tête. Car si Elyon ressemblait à quelque chose, là, maintenant, ce n'était pas de l'amitié, ou alors une forme de l'amitié qu'elle n'avait encore jamais connu. Pas étonnant. Enyo ne connait rien des relations sociales ni de comment elle doit se comporter. Pas besoin de le répéter, la vie en société est dure et instable quand, depuis sa plus tendre enfance, on a été élevée comme un robot.
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Ven 31 Mai - 21:57
Un étrange silence s'installa entre eux et leurs regards se croisèrent un instant avant qu'Enyo ne tourne la tête, fuyante. Était-ce à cause de ce qu'il lui avait dit ? Probablement. Mais peut-être n'avait elle pas prit les mots de la bonne façon ? Peut-être qu'elle les avait interprété d'une autre manière que celle qu'Elyon aurait voulu. Sinon il ne voyait pas comment cela pouvait l'affecter, dans la mesure où elle n'était pas proche de lui. Il n'était pas un ami, elle ne devait pas le considérer comme tel, alors pourquoi semblait-elle perturbée ? Il n'avait jamais caché ses motivations, ni même le fait qu'il ne se considérait pas comme une personne sympa, c'était un connard et il le disait lui même, alors ce serait vraiment étonnant qu'elle s'attende à une réponde autre que celle ci.. quoi qu'elle venait de tenir un discours bien différent à son égard que celui que tiendrait n'importe quelle autre personne, alors ce n'était pas si surprenant. "Inutile de te torturer à ce sujet Elyon, qu'est-ce que t'en a à foutre de toute façon, qu'elle soit bouleversée ou non ? T'as déjà ressenti quelque chose pour quelqu'un d'autre que toi même ? Non. Alors arrête tes conneries un peu", siffla la petite voix, mauvaise, dans sa tête. Comme d'habitude, il l'écouta et se contenta d'observer la brune assise à côté de lui qui semblait un peu agitée, les traits tendus, pour une raison qu'il ignorait. Puis, au bout de quelques minutes, elle sortit une bouteille d'eau de son sac qu'elle vida de moitié sans faire de pause, technique qui sembla porter ses fruits puisqu'elle sembla se détendre dans les minutes qui suivirent. Cependant, elle ne semblait pas avoir entendu sa question, ou alors elle ne l'avait pas écouté, soit l'un soit l'autre, puisqu'elle passa une main dans ses cheveux avant d'attraper son téléphone, pour regarder l'heure s'il en jugeait à la façon dont elle avait simplement allumé l'écran pour tout de suite l'éteindre. Impatiente de quitter le cours ? Il ne restait plus qu'une quarantaine de minutes, après être resté ici le cul posé sur une chaise pendant plus de trois heures, c'était un peu bête. Elle rangea ses affaires et le regarda une dernière fois, Elyon cru même qu'elle allait répondre à sa question en voyant ses lèvres s'entrouvrirent, mais elle les referma aussitôt et ne glissa qu'un rapide "désolé", dont il ne comprit pas le sens, avant de s'en aller. 

Les minutes qui suivirent furent bien longues. Le professeur finissait son cours et répondait aux quelques questions posées par ceux qui découvraient visiblement cette partie du programme -minables-, et pendant ce temps, Elyon griffonnait sur sa feuille maintenant recouverte d'encre noir. Des mots sans aucun lien entre eux, des petits dessins aux traits nets. Rien qui aurait pu avoir un rapport avec tout ce qui avait été dis entre les murs de la salle, durant ces presque quatre heures. Les yeux fixés sur le livre de Rimbaud qu'Enyo avait laissé là, il songeait à la matinée qu'il venait de passer. Si elle avait commencé de façon normale, elle se terminait d'une manière bien étrange, incapable de mettre les mots sur ce qu'il venait de se passer pour que la jeune femme parte aussi précipitamment. Tendant le bras, il attrapa le fameux livre qu'il retourna dans ses mains comme s'il s'agissait d'un objet précieux, peut-être l'était-il, puis le glissa à l'intérieur de son sac en prenant soin de ne pas corner les pages. Plus que cinq minutes, et la fin du cours serait annoncé. Chacun pourrait aller prendre sa pause du midi, vaquer à ses occupations, certains iraient au cours de l'après midi, qui, eux, étaient spécifiques et propres à chaque secteur. S'il s'y rendait, le brun y retrouverait probablement Eden et Elie, ces deux colocataires, mais les cours de psychothérapies, ce n'étaient pas des cours de droits et contrairement aux derniers, ceux là l'intéressaient beaucoup moins. Les deux dernières heures de la journée étaient réservées au sport, elles n'étaient donc pas une corvée, mais quitte à faire du sport, il pouvait aussi parfaitement bien les faire seul de son côté. Il se déciderait en mangeant, car il fallait aussi tenir compte de l'évènement de ce soir, le manquer serait mal vu, et s'il rentrait chez lui maintenant, il n'allait sûrement pas revenir uniquement pour cela. Ayant répondu à la dernière question qui lui était posée, le professeur autorisa l'ensemble des élèves à quitter l'amphithéâtre, et avant même qu'il ne termine sa phrase, notre Colère se retrouvait dans les couloirs.
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